Entrée au Carmel de Lisieux à l’âge de 15 ans seulement, sainte Thérèse de Lisieux a connu à sa mort une célébrité sans précédent. Décédée à 24 ans de la tuberculose, elle avait rédigé, dans le secret du Carmel, ses mémoires intitulées Histoire d’une âme. Publiées peu de temps après sa mort, celles-ci ont connu un retentissement mondial. Le livre s’est vendu à plus de 500 millions d'exemplaires, devenant ainsi une des œuvres les plus marquantes de la spiritualité française. Son message, à la fois simple et profond a touché le cœur de nombreux fidèles. Thérèse a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI. Et en 1997, Jean Paul II l'a déclarée Docteur de l’Église. Mais que reste-t-il de cette sainte qui continue d’inspirer des millions de personnes encore aujourd’hui ?
1sa Maison natale à Alençon
La maison familiale des saints époux Martin, dans laquelle est née le 2 janvier 1873 Thérèse, permet de se rapprocher de cette sainte famille. On y retrouve l'authenticité de l'époque où ils ont vécu. Cette maison située à Alençon fait découvrir la vie des Martin à travers différents lieux : le hall d’accueil, la chambre des époux Martin (chambre natale de sainte Thérèse), l’auditorium, le jardin et la chapelle.
2Sa maison d'enfance à Lisieux
La Maison des Buissonnets à Lisieux est la maison où sainte Thérèse a passé son enfance. Elle y passa onze ans de sa vie jusqu’à son entrée au Carmel en 1898. Cette maison bourgeoise, située à dix minutes à pied du centre-ville, permet de retracer son enfance avant son entrée au Carmel. On y retrouve les meubles et les objets familiers de Thérèse et de sa famille. La maison est fermée actuellement pour travaux pour une durée de deux ans. Néanmoins, "il est possible de découvrir la vie de Thérèse dans cette demeure grâce au musée de cire dédié à la sainte", précise le sanctuaire de Lisieux à Aleteia.
Plongez dans l’intimité de Thérèse de Lisieux
3sa Cellule au Carmel
Le Carmel de Lisieux où la sainte entra le 9 avril 1888 n’est pas un musée. C'est un lieu de vie, de silence et de prière d’une communauté. Ce qui explique que l’intérieur n’est pas visitable. Cependant, les lieux majeurs où a vécu sainte Thérèse sont demeurés intacts (le chauffoir, le réfectoire, la salle du chapitre, sa dernière cellule et l’infirmerie où elle est décédée le 30 septembre 1897). Une visite virtuelle de ces lieux est proposée sur le site du Carmel.
4Divers objets
De nombreux objets ayant appartenu à la famille Martin, mais aussi personnellement à sainte Thérèse se trouvent encore dans sa maison natale à Alençon mais aussi à la Maison des Buissonnets à Lisieux. Sans oublier son bracelet en or qu'elle a offert le 6 novembre 1887 au Sacré-Cœur de Montmartre pour la fabrication de l’ostensoir des fêtes. Quant à ses objets utilisés au Carmel, ils sont conservés dans le Mémorial "Thérèse sa vie au Carmel, son message, son rayonnement".
Sa croix de cellule, son dernier almanach, ses sabots, son chapelet, son porte-plume, découvrez l'histoire de ces objets dans ce diaporama :
5ses Écrits
À la mort de Thérèse, sœur Agnès rassembla ses écrits dans un recueil intitulé Histoire d’une âme. Il comprend trois manuscrits autobiographiques. Ce livre s’est vendu à plus de 500 millions exemplaires. Il est devenu ainsi une des œuvres les plus marquantes de la spiritualité française. La correspondance de Thérèse comprend les 266 lettres et billets écrits de 1877 à 1897 qui ont été retrouvés. On peut les consulter en ligne.
Sainte Thérèse, ce sont aussi des poèmes et des cantiques, dont le plus connu est Vivre d’amour. Les poésies de Thérèse expriment surtout l'amour qu'elle portait à Jésus, dans toute la tendresse de son cœur de femme. Elles parlent de son évolution intérieure, son épanouissement mais aussi de ses combats et de ses obscurités. Thérèse de Lisieux est également auteur de plusieurs pièces de théâtres, "récréations pieuses", sur des thèmes spirituels à l'occasion de grandes fêtes : La Mission de Jeanne d'Arc ; Les anges à la crèche ; Jeanne d'Arc accomplissant sa mission ; Jésus à Béthanie ; Le divin petit mendiant de Noël ; La fuite en Égypte ; Le triomphe de l'humilité ; Saint Stanislas Kostka.
"Pour moi la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie...", écrivait Thérèse (Ms C 25 r°). La sainte a laissé 21 prières écrites (sans compter celles parsemées dans ses autres écrits) qui peuvent aider à confier ses proches au Père ou encore offrir sa journée à Dieu.
Thérèse a aussi fabriqué pour son usage personnel environ une vingtaine d'images. Les neuf premières, datées autour de l'été 1896, sont assez connues, ce sont ses "images bibliques". Thérèse utilise la même technique pour les fabriquer : une photo entourée de textes bibliques.
Lorsque en 1897, sa maladie s'aggrave, ses deux sœurs, Mère Agnès (Pauline) et sœur Geneviève (Céline) font office de gardes-malade et d'infirmières. Toutes deux vont noter les paroles de Thérèse, par souci de ne pas les laisser se perdre. Leurs notes permettent de suivre Thérèse dans sa dernière étape : sa grande souffrance, sa spontanéité, sa gaieté, son humour inséparable d'un solide bon sens et d'une très grande profondeur, sa grande liberté... Et son abandon total, dans la confiance et l'amour, culminant dans cette ultime parole :
"Mon Dieu... je vous aime !"
6Reliques
Il existe trois reliquaires de sainte Thérèse. Le premier conserve l’essentiel des restes de la sainte. Il demeure toujours au Carmel. Offert par les diocèses du Brésil, ce reliquaire "du Centenaire" est en vermeil. Le second reliquaire est en bois et pèse à peu près 250 kilos. Il s'agit d'une copie conforme du reliquaire original, offert par le Brésil. Il a été conçu pour voyager par avion. Le dernier, appelé reliquaire gothique, contient une vertèbre de la sainte. Trop grand et trop fragile pour prendre l’avion, il voyage uniquement en France et dans certains pays limitrophes à la demande des diocèses.
Les reliques de sainte Thérèse ont commencé à voyager en 1944 lorsqu’elle a été nommée patronne secondaire de la France. Aujourd’hui, elles ont traversé plus de 70 pays sur les cinq continents. Une manière d’exaucer le souhait de Thérèse d’être missionnaire et d’évangéliser les terres lointaines.