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Écoutez “Dio vi salvi Regina”, le splendide hymne marial adopté par les Corses

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Mathilde de Robien - publié le 22/11/24
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Ce cantique, composé par saint François de Geronimo vers 1675 et magistralement interprété par des chœurs polyphoniques corses, est d’abord un chant à Marie avant de devenir, en 1735, le symbole du combat pour l’indépendance de la Corse.

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"Dio vi salvi Regina" (littéralement "Que Dieu vous garde, Reine") est le cantique le plus célèbre de l’Ile de Beauté. Il rend hommage à la Vierge Marie, Madre universale (Mère universelle). Chanté régulièrement lors des processions et des célébrations religieuses, mais aussi en des circonstances profanes comme des matchs de football, il est aujourd’hui considéré comme l’hymne corse. Nul doute qu’il soit entonné à plusieurs reprises lors de la venue du pape François en Corse prévue le dimanche 15 décembre.

Le "Dio vi salvi Regina" a été écrit par un saint, François de Geronimo, vers 1675. Originaire de Tarente, en Italie, saint François de Geronimo était un prêtre jésuite. Prédicateur réputé, il a consacré les 40 années de son ministère à prêcher sur les places publiques, à Naples, et à œuvrer en faveur des malades, des ouvriers et des vagabonds, ce qui lui vaudra le titre d'"Apôtre de Naples". C’est lui qui est l’auteur du cantique marial "Dio vi salvi, Regina", inspiré du "Salve Regina", et rédigé en italien vers 1675. En 1681, l'œuvre est imprimée dans la Dottrina cristiana spiegata in versi ("La doctrine chrétienne expliquée en vers"), puis par l'archevêque de Gênes, Giambattista Spinola, en 1704 dans son Sommario della Dottrina cristiana.

Le 30 janvier 1735, il est adopté en tant qu'hymne national lors de la Première déclaration d'indépendance de la Corse dans la ville de Corte, pour demander la protection de la Vierge. En 1762, le dernier couplet est ajouté, directement en langue corse, et évoque les "ennemis" de l’indépendance. S’il prend dès lors une autre signification par rapport à la version originale, il demeure néanmoins un chant qui célèbre la douce maternité de la Vierge Marie tout en implorant la Mère du Ciel d’apporter joie et réconfort ici-bas.

En Corse :

Dìu vi salvi, Regina
È Matre universale,
Per qual favor si sallì
À u paradisu.
Per qual favor si sallì
À u paradisu.

Voi site gioia è risu
Di tutti i scunsulati,
Di tutti i tribulati
L'ùnica speme.
Di tutti i tribulati
L'ùnica speme.

À voi suspira è geme
Lu nostru afflittu core
In un mar di dulore
È d'amarezza.
In un mar di dulore
È d'amarezza.

Marìa, mar di dulcezza,
Li vostri ochji pietosi,
Materni ed amurosi,
À noi vulghjite.
Materni ed amurosi,
À noi vulghjite.

Noi mìseri accuglite
Ind'u vostru santu velu.
Lu vostru figliu in celu,
À noi mustrate.
Lu vostru figliu in celu,
À noi mustrate.

Gradite ed ascultate,
O Vèrghjina Marìa,
Dolce, clemente è pìa,
L'affetti nostri.
Dolce, clemente è pìa,
L'affetti nostri.

Voi dai nemici nostri,
À noi date vittoria
È poi l'eterna gloria
In paradisu.
È poi l'eterna gloria
In paradisu.

En Français :

Que Dieu vous garde, Reine
Et Mère universelle
Par qui on s'élève
Jusqu'au paradis.
Par qui on s'élève
Jusqu'au paradis.

Vous êtes la joie et le rire
De tous les attristés,
De tous les tourmentés
L'unique espérance.
De tous les tourmentés
L'unique espérance.

Vers vous soupire et gémit
Notre cœur affligé
Dans une mer de douleur
Et d'amertume.
Dans une mer de douleur
Et d'amertume.

Marie, mer de douceur,
Vos yeux pieux,
Maternels et aimants,
Tournez-les vers nous.
Maternels et aimants,
Tournez-les vers nous.

Nous, malheureux, accueillez-nous
En votre saint voile.
Votre fils au ciel,
Montrez-le nous.
Votre fils au ciel,
Montrez-le nous.

Acceptez et écoutez,
Ô Vierge Marie,
Douce, clémente et pieuse,
Nos marques d'affection.
Douce, clémente et pieuse,
Nos marques d'affection.

Sur nos ennemis,
Donnez-nous la victoire
Et l'éternelle gloire
Au paradis.
Et l'éternelle gloire
Au paradis.

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