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L’Avent est une période où les chrétiens cherchent à se rapprocher de Dieu. Or contempler la Création, c’est une manière de se rapprocher de Dieu puisque Dieu se manifeste à travers elle. À l’instar des rois mages qui ont observé puis suivi l’étoile jusqu’à Bethléem, contemplons, nous aussi, la beauté de la Création pour se rapprocher de son Créateur. Même si les oiseaux du ciel et les lys des champs ne font pas partie de notre quotidien, il existe mille et un prétextes pour s’émerveiller et rendre grâce : pour le ciel, le vent, l’alternance du jour et de la nuit, les étoiles...
La nature, "un splendide livre dans lequel Dieu nous parle"
Le Livre de la Sagesse demeure assez sévère à l’égard de ceux qui ne reconnaîtraient pas Dieu à travers sa Création : « Ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan » (Sa 13, 1). Et pourtant, « à travers la grandeur et la beauté des créatures, on peut contempler, par analogie, leur Auteur » (Sa 13, 5).
Ainsi, saint François d’Assise, qui toute sa vie fit montre d’une tendresse particulière envers les créatures de Dieu, à commencer par « frère soleil » et « sœur lune », propose de considérer la nature comme « un splendide livre dans lequel Dieu nous parle et nous révèle quelque chose de sa beauté et de sa bonté. (…) C’est pourquoi il demandait qu’au couvent on laisse toujours une partie du jardin sans la cultiver, pour qu’y croissent les herbes sauvages, de sorte que ceux qui les admirent puissent élever leur pensée vers Dieu, auteur de tant de beauté », explique le pape François dans son encyclique (Laudato Si’, 12).
Rendre grâce, protéger, prier
À partir du moment où nous reconnaissons Dieu comme auteur de tant de beauté et de bienfaits, reste à Le remercier, et à protéger ce qu’il a créé. Le Pape exhorte à considérer le monde comme « un mystère joyeux que nous contemplons dans la joie et dans la louange » (Laudato Si’, 12). Ceci n’est pas possible sans émerveillement.
« Si nous nous approchons de la nature et de l’environnement sans cette ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. En revanche, si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément » (Laudato Si’, 11). À la fin de l’encyclique, le pape François nous invite à prier pour la terre, notre maison commune, pour que chacun se sente suffisamment uni à elle pour en prendre soin.