Savez-vous quelle est la congrégation religieuse qui compte plus d’une centaine de saints et de saintes, dont plusieurs docteurs de l’Église ?
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6.000 frères, 10.000 moniales, 30.000 sœurs apostoliques et 200.000 laïcs : c’est le nombre de ceux qui, sur les cinq continents, vivent aujourd’hui la spiritualité de cet ordre qui compte 800 ans de présence dans le monde, et pas moins de 140 saints et saintes. Vous n’avez pas deviné ? C’est bien de l’Ordre des prêcheurs qu’il s’agit, celui que l’on connaît encore mieux sous le nom des dominicains. Saint Dominique, que nous fêtons le 8 août, se doutait-il que son ordre créé au XIIe siècle constituerait près de mille ans plus tard un tel album de famille ?
Premières canonisations en temps record
Avec les dominicains, il n’y a pas que les chiffres qui impressionnent. C’est aussi la vitesse avec laquelle les premières canonisations de ses religieux et religieuses ont lieu dans l’histoire. À commencer par son fondateur, Dominique de Guzman, canonisé en 1234, soit seulement treize ans après sa mort. Peu après, c’est au tour de Pierre de Vérone d’être canonisé en 1253, après sa mort en martyr sur les routes de l’Italie. À ce titre, nul doute que s’il existait une telle rubrique dans le Livre Guinness des records, c’est saint Pierre de Vérone qui en serait la vedette. C’est lui qui détient le record de la canonisation la plus rapide, moins d’un an après sa mort violente.
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À la suite de ces deux premières grandes figures de la famille dominicaine, plus d’une centaine de saints et une trentaine de saintes vont être canonisés au cours des siècles, et une centaine d’autres reconnus bienheureux. Les plus connus d’entre eux font souvent l’objet d’une vénération encore très actuelle. C’est le cas de saint Thomas d’Aquin, théologien et philosophe, l’un des plus illustres membres de l’Ordre des prêcheurs du XIIIe siècle, docteur de l’Église, auteur de la Somme Théologique. Huit siècles plus tard, son œuvre est encore considérée comme celle qui constitue le fondement de la pensée philosophique et théologique chrétienne.
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Citons encore sainte Catherine de Sienne, la grande mystique du XIVe siècle, docteur de l’Église, l’une des figures les plus influentes de l’histoire de Église catholique. Ou encore saint Louis-Marie Grignion de Montfort, grand saint breton du XVIIe siècle, fondateur de congrégations religieuses et missionnaires qui laissera de magnifiques écrits spirituels qui dévoilent notamment une immense piété mariale, pour lequel le pape Jean Paul II avait un attachement très marqué.
Nul doute que la vitalité toujours si forte des dominicains aujourd’hui va continuer de perpétuer cette grande tradition en préparant les saints et les saintes de demain, que ce soit au sein des institutions religieuses ou dans le tiers-ordre de la communauté, qui recueille de plus en plus de laïcs dans le monde entier.
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