Une belle nouvelle pour l'Église en France ! Le pape François a approuvé ce 18 décembre la canonisation équipollente de la bienheureuse Thérèse de Saint-Augustin, mère supérieure des carmélites de Compiègne, et de ses 15 compagnes, assassinées lors de la Révolution française.
Si les seize carmélites de Compiègne, tuées pour leur Foi en pleine révolution française ont été déclarées bienheureuses par le pape Pie X en 1906 et bien que des croyants du monde entier témoignent de leur intercession, le processus de canonisation n’avait jusqu’alors jamais été poursuivi. C’est pourquoi, en décembre 2021, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, au nom des évêques français, a demandé au Pape de permettre la poursuite de cette procédure. Ce que François a accepté officiellement au début du mois de février 2022 pour une procédure de canonisation par équipollence. Dans l’Église catholique, elle désigne une procédure exceptionnelle de canonisation qui ne repose pas sur un miracle mais seulement sur un décret du Saint-Père.
Une leçon de courage
Fêtées le 17 juillet, bienheureuse Charlotte et ses compagnes, les carmélites martyres de Compiègne, ont été guillotinées le 17 juillet 1794, à la fin de la "Grande Terreur", terrible période de la Révolution française. L'écrivain Georges Bernanos magnifie leur sacrifice dans son œuvre Dialogues des Carmélites, précédé par Gertrud von Le Fort qui le racontait dans La dernière à l’échafaud. Nous sommes en 1792, au cœur de la Révolution française. Les ordres religieux contemplatifs sont menacés de mort. Les carmélites de Compiègne, mises en péril par les révolutionnaires, sont expulsées de leur couvent en septembre.
Jusqu'à leur mort, près de deux ans plus tard, elles réciteront quotidiennement un acte de consécration à l'intention de l'Église et de la France. Mère Thérèse de saint-Augustin, prieure de la communauté, en a en effet reçu l'inspiration "pour que cette divine Paix que son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l’Église et à l’État". Bien que n'habitant plus en communauté (elles étaient hébergées dans des maisons voisines), les sœurs prient à cette intention jusqu'à leur mort.