Vigilance maximale. À l'approche du weekend de la Toussaint, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets et l'ensemble des responsables de la sécurité intérieure à redoubler d'attention face au risque terroriste qui ne faiblit pas.
Le ministre appelle notamment à renforcer les dispositifs de sécurité autour des églises, où les catholiques se rassembleront les 1er et 2 novembre pour la messe de la Toussaint puis celle des défunts. Sont également concernés les processions et pèlerinages organisés à l'occasion de cette fête, ainsi que les cimetières où se rendent beaucoup de fidèles pendant cette période pour rendre hommage à leurs morts et prier pour eux. "Le niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser sur notre pays, ainsi que l'accroissement des tensions au plan international et les récents événements intervenus dans plusieurs lieux de cultes (incendies, dégradations, vandalisme), exigent le maintien d'une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux", insiste ainsi Bruno Retailleau dans un télégramme à destination de ses subordonnés.
Sécuriser les églises
Ces derniers mois, de nombreux actes de dégradations et de profanation ont été constatés partout en France. Dernier exemple en date : la profanation de l'église Notre-Dame de Vire en Normandie, dont les hosties consacrées ont été dérobées le dimanche 27 octobre. La préfecture de Seine-Maritime a confirmé à Aleteia mettre en place un renforcement du dispositif de sécurité autour et aux abords des lieux de cultes, à l'occasion de la Toussaint, affirmant par ailleurs que "les policiers et gendarmes prennent l'attache des responsables des lieux de cultes afin de leur délivrer des conseils de vigilance et de sécurité préventive adaptés aux circonstances."
Dans le Lot, ce sont trois églises qui ont été vandalisées à la suite, en quelques semaines. La dernière en date a eu lieu en l'église Saint-Pierre de Bagnac-sur-Célé le 13 octobre : le Saint-Sacrement a lui aussi disparu. Même traitement à Metz, où des hosties ont été volées, d'autres écrasées ou jetées au sol, laissant les fidèles et leur curé sous le choc. De nombreuses églises sont également visées par des incendies criminels. En Haute-Vienne, l'église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers a été ainsi été incendiée jeudi 3 octobre. Plus tôt, l'incendie de l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer (Pas-de-Calais) avait marqué les esprits, l'édifice s'étant partiellement écroulé. Le 28 octobre, la basilique Notre-Dame de la Garde, à Marseille, a quant à elle fait l'objet d'une intrusion. Si aucune profanation n'a été relevée, les pièces d'un tronc ont été "jetées par les visiteurs sur un toit du site", selon le diocèse qui remercie "la Police nationale et l’agence de sécurité ONET pour leur intervention rapide et efficace, qui a permis de protéger ce lieu emblématique." "La sécurité du sanctuaire est une priorité fondamentale, tant pour protéger les personnes qui y vivent et travaillent quotidiennement que pour garantir la sérénité des nombreux visiteurs", ajoute encore le diocèse.