Quels sont les chantiers que vous avez ouverts et que votre successeur reprendra ?
B.J. : Celui de l’environnement et de la prise de conscience que le Saint-Siège, le Saint-Père et la France veulent voir s’opérer autour de la nécessité de respecter notre environnement, la Création, de ne pas gaspiller les ressources qui nous sont données, qui sont mises à notre disposition pour rendre service au bien commun, pour faire en sorte qu’on ne les gaspille pas. Du point de vue français, il est important que la parole du Pape, qui compte considérablement dans le monde sur ce sujet-là, puisse être clairement entendue et relayée à temps. Ainsi, lors de la réunion de Paris en novembre 2015, la Cop21, les positions et les décisions des uns et des autres pourront être en accord avec les alarmes, peut-être, en tout cas les actions le Pape aura pu mettre en œuvre. Je crois que c’est le chantier le plus important de l’année 2015 avec ensuite, en parallèle et un peu au-delà, la visite en France du Très Saint-Père.
Vous êtes arrivé pendant le pontificat de Benoît XVI. Il est aujourd’hui Pape émérite. Allez-vous également le rencontrer avant votre départ ?
B.J. : J’ai demandé à le rencontrer mais je crois que ce n’est pas l’usage qu’il accorde des entretiens, en tout cas à titre personnel. Cela a été, pour moi, une réaction extrêmement spontanée et immédiate. C’est au pape Benoît XVI que j’ai remis mes lettres de créances. Il m’avait fait la faveur d’une audience que j’avais trouvée extrêmement précieuse et émouvante. J’aurais beaucoup aimé pouvoir lui témoigner ma fidélité personnelle à la suite de ce premier contact mais bien entendu, je connais les contraintes de sa position. Et qui suis-je pour demander plus ?