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“Un moment unique et improbable” : à Rome, une famille française croise le Pape par hasard

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Jean-Baptiste et sa famille ont croisé le Pape lors de sa visite surprise en la basilique Saint-Pierre le 10 avril 2025.

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Agnès Pinard Legry - publié le 13/04/25
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Alors qu’ils se trouvaient en vacances en famille à Rome, Jean-Baptiste, Aurélie et leurs deux filles Faustine et Candice étaient dans la basilique Saint-Pierre ce 10 avril lorsque le pape François s’y est rendu par surprise. Un moment unique qu’ils ont souhaité partager avec Aleteia.

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"Nous avons conscience d’avoir vécu un moment unique et improbable, compte tenu de l’état de santé du pape François et du fait que la probabilité de croiser son chemin dans ces circonstances était presque nulle." Lorsque Jean-Baptiste raconte l’histoire de sa rencontre avec le pape François, la surprise, l’étonnement et la joie se mêlent. Il fait partie, avec sa femme Aurélie et leurs deux filles, Faustine et Candice, de ceux qui ont pu voir le pape François ce jeudi 10 avril, lors de sa visite surprise en la basilique Saint-Pierre.

"Nous avons organisé un voyage en train en Italie pour faire découvrir ce pays à nos filles. Jeudi était notre troisième jour à Rome et nous avions décidé de visiter le Vatican", poursuit le père de famille. Après avoir mangé une pizza sur le pouce, la famille se rend entre 12h30 et 14h à la basilique. Ils franchissent la Porte Sainte, ouverte à l’occasion du Jubilé, font une prière dans la chapelle du Saint-Sacrement, puis se dirigent vers le monument d’Alexandre VII, lorsque plusieurs agents de sécurité installent précipitamment des paravents qui masquent toute cette partie de la basilique.

"La fébrilité des agents de sécurité m’a laissé penser qu’une personnalité importante était derrière les panneaux. J’ai dit à mes filles qu’il s’agissait peut-être du roi Charles d’Angleterre et de Camilla, qui étaient justement à Rome ce jour-là et qui voulaient voir la basilique à l'abri du regard des autres pour des questions de sécurité", raconte encore Jean-Baptiste. L’une de ses filles, Faustine, a alors suggéré que ce pouvait être le Pape. "Mais je lui ai répondu que c’était possible mais peu probable, étant donné son état de santé et le fait qu’on l’avait peu vu depuis son hospitalisation."

Sa fille, qui était tournée vers les panneaux, voit deux policiers enlever les paravents et écarter brusquement la foule, suivis du cortège entourant le Pape qui fend la foule. "À ce moment-là, Aurélie a été bousculée par un membre de l’escorte, et nous avons été brièvement séparés. Elle n'a pas tout de suite compris ce qu'il se passait. Elle a bien vu le Pape mais à cause de sa tenue ne l'a pas tout de suite reconnu", raconte-t-il. "J’ai pris la main de Candice et j’ai aperçu le Pape dans un fauteuil roulant, poussé par un homme en costume. Je l’ai reconnu immédiatement, malgré sa tenue inhabituelle. Il avait un appareil pour l’aider à respirer, avec deux bouteilles sous son fauteuil."

Son entourage semblait tendu, mais lui paraissait apaisé.

"Son entourage semblait tendu, mais lui paraissait apaisé", poursuit-il. Autour de lui, des pèlerins incrédules, mais aussi des femmes pleurant à chaudes larmes. Une maman est même allée chercher sa jeune fille pour lui montrer le Pape. Son escorte, qui avançait d’un pas rapide, s’est soudain arrêtée à une dizaine de mètres pour permettre au Pape de bénir une femme et le bébé qu’elle portait en écharpe contre elle. Sa femme Aurélie ne l’a néanmoins pas reconnu non plus à cause de sa tenue. Pourtant "ce passage a duré une vingtaine de secondes mais le temps était comme suspendu", confie le père de famille.

"Je ne pensais pas revoir le pape, mais depuis la nef, j’ai vu la sécurité évacuer l’allée de gauche. Au loin, j’ai aperçu le Pape semblant se recueillir devant le monument de Benoît XV." À ce moment, l’émotion submerge Jean-Baptiste. "Pendant un instant, j'ai pensé à ma grand-mère maternelle qui appréciait énormément Jean Paul II, à ma grand-mère paternelle qui faisait régulièrement des pèlerinages à Lourdes. À l'amie décédée l'an dernier à qui j'avais pensé lors de ma prière il y a un instant. Ces personnes décédées à qui j'aurais eu plaisir à raconter cette incroyable rencontre."

Nous avions craint pour sa vie il y a quelques semaines, et le voir en meilleure forme était un soulagement pour moi.

Jusqu’alors, tout s’était passé si vite que la famille n’avait pas vraiment réalisé ce qu’elle venait de vivre. "J’ai pleinement pris conscience de la chance unique que nous avions eue de voir le Pape dans la basilique quelques minutes après", reprend Jean-Baptiste. Un peu plus loin dans la basilique, ils retombent sur l’escorte du pape François, qui avait pris le temps de sécuriser l’allée. "L’allée étant sécurisée, ils avançaient beaucoup plus lentement", complète-t-il. "Un homme à côté du Pape a fait un geste à celui qui poussait le fauteuil pour l’inciter à s’approcher de la foule. Une personne, un peu plus en avant, a demandé au pape s’il allait bien, en espagnol ou en italien je crois. Le Pape a répondu en levant le pouce."

Et Jean-Baptiste de compléter : "Il saluait la foule calmement, et la foule le lui rendait." Après l’agitation de son arrivée, un calme impressionnant s’était installé. "La basilique, remplie de touristes – dont beaucoup peu respectueux du lieu –, retrouvait soudain une ambiance de recueillement et de respect." Avant de conclure : "Nous avions craint pour sa vie il y a quelques semaines, et le voir en meilleure forme était un soulagement pour moi."

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