« Selon ces quotas, l’Église catholique devrait en principe engager une soixantaine de personnes supplémentaires, mais nous n’avons pas l’argent pour assurer leur salaire », expliquait Mgr Padilla il y a quelques mois, ajoutant que « 13 missionnaires devraient partir si la loi était appliquée stricto sensu ».
Selon les dernières estimations, les chrétiens, toutes confessions confondues, représentent à l’heure actuelle un peu plus de 2 % de la population mongole, laquelle suit majoritairement les pratiques d’un bouddhisme tibétain mêlé de croyances chamaniques.
De l’agence d’information des Missions Étrangères de Paris, Églises d’Asie (eda/msb)
Notes
(1) Les premiers missionnaires philippins de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CICM) sont arrivés en Mongolie en 1992. Ils avaient pour mission de reconstruire une communauté chrétienne sur les lieux où, 70 ans plus tôt, la même congrégation avait créé une mission sui juris, entièrement balayée par l’avènement du communisme, en 1924.
(2) Oulan-Bator compte plusieurs lieux de culte catholique dont quatre sont des paroisses, Sainte-Marie, Saint-Pierre-Saint-Paul (cathédrale), le Bon-Pasteur, Sainte-Sophie (depuis octobre 2012), auxquelles il faut rajouter les lieux de culte Saint-Thomas (créé en janvier 2013) ainsi que la « Shuvuun fabrik » (la « ferme de poulets ») qui dépend administrativement de la capitale mais se trouve à une trentaine de km du centre ville. Deux autres paroisses ont été créées pour le reste du territoire de Mongolie (Marie-Mère-de-Miséricorde à Arvaiheer, et Marie-Secours-des-chrétiens à Darhan). Il existe également plusieurs missions, chapelles isolées ou écoles catholiques en dehors d’Oulan-Bator mais les autorisations d’y pratiquer officiellement le culte semblent beaucoup plus difficiles à obtenir.
Légende photo : Enkh-Joseph, premier séminariste d’origine mongole à être ordonné diacre, le 11 décembre 2014.