separateurCreated with Sketch.

En 2024, moins d’actes anti-chrétiens, mais plus d’incendies criminels d’églises

Un terrible incendie criminel a ravagé l'église de l'Immaculée-Conception de Saint-Omer en septembre 2024. Son clocher s'est effondré.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
La rédaction d'Aleteia - publié le 03/02/25
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
En 2024, les églises de France ont connu une recrudescence d'incendies criminels de l'ordre de 30% selon un bilan dressé par le renseignement territorial et dont Europe 1 s'est fait l'écho.

Les actes antichrétiens ont connu une légère baisse en 2024, mais les églises, elles, demeurent particulièrement ciblées par les actes malveillants, révèle la chaîne d'information Europe 1 qui se serait procuré un bilan de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT). Selon ce dernier, 770 faits antichrétiens ont été constatés pour l'année 2024, soit une baisse de 10% par rapport à l'année précédente. Ils représentent 31% des faits antireligieux enregistrés sur le territoire national. Les actes antisémites représentent quant à eux 62% du total des faits antireligieux et les actes antimusulmans 7%. Ces chiffres ont été confirmés à Aleteia par le ministère de l'Intérieur, qui précise par ailleurs que "depuis l'année 2020, l'État a mis sur la table 23,5 millions d'euros pour financer 873 projets de protection de lieux de culte. La communauté chrétienne a perçu 3,3 millions d'euros pour un total de 217 projets." Pour la seule année 2024, la communauté chrétienne a perçu 536.000 euros pour 32 projets de protection.

Les églises sont toujours très visées, notamment par des feux volontaires : 50 tentatives et incendies d'églises ont été recensés en 2024 contre 38 en 2023, soit une augmentation de plus de 30%. Les nombreux incendies en Nouvelle-Calédonie, les émeutes qui ont émaillé l'archipel en été 2024 ont entraîné à plusieurs reprises le saccage du patrimoine religieux, avec une demi-douzaine d'églises incendiées. Mais la métropole n'est pas épargnée, comme le rappelle le tragique incendie de l'église de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Dans la Vienne, l'église Sainte-Thérèse de Poitiers avait elle aussi fait l'objet d'un départ de feu volontaire, tout comme l'église de Saint-Hilaire le Grand, ou encore Notre-Dame du Travail à Paris.

Cinq églises volées par semaine

Ces actes s'accompagnent souvent de profanations envers les symboles chrétiens (statues brisées, tags blasphématoires), voire, plus grave encore, envers le Saint Sacrement. Sans compter les nombreux vols : 288 faits ont été enregistrés en 2024, contre 270 en 2023, soit une hausse de 7%, rapporte Europe 1. En moyenne, cinq vols sont commis chaque semaine dans les églises.

Alors que s'est ouverte l'année jubilaire, qui appelle à de nombreuses manifestations de foi, la DNRT aurait recommandé une "attention particulière" dans la surveillance des lieux de culte chrétiens. L'année sainte donne en effet lieu à des pèlerinages, processions et autres initiatives destinées à faire grandir les fidèles dans la foi et à les pousser à la conversion.

[EN IMAGES] Ces églises malmenées en 2024

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)