Euthanasie des mineurs en Belgique, théorie du genre... Le Père Daniel-Ange s'insurge contre une infiltration idéologique, une violation de l’intimité d’un enfant et des droits éducatifs des parents.
Pendant ce beau temps de Noël, jusqu’au 2 février, nous sommes tous serrés dans l’unique Grotte de Bethléem, autour d’un Tout-Petit, unique entre tous. Mais cet Enfant n’est-il pas physiquement interconnecté avec chaque enfant dans tous les pays, et tous les siècles ? N’est-Il pas l’Enfant par excellence, mystérieusement présent en chacun(e) ? Jean-Paul II, une nuit de Noël, s’est exclamé : « Oui, en chacun, il y a certainement Jésus. » (Non une image, une ressemblance, mais LUI, Jésus, en personne.) Ne sont-ils pas tous chair de sa Chair, sang de son Sang, parce qu’Il s’est fait chair de leur chair, sang de leur sang ?
L’enfant à qui on refuse le simple droit à l’existence
Oui, Dieu s’est fait zygote, fœtus, embryon, pour guérir, sanctifier, consacrer, diviniser chacune de nos gestations. Et voici le sein maternel, sanctuaire le plus divin au monde, devenu le lieu où le plus fragile de tous est le plus menacé de la planète. Le premier berceau de tout être humain, si facilement transformé en tombeau. Le lieu par excellence, de la compassion amoureuse, devenant lieu d’exécution douloureuse (jusqu’à la naissance dans certains pays).
Pour ces Saints innocents d’aujourd’hui, comment ne pas continuer à nous battre ? À ce propos, il nous faut remercier Mgr Pontier pour ses propos courageux sur le drame de l’avortement. Propos d’une telle actualité, mais hélas ! bien rares ces dernières années de la part de nos pasteurs. Et Dieu sait combien les fidèles qui luttent courageusement, parfois héroïquement pour protéger la vie, en sa première éclosion, comme dans son couchant naturel, ont besoin d’être soutenus, encouragés, confortés par leurs bergers. Et combien sont déçus de ne pas toujours le sentir.
« La défense de la vie est un chemin qui est plein de loups et peut-être nous amènera-t-on devant les tribunaux pour avoir pris soin de la vie, peut-être nous tueront-ils. Ils tuaient les martyrs chrétiens pour avoir prêché cet évangile de la vie, mais Jésus nous donne la force. »
L’enfant handicapé qu’on peut légalement tuer
Voici que le pire s’ajoute au pire. En Belgique et aux Pays-Bas, on va pouvoir en toute légalité tuer tout enfant, atteint d’une maladie incurable ou d’un handicap à vie. Cela, décidé dans les faits par un seul médecin s’arrogeant le droit exorbitant de mort ou de vie sur ce petit innocent qui souvent, puise plus de joie à vivre et donne plus de joie à ses parents qu’on ne le soupçonne. Et peut-être bientôt sans le consentement des parents, ceux-ci ne pouvant être objectifs, puisqu’ils l’aiment.
De même que les pauvres mères dont le sein maternel est loué ne peuvent s’attacher à l’enfant qu’elles portent et qui lui sera arraché, ainsi l’amour parental pour un enfant malade est stigmatisé négativement. Et voilà le sentiment humain le plus grand, le plus beau, le plus profond trésor dans tous les peuples, et tous les temps, retourné contre de pauvres parents, les empêchant de sauver leur enfant. Cet infanticide condamné comme une abomination par Dieu lui-même, en sa Parole, éradiqué depuis des siècles par le judaïsme et le christianisme, le voici… légalisé. En toute impunité.