(Pas de) révolution en vue ? Un sondage Ifop pour Atlantico montre que les Français ont perdu le goût de la révolte… mais pas de la résistance.
• Selon un sondage exclusif Ifop pour Atlantico, 59% des Français ne veulent plus faire d’efforts pour le redressement des comptes publics alors qu’ils étaient 67% à vouloir y contribuer en 2012.
• Face à la situation économique, la résignation/l’indifférence progressent au détriment de la révolte. Une part croissante des Français se replie sur la sphère personelle et n’attend plus rien du gouvernement
• Dans le même temps, la propension à faire des efforts pour redresser les comptes du pays cède encore un peu de terrain
• Cela s’explique notamment par le fait que 85% des Français pensent que le gouvernement ne fait pas d’efforts de son côté pour réduire les dépenses et que donc, il n’y a pas de raison que le citoyen de base en fasse !
• Ce chiffre est stable par rapport à il y a un an, alors même que François Hollande et Manuel Valls ne cessent de parler d’économies…
Selon un sondage exclusif Ifop pour Atlantico, 42% des Français se disent révoltés, 36 % résignés et 11% indifférents face à la situation économique et sociale. Comparé à l’année 2013, la résignation et l’indifférence gagnent du terrain. Peut-on dire que les Français baissent les bras ?
Jérôme Fourquet : Le sentiment de révolte est toujours très présent, pour autant il a tendance à perdre du terrain, ce qui peut expliquer la relative apathie actuelle. Alors que le gouvernement a annoncé un certain nombre de mesures impopulaires – les hausses d’impôts par exemple – les syndicats ont la plus grande peine du monde à mobiliser, hormis des mouvements sectoriels comme le mouvement des intermittents ou la grève à la SNCF. On se souvient de l’échec du mouvement contre la réforme des retraites, à la rentrée dernière. On peut comprendre cette apathie sur la scène sociale au regard de ce sentiment de résignation qui gagne du terrain, comme si les Français désespéraient qu’on puisse obtenir de bons résultats en matière de lutte contre le chômage ou les déficits.
Dans cette grisaille persistante, ce n’est pas tant la colère qui monte que l’indifférence. Le sentiment de confiance et d’enthousiasme a, lui, quasiment disparu.
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