[EN DIRECT] L’hymne corse à la gloire de Marie conclut la messe

Le Pape rencontre le président de la République à l'aéroport d'Ajaccio. Emmanuel Macron a offert un livre sur Notre-Dame de Paris à François, une semaine après la cérémonie de réouverture de la cathédrale.

Le Dio vi salvi Regina, l’hymne corse à la gloire de la Vierge Marie, achève cette messe. Ce cantique, composé par saint François de Geronimo vers 1675 et magistralement interprété par des chœurs polyphoniques corses, est d’abord un chant à Marie avant de devenir, en 1735, le symbole du combat pour l’indépendance de la Corse. Découvrez son histoire ici.

"Notre société a besoin de chanter la vie", a affirmé Mgr Bustillo en offrant une partition d'un chant corse. "Dieu vous garde, nous prions pour vous", a-t-il conclu dans un moment de grande ferveur.

"Je remercie le cardinal Bustillo pour ses paroles", a répondu le Pape, "et pour cette journée au cours de laquelle je me suis senti à la maison". "Merci à tous, et bon chemin vers la sainte fête de Noël"

"Merci pour votre présence, vos gestes, votre force." Le cardinal Bustillo conclut la messe en se tournant vers le pape François, sous les applaudissements. "Une foi solide comme vous nous enseignez, nous invite à retrouver le goût de la vie, de l'espérance. Notre société a besoin de bâtisseurs. Depuis quelques semaines, nous avons travaillé pour que cette journée soit belle. Je veux remercier ceux qui ont mis tous leurs efforts à organiser cette journée historique, guidés par le vicaire général. Merci saint Père, votre témoignage est une force pour moi. "

Si le Pape a lu son homélie en italien, c'est en français qu'il a lu l'acte pénitentiel au début de la messe. De la même façon, le Pape a lancé le credo et la prière universelle en langue de Molière.

"Quelle attitude devons-nous avoir " pour préparer Noël ? Demande le pape François dans son homélie. "Celui qui a l’esprit occupé par des pensées égocentriques perd la joie de l’âme, affirme le Pape, au lieu de veiller avec espérance, il doute de l’avenir".

"Pendant ce temps de l'Avent, puissent nos communautés grandir dans leur capacité d'accompagnement, des jeunes, mais aussi des aînés qui sont la sagesse d'un peuple", a dit François. "Quelle est mon attitude avec les aînés ? Est-ce que je les écoute ?", a semblé dire le Pape aux plus jeunes. "Combien d'enfants abandonnent leurs parents dans une maison de retraite?" a-t-il questionné, quittant sa feuille des yeux pour improviser. "Et les plus jeunes ? En Corse, vous avez beaucoup de jeunes, et c'est une grâce, je n'ai jamais vu autant d'enfants !" a encore déclaré François déclenchant les vivats des Corses et des applaudissements nourris. "Ils sont votre joie et votre gloire".

"En tous temps, le Christ est la source de notre joie, même dans les tribulations. Ayons cette certitude que le Christ marche avec nous, avec cette certitude nous serons heureux, et nous rendrons les autres heureux" a conclu François sous les applaudissements des Corses, exaltés.

Le chant du Kyrie Eleison est entonné en polyphonie corse par plusieurs chanteurs. La première lecture de la messe, tirée du troisième chapitre du prophète Sophonie (4-18a), est elle aussi lue en corse.

La réalisation du mobilier liturgique a été confiée à l'association SOS Calvaires. Croix, autel, ambon, fauteuils... plusieurs artisans, bénévoles, se sont mobilisés pour offrir un ouvrage parfait en un temps record. L'autel est en forme de coque de bateau, et l'ensemble du mobilier est peint de blanc. Les fauteuil papal est surmonté d'une croix en forme d'ancre, avec une gravure de vagues sur le dossier. Découvrez cette histoire sur Aleteia.

"Jubilez, criez de joie !" La messe au Casone débute dans une grande ferveur, devant plus de 10.000 personnes. La messe est animée par une chorale de 300 personnes, dont le groupe Chjami Aghjalesi. Les autres choristes, venus de toute l'île, sont issus de paroisses ou de conservatoires. Ils interpréteront des chants en corse, mais aussi des chants en français et en latin.

François traverse la place Miot où environ 10.000 personnes attendent pour suivre la messe grâce aux écrans géants disposés à cet effet.

Dans le livre d'or de la ville d'Ajaccio, François a laissé un petit mot écrit en italien. "Attachés aux racines et ouverts au monde, ceci est le souhait que je laisse aux citoyens d’Ajaccio en les remerciant de tout cœur pour l’accueil chaleureux. Je prie pour vous, s'il-vous-plaît faites le pour moi".

 Sous un soleil radieux, les Corses interrogés par I.MEDIA témoignent, avec une grande émotion, de leur attachement à leur foi, de leur espérance et de leur affection pour le Pape.

“C’est historique pour nous, c’est un événement majeur, c’est une immense joie d’être ici”, déclare Étiennette, prieure de la confrérie de Notre-Dame du Rosaire de Calvi, venue avec tous les membres de son organisation, intronisée le 7 octobre dernier. Elle se dit frappée par la grande ferveur qui traverse la ville depuis ce matin. “Ce que nous partageons tous ensemble, c’est juste fabuleux”, ajoute-t-elle. “Les Corses ont beaucoup de foi”, affirme encore Étiennette, entourée de sept autres membres vêtus d’un camail bleu marial, en se rendant sur la place du Casone pour défiler avec les autres confréries.

La messe présidée par François à 15h au Casone s'apprête à débuter. Près de 10.000 personnes sont attendues pour la suivre. Sous les yeux des fidèles entre d'abord la Madonnuccia.

Le pape François est sorti de la cathédrale d'Ajaccio et se rend désormais à l'évêché où il va déjeuner et se reposer, avant de reprendre sa déambulation dans la ville un peu plus tard dans la journée. Le Pape est attendu à 15h au Casone pour la messe, dont les préparatifs se poursuivent. Place Miot, où sera retransmise la messe en direct, on prépare la communion pour... 5.000 personnes !

Le pape François, au cours de l'Angélus, a appelé à "la paix" dans le monde et plus particulièrement pour "tout le Moyen-Orient" et "pour le peuple ukrainien et le peuple russe". "Paix pour la Palestine, pour Israël, pour le Liban, pour la Syrie, pour tout le Moyen-Orient". François a aussi prié pour les nombreuses victimes du cyclone à Mayotte.

Dans la cathédrale, le pape François a pris la parole devant les membres du clergé de Corse. Le Pape a insisté sur l'enjeu de la transmission de la foi. "Dans le contexte européen, les problèmes et les défis concernant la transmission de la foi ne manquent pas. Mais cette pauvreté est une bénédiction !", a ainsi affirmé le Pape. François est aussi revenu sur l'importance du sacrement de réconciliation, invitant les prêtres à "pardonner à tout le monde, sans exception"."Aux prêtres je dis que pour sacrement de réconciliation, ne demandez pas trop (aux gens). Écoutez et pardonnez (...) Ne torturez pas les gens dans le confessionnal.

Le pape est reçu dans la cathédrale par Mgr de Moulins Beaufort, président de la Conférence des évêques de France. Ce dernier a exprimé le besoin de l'Eglise en France en prêtres, dont le nombre ne cesse de diminuer. "Notre besoin, Très Saint-Père, en France, est de recevoir des prêtres. Tous nos diocèses se transforment pour vivre avec moins de prêtres que naguère".

Christophe Mondoloni, Patrick Fiori, Alizée... Ces artistes ont chanté pour le Pape alors qu'il arrivait à la cathédrale.

Véritable joyau baroque du XVIe siècle, cet édifice est l’un des trésors de l’Île de Beauté. Datée de la fin du XVIe siècle et typique de l’architecture de la Contre-Réforme, la cathédrale Santa Maria Assunta, ou Notre-Dame-de-l’Assomption, forme une croix latine. C'est en son sein que Napoléon Ier a été baptisé en 1771. Découvrez son histoire ici.

François est arrivé à la cathédrale Santa Maria Assunta. Il est accueilli par Gilles Siméoni, le président du conseil exécutif, et Marie-Antoinette Maupertuis, présidente de l’Assemblée de Corse.

Chaque 18 mars, les Ajacciens célèbrent leur patronne, la Madonuccia - ou Madunnuccia -, selon un rituel inchangé depuis 1656. Cette année-là, plusieurs régions de l’Italie actuelle sont ravagées par la peste, notamment la ville de Gênes, en un temps où nul ne sait comment contenir ce “fléau de Dieu”. Les habitants d’Ajaccio sont eux aussi à la merci de la maladie. Ils décident alors de se placer sous la protection de Notre-Dame-de-la-Miséricorde, faisant vœu d'en faire leur sainte patronne si elle intercède pour eux. La ville est sauvée de la maladie. Découvrez l'histoire de la Madonuccia dans cet article d'Aleteia.

Nouveau bain de foule pour le Pape en sortant du colloque. François se dirige vers la cathédrale Santa Maria Assunta, édifice historique situé au cœur de la vieille ville d'Ajaccio. Juste avant, le Pape fait un arrêt place des Palmiers pour une prière devant la statue de la Madunnuccia qui protégea la Corse d’une épidémie de peste en 1656.

Alors que se conclut le colloque, un groupe de chanteurs entonne un Ave maris stella polyphonique devant le pape François, un moment particulièrement émouvant.

Après un mot de bienvenue du cardinal Bustillo, le pape François prononce son discours de clôture. "Je suis heureux de vous rencontrer ici, à Ajaccio, au terme du colloque sur la piété populaire en Méditerranée", déclare le Pape. "La pratique de la piété populaire attire des personnes qui sont au seuil de la foi et retrouvent l'expérience de leurs propres racines. En exprimant la foi par des gestes simples, elle révèle la présence de Dieu dans la chair vivante de l'histoire, renforce la relation avec l'Eglise et devient occasion de fête. La piété qui ne serait pas festive ne porte pas une bonne odeur, car elle est trop diluée. Elle donne corps à la relation avec le Seigneur", a ainsi affirmé François.

François est arrivé au Palais des congrès d'Ajaccio. C'est ici que se tient la session conclusive du colloque sur la piété populaire. Jusqu'ici plutôt peu connu, ce colloque est organisé par Mgr Bustillo, évêque d'Ajaccio. D'autres évêques y ont participé, à l'instar de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Nîmes, Mgr Roberto Carboni, archevêque de Caristano en Sardaigne ou Mgr Ferrer, vicaire général de Tolède. Au cours de ce colloque étaient organisées des tables rondes et autres temps d'échange sur des questions relatives à la piété populaire en Corse, mais aussi en Sardaigne, en Sicile, piété qui s'exprime notamment à travers des processions particulières ou les fameuses confréries.

La venue du Pape attire toutes les générations et tous les âges, et la jeunesse n'est pas en reste. Moins pratiquante mais sensible à ses traditions sacrées, cette dernière a répondu présente pour accueillir François.

François fait une halte au baptistère de Saint-Jean, vestige paléochrétien qui fut autrefois le siège épiscopal d'Ajaccio.

Le pape François déambule sur le boulevard Bonaparte en papamobile sur lequel se sont rassemblés les Corses. Le Pape est debout et salue les nombreuses personnes venues le voir, accompagné de cris de joie. La ferveur sur place semble particulièrement grande. Certains chanceux ont aussi pu se poster sur leur balcon pour voir passer le souverain pontife.

Sous un ciel bleu et un soleil radieux, le pape François quitte l'aéroport et se dirige vers le cours Bonaparte où de nombreux Corses se sont rendus pour l'attendre. Même la doyenne d'Ajaccio, âgée de 108 ans, est là !

Le groupe Caramusa a interprété une magnifique mélodie intitulée " A nanna di u bambinu". Le pape François rencontre le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.

Le pape François a atterri ce dimanche 15 décembre à Ajaccio. C'est la première fois qu'un pape se rend sur l'île de Beauté et François y est très attendu par les corses. François est venu pour conclure un colloque sur "la religiosité populaire en Méditerranée". Or, la Corse, où les confréries sont une expression vibrante de la foi, est un laboratoire intéressant le Pape.