Elles ont été relaxées mercredi matin pour avoir dégradé une cloche de Notre-Dame. Mais les Femen auront bientôt un autre rendez-vous avec les juges...
C’est le monde à l’envers : alors que les neuf Femen poursuivies ont été relaxées, ceux qui ont tenté d’empêcher leur profanation primaire ont été comdamnés. (voir notre article ici)
Mais les Femen n’en ont pas encore fini avec la justice. Un autre procès doit suivre le 15 octobre : l’une des militantes présentes à Notre-Dame sera jugée pour « exhibition sexuelle ». À quelques jours de Noël, l’an dernier, elle avait mimé un avortement devant l’autel de l’église de la Madeleine. En effet, après une nouvelle action exhibitionniste « ordinaire » du groupe des Femen sur la place Saint-Pierre à Rome, le 19 décembre 2013, une seconde avait suivi dès le lendemain, vendredi 20, mais cette fois à Paris, par une profanation sans précédent : une militante Femen s’était introduite dans l’église de la Madeleine pour y mimer un avortement et uriner sur l’autel. Au même moment, le groupe postait ce tweet : "Noël est annulé du Vatican à Paris ! Sur l’autel de l’église de la Madeleine la Sainte Mère Éloïse a avorté de Jésus." Le père Bruno Horaist, curé de l’église de la Madeleine, avait alors porté plainte contre cet acte scandaleux qui avait suscité de nombreuses condamnations sur Twitter.
Bénéficieront-elles une nouvelle fois de l’indulgence des juges, quand des manifestants pacifiques comme les Homen sont comdamnés à de la prison ferme pour avoir perturbé Roland-Garros ? Mercredi matin, le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’il ne disposait pas de suffisamment d’éléments pour leur imputer les dégradations sur la cloche. Le recteur de Notre-Dame avait demandé 7176 euros de dommages et intérêt pour les réparations et 10 000 pour « l’atteinte portée au libre exercice du culte ». En revanche, trois membres du service d’ordre de Notre-Dame, que les militantes accusaient de violences lorsqu’elles avaient été expulsées de la cathédrale, ont été condamnés à des amendes de 300, 500 et 1 000 euros avec sursis. Le recteur de Notre-Dame et le diocèse de Paris n’ont pas souhaité réagir, mais le parquet a décidé de faire appel.