Six professeurs de gynécologie mettent en garde la Ministre de la santé : les conditions de sa mise sur le marché ne seraient pas réglementaires
Après le scandale des pilules de troisième et quatrième génération (cf. cet article d’Aleteia – La pilule contraceptive : dangers, alternatives), voilà « Miffee », du laboratoire français Linepharma, une nouvelle pilule abortive, mise sur le marché sans les essais cliniques réglementaires.
C’est ce que révèle Le Figaro, qui s’est procuré une lettre adressée à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, par six professeurs de gynécologie (Israël Nisand, chef du pôle de gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg, Philippe Descamps d'Angers, Hervé Fernandez de Bicêtre, Aubert Agostini de Marseille, Jean-Louis Benifla et Bruno Carbonne de Trousseau à Paris).
« Le problème, c'est que sur le plan réglementaire, le Miffee ne peut être prescrit qu'en association avec un autre médicament, le gemeprost. Petit souci: le gemeprost n'est plus utilisé en France à cause de ses effets secondaires (il provoque des douleurs). Il doit de plus être conservé à -15°C et il est cher. Autrement dit, le Miffee va être utilisé en France hors des indications de mises sur le marché (hors AMM) puisqu'il va être associé à d'autres médicaments pour lesquels il n'a pas eu l'autorisation d'être associé », rapporte Le Figaro.
Ce qui n'a pas empêché la HAS (Haute autorité de santé) de décider de rembourser le Miffee à 65 %, soit le taux maximal de la Sécurité sociale.
En France, 250 000 avortements sont pratiqués chaque année et 54 % le sont par voie médicamenteuse.