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Et si on fêtait la nouvelle Année liturgique avec le même enthousiasme que le Nouvel An ?

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Edifa - publié le 26/11/20 - mis à jour le 04/11/21

La nouvelle année civile est marquée par des festivités particulières. Pourquoi ne pas en faire de même pour la nouvelle Année liturgique ? Bien souvent, le début de celle-ci se déroule sans qu’on s'en aperçoive ou presque, et c’est bien dommage car l'Année liturgique rythme la vie de l'Eglise mais aussi celle de chacun de ses membres.

L’enfant découvre et vit sa foi d’abord au sein de sa famille. Mais il doit découvrir peu à peu qu’il appartient à l’Eglise. On n’appartient pas à l’Eglise comme on est inscrit à un parti politique, à un club de loisirs ou une association caritative. Dans l’Eglise, il n’existe pas de membres honoraires ou sympathisants. Il n’y a, il ne peut y avoir que des membres actifs, des membres vivants dans et par l’Eglise. « Le Christ et l’Eglise, c’est tout un », disait Jeanne d’Arc. On ne peut pas appartenir au Christ, vivre pour Lui et par Lui sans appartenir à l’Eglise et vivre en son sein. Pour aider l’enfant à comprendre tout cela, pas de grands discours mais des repères précis, concrets.

Ainsi, dimanche prochain, s’ouvrira une nouvelle Année liturgique. C’est un événement qui passe souvent inaperçu, même dans des familles chrétiennes. La nouvelle année scolaire et la nouvelle année civile sont marquées par des démarches importantes ou des festivités particulières, mais, le plus souvent, on entre dans la nouvelle Année liturgique sans s’en apercevoir ou presque. Pourtant, l’Année liturgique rythme la prière et la vie de l’Eglise, et donc celles de chacun de ses membres.

Carnet et calendrier liturgique

Afficher dans le coin-prière ou la chambre des enfants un calendrier liturgique ou en confectionner un. On peut en commencer un qu’on complètera tout au long de l’année. Pour cela il faut préparer une bande de papier fort ou de carton divisé en 56 cases (les 52 dimanches de l’année plus les quatre fêtes d’obligation qui ne tombent pas toujours un dimanche : Noël, l’Ascension, l’Assomption, la Toussaint).

Chaque dimanche, on colorie la case selon la couleur du temps liturgique : vert, rouge, violet ou blanc. Au-dessus, on marque les temps et fêtes les plus importants : Avent, Noël, Epiphanie, Carême, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint. Ce calendrier peut avoir des dimensions très modestes. Mais on peut, sur le même principe, réaliser tout au long de l’Année liturgique un calendrier plus élaboré : des cases plus grandes permettent d’ajouter des dessins (la crèche, la Croix, la Sainte Vierge Marie, etc.), des cases plus nombreuses permettent de mentionner beaucoup d’autres jours importants (Mercredi des Cendres, Jeudi saint, Vendredi saint, Annonciation…).

On peut aussi préparer un calendrier liturgique un peu comme un calendrier de l’Avent : 56 petites fenêtres ou 56 enveloppes. Chaque dimanche on en ouvre une. A l’intérieur, une feuille de la couleur du jour où figure un dessin ou un passage de la Parole de Dieu. Ces feuilles peuvent être collées les unes à la suite des autres sur un panneau ou sur un mur. Elles peuvent être aussi reliées pour former un petit carnet. Dans ce cas, il faut à chaque fois autant de feuilles que d’enfants dans la famille : pour les plus jeunes, un dessin ; pour les aînés, un passage plus ou moins long de la Parole de Dieu.

Des fiches perforées peuvent aisément être utilisées et réunies dans un petit classeur adapté. Ce carnet de l’Année liturgique, personnel à chaque enfant, pourra, s’il le souhaite, recevoir aussi d’autres textes, des prières, des notes personnelles, et être emporté partout, tout au long de l’année. Si l’enfant est absent un dimanche, on peut lui envoyer (ou glisser dans ses bagages) la fiche du jour qui lui rappellera la prière familiale et tout ce qui s’y rapporte.

Marquer chaque dimanche

La décoration du coin-prière est aussi un moyen de marquer la progression de l’Année liturgique : une nappe de la couleur du temps (ou des bougies de cette couleur), des dessins évoquant la fête du jour, une grande croix le Vendredi saint, une belle représentation de Marie pour les fêtes mariales, etc.

Le rythme de la vie de l’Eglise est un rythme hebdomadaire, de dimanche en dimanche. Il est donc important de marquer le dimanche et de faire comprendre aux enfants que la semaine est ensuite comme le prolongement du dimanche.

Par exemple, en reprenant tout au long de la semaine le psaume du dimanche précédent, en changeant quelque chose dans le coin-prière tous les dimanches et en le laissant la semaine suivante (dessin, bougie, fleurs, etc.), en affichant dans le coin-prière un passage de la Parole de Dieu lue le dimanche précédent, en choisissant le dimanche une résolution dont on reparle chaque soir, etc.

Accorder son pas à celui de l’Eglise

Il faut aussi apprendre peu à peu aux enfants à prier et à méditer la Parole de Dieu avec l’Eglise : dire tout ou partie des complies, méditer l’évangile du jour, chanter ou dire un psaume du jour (celui de la messe ou de l’un des offices). Cette prière avec l’Eglise a un double sens. Prier ainsi c’est prier en communion avec la foule de ceux qui, le même jour, ont prié avec le même texte. C’est aussi et surtout accueillir ces textes comme donnés par Dieu à travers l’Eglise.

Vivre au rythme de l’Année liturgique, c’est accorder notre pas à celui de l’Eglise Corps du Christ.

Quand on prie avec la prière de l’Eglise, on ne se laisse pas guider par nos goûts, notre fantaisie ou nos préférences. On reçoit ce qui nous est donné. Ainsi, on comprend et on signifie que notre prière ne vient pas de nous mais de Dieu, par l’Eglise. C’est pourquoi il est tellement important de donner aux enfants le sens de l’Eglise. Qu’ils sachent qu’on ne saurait être chrétien tout seul.

Que surtout s’enracine en eux la conviction que tout – la Foi, l’Espérance, l’Amour, la prière, la vérité, la communauté – absolument tout, nous est donné par Dieu. L’Eglise est notre mère et nous nourrit de la vie de Dieu, de sa Parole, de son Eucharistie. L’Eglise est don de Dieu et par elle, Il se donne à nous. Vivre au rythme de l’Année liturgique, ce n’est donc pas s’attacher à un détail ou à une sorte de règlement intérieur. C’est tout d’abord accorder notre pas à celui de l’Eglise Corps du Christ.

Christine Ponsard


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Tags:
AventÉgliseLiturgie
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