Internautes, médias, cardinaux : les pronostics vont bon train
Depuis l’ouverture des Congrégations générales au Vatican, le 4 mars dernier, pas un media n’a manqué de publier des pronostics. Qui sera le prochain pape, d’où peut-il venir et quelles qualités doit-il posséder ou recouvrir ?
Sur Facebook et Twitter, commente l’agence Zenit, les fidèles se prononcent en faveur d’un « candidat humble et bon, grand communicateur » et qui « fascine les jeunes ». Comme Benoît XVI, « un pape solide et clair en matière de doctrine » et surtout un pape « jeune, de corps et d’esprit ». En somme, « un mélange entre l’enthousiasme et la joie de Jean-Paul II et un jeune Joseph Ratzinger ».
En termes de situation géopolitique, souligne encore Zenit, « la décadence et les scandales en Europe et dans les pays anciennement évangélisés sont tels qu’il est peut-être temps de penser à un pape non européen. Sur le vieux continent, on manque de jeunes et de vocations, alors que celles-ci augmentent en Amérique latine, en Afrique et en Asie ».
Sur les réseaux sociaux, les internautes sont également invités à participer à l’élection du 266e pape. Le site conclave266.com « propose de prier pour un cardinal en particulier, parmi les 115 qui éliront le futur pape », peut-on lire sur La Croix. A découvrir aussi Missionconclave.com – « qui existait déjà en 2005 pour l’élection de Benoît XVI » – ou encore Adoptacardinal.org, « lancé en Allemagne par le mouvement Jugend 2000 et traduit en six langues ».
Sur le site de La Vie, un sondage est en ligne : « Si vous pouviez voter pour le prochain pape, qui choisiriez-vous ? ».
« Pour trouver le pape pasteur, spirituel, garant de la tradition et à poigne, le choix paraît très ouvert et la délibération peut être longue : il n'y a pas de favori unique », peut-on lire sur Le Monde.
Et les critères à remplir sont nombreux : « Le cardinal égyptien Antonios Naguib, pense que le prochain pape pourrait ne pas être européen : l’essentiel est qu’il soit pieux et saint, qu’il connaisse la doctrine, mais aussi qu’il sache gérer les relations internationales », rapporte Radio Vatican. Le cardinal George Pell, l’archevêque de Sydney en Australie, « appelle de ses vœux un stratège, capable de gouverner, peu importent ses origines ».
Un cardinal a même évoqué cette éventualité pour lui-même : « Je ne peux pas ne pas y penser. Raisonnablement, je dois entrer au conclave en me disant : “Si jamais…” J’avoue que ça me fait réfléchir, ça me fait prier, cela me fait un peu peur », a affirmé le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, sur la télévision canadienne.
Pour découvrir les portraits des différents papabili, on peut écouter cette émission quotidienne sur Radio Notre-Dame ou lire ces articles de I.Media – « Sixtine virtuelle : qui sont les favoris du prochain conclave ? » – de Valeurs Actuelles – « Quelques “papabili” parmi d’autres » -, ou cette série du Figaro – ici, « Chito, l’étoile montante des Philippines ».
Sur le blog Chiesa, du vaticaniste Sandro Magister, on peut enfin découvrir « le “who's who” des électeurs du nouveau pape : nom par nom, pays par pays, fonction par fonction, tous les cardinaux qui vont entrer en conclave ».