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Thérèse de Lisieux, Faustine Kowalska… plongez dans leurs journaux intimes

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John Burger - Marzena Devoud - publié le 25/05/21
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En plus de leur vie quotidienne déjà très chargée, de nombreux saints ont tenu des carnets intimes. Les ouvrir, c’est découvrir leur conversation personnelle avec Dieu, leurs désirs de sainteté, mais aussi leurs faiblesses. Aleteia vous propose d’en ouvrir quelques-uns...

Les saints ont souvent tenu des journaux intimes ou spirituels. Le plus connu est peut-être celui de sainte Faustine Kowalska, dont le journal relate la dévotion à la Miséricorde divine. Mais d'autres saints ont également écrit des notes intimes. Il existe même un exemple bien connu qui remonte au début du IIIe siècle. L'exemple le plus insolite ? Sans doute celui de sainte Gemma Galgani, dont le journal intime aurait été volé… par le diable qui voulait le brûler. Les visiteurs de Rome peuvent aujourd'hui voir le document retrouvé, avec ses marques de brûlure.

Mais le point commun de tous ces journaux est qu'ils vont au-delà de la vie quotidienne et qu’ils révèlent une évolution saisissante de la relation du saint avec Dieu.


1Le journal de prison de sainte Perpétue

Un document datant du début du IIIe siècle est considéré comme le journal de prison de sainte Perpétue, une jeune femme patricienne, mère d’un petit garçon qui fut martyrisée avec sainte Félicité, sa jeune esclave enceinte. La mort héroïque des deux femmes, ainsi que l'autobiographie de l'un des chefs de la communauté chrétienne, Saturus, sont décrites dans le journal de Perpétue par un rédacteur anonyme, qui nous dit qu'au moment de mourir, « Perpétue, Félicité et les autres chrétiens condamnés leur ont fait leurs adieux avec un baiser de paix. »

2Le journal du bienheureux Antonio Rosmini

Prêtre et philosophe italien du XIXe siècle, Antonio Rosmini a fondé l'Institut de la Charité, aujourd'hui connu sous le nom de Rosminiens. Héritier de grande fortune, il a aidé des personnes telles que saint Jean Bosco dans son ministère auprès des "enfants des rues". Après avoir été ordonné prêtre, Antonio écrit dans son journal : "À partir de cette heure, je dois être un homme nouveau, vivre au ciel avec mon cœur et mon esprit, converser toujours avec le Christ, mépriser et fuir les choses terrestres. Je dois revenir de l'autel comme un saint, un apôtre, un homme plein de Dieu. »

3Le journal brûlé de sainte Gemma Galgani

Vers la fin de sa courte vie en Italie, Gemma Galgani porte les stigmates. Elle vit des expériences mystiques, notamment des conversations avec Jésus, Marie et son ange gardien. Son directeur spirituel lui demande de rédiger un journal intime relatant ces expériences. Le document est exposé au monastère des prêtres passionistes, à côté de la basilique des Saints-Jean-et-Paul à Rome. Les visiteurs peuvent voir des traces de brûlure sur certaines pages. La tradition dit que le journal a été volé à Gemma par le diable, qui a essayé de brûler le journal. 

4Le petit journal de sainte Faustine

Sainte Faustine Kowalska, une mystique polonaise reçoit ainsi les messages de Jésus alors qu'elle est une jeune religieuse dans un couvent de la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde en Pologne.

Jésus demande à Sœur Faustine qui connaîtra des visions mystique pendant toute sa vie, de noter ses messages dans son journal : «Ma fille, parle au monde entier de mon inconcevable miséricorde… Qu’aucune âme n’ait pas peur de s’approcher de moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate ». 

5Le journal de l’âme de Jean XXIII

Jean XXIII a tenu, depuis l'âge de quatorze ans et jusqu'à sa mort, ce qu'il appelait son Journal de l’âme. Ce sont des notes de ses retraites et de ses exercices spirituels. Au fil des pages, on peut alors voir peu à peu se dégager la personnalité du grand pape par un effort acharné de perfectionnement, d'humilité et d'abandon à la volonté divine dans les plus petites choses comme dans l'émerveillement de la bonté de Dieu.

"Ces notes écrites la nuit à la lumière vacillante d'une lampe à huile, sont des réminiscences d'efforts ascétiques reconsidérés dans la tranquillité", a écrit le cardinal Loris Capovilla, secrétaire personnel du Pape. 

6Les carnets intimes de Jean Paul II

JOHN PAUL II

Dans son testament, Jean Paul II a demandé de brûler ses notes personnelles. Mais son ancien secrétaire, Mgr Stanislaw Dziwisz a toutefois décidé d'en préserver la plupart et de les publier à l'occasion de sa canonisation, en 2014, convaincu que « ce sont des textes tellement importants que ce serait un crime de les détruire ».

Regroupés en deux carnets, rédigés entre 1962 et 1984, et de 1984 à 2003, les notes du pape polonais donnent accès à son intense vie spirituelle. Jean Paul II y avoue sa faiblesse, ses doutes, et s'abandonne constamment à Dieu. On assiste aussi à sa lutte intérieure pour la vérité, où il se révèle digne de la grande tradition mystique de l'Église. « C’est là que réside la plus grande valeur de cette publication », selon Mgr Dziwisz. 

7Histoire d’une âme de sainte Thérèse

Impossible de rester indifférent à la lecture de sainte Thérèse. Docteur de l’Église, sainte parmi les plus populaires, Thérèse de l’Enfant Jésus est d’abord une humble carmélite qui a soif de Dieu. Son Histoire d’une Âme, avec ses plus grands désirs de sainteté mais aussi ses combats intérieurs, a bouleversé des millions de lecteurs partout dans le monde. Dans ses manuscrits autobiographiques, tout en racontant sa vie, Thérèse développe de manière simple une véritable théologie, qu'on appellera celle de la « petite voie ». Selon la carmélite, cette petite voie bien droite mène à Dieu. Elle est faite d’humilité et d’absolue confiance dans Sa Miséricorde, un chemin praticable par tous.

8Le journal de sainte Elisabeth de la Trinité

ST ELISABETH OF TRINITY

Sainte Élisabeth de la Trinité s'est livrée à l'écriture d'un journal intime depuis son plus jeune âge. Celui-ci commence ainsi : "J'ai eu aujourd'hui la joie d'offrir à Jésus plusieurs sacrifices sur mon défaut dominant (la colère), mais comme ils m'ont coûté !”. Il se termine par «Qu’Élisabeth disparaisse, qu'il ne reste que Jésus seul".

On y trouve les paroles de son amour pour Jésus : "Je veux te rendre amour pour amour, sang pour sang". Comme le Christ offre son humanité, Élisabeth ne voit pas d'autre voie que d'offrir à son tour sa propre humanité. C'est pourquoi elle entre au carmel, un ordre qui se donne précisément pour vocation de contempler l'humanité du Christ.

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