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Singapour : « Le coronavirus permet de redécouvrir l’importance de la catéchèse familiale »

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© Patrick Portier

La communauté catholique francophone de Singapour rassemble plus de 300 familles.

Domitille Farret d'Astiès - publié le 20/02/20

Alors que la célébration des messes a été suspendue à Singapour en raison de l'épidémie de coronavirus, le père Patrick Portier, aumônier de la communauté catholique francophone de Singapour, explique la situation à Aleteia.

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L’épidémie de coronavirus qui sévit depuis le mois de janvier a contaminé plus de 72.000 personnes, pour la plupart en Chine continentale, touchant également, dans une plus faible mesure, d’autres territoire en Asie et dans le monde entier. L’Église de Singapour a ainsi annoncé la suppression de la quasi totalité des messes. Pour autant, l’atmosphère n’est pas du tout la même qu’à Hong Kong où il règne « un climat de psychose et de peur sans précédent », selon le père Nicolas de Francqueville, qui vit sur place.

« Vivre le manque permet d’expérimenter la communion des saints, à laquelle je crois beaucoup. »

« Nous suivons les consignes », note auprès d’Aleteia le père Patrick Portier, aumônier de la communauté catholique francophone de Singapour. « Nous nous inscrivons complètement dans toutes ces règles qui sont plutôt des règles de précaution et d’anticipation. Ce n’est pas anxiogène et il n’y a pas de stress. L’autre n’est pas un ennemi ». Il souligne la différence avec Hong Kong. « Nous sommes vraiment dans deux situations distinctes. Ici, les gens sont plutôt zen. Le gouvernement prend les choses en main. De plus, l’évêque a mis en place un comité de médecins, ce qui est plutôt rassurant ». D’après les derniers chiffres, on compte près de 80 cas pour une population de 5,6 millions de personnes.

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© Patrick Portier
Le père Patrick Portier est l'aumônier des communautés francophones de Singapour et de Kuala Lumpur.

Pour ce prêtre de 54 ans arrivé d’Anjou voici près de trois ans, cette situation inédite est l’occasion de se tourner vers l’essentiel. « À travers le manque, nous apprenons à vivre la communion autrement, par exemple à travers le “Notre Père” que nous disons tous les jours à midi pile. Cela permet aussi de redécouvrir l’importance de la catéchèse familiale. La famille est la première église ! ». Dans cette paroisse qui compte plus de 300 familles, les assemblées peuvent réunir jusqu’à 850 personnes. « C’est l’occasion de dire le bénédicité, de prier ensemble la parole de Dieu ou le chapelet. Vivre le manque permet d’expérimenter la communion des saints, à laquelle je crois beaucoup ». Pour soutenir les fidèles, la feuille du dimanche est mise en ligne sur le site de la paroisse afin que tous puissent suivre les chants et les lectures de chez eux. En outre, le diocèse de Singapour propose la messe en ligne et les jeunes de l’aumônerie ont pris l’habitude d’utiliser Skype.


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Et si les messes et les rassemblements de grande ampleur se trouvent suspendus, les réunions à petits effectifs – jusqu’à trente adultes – restent quant à elles autorisées. Rencontres de préparation au mariage, parcours Alpha et Zachée ainsi que baptêmes et adoration eucharistique sont donc maintenus. Pour aider les parents, chaque catéchiste leur envoie des indications.

Alors qu’un mini jamboree était prévu au mois de janvier, rassemblant des scouts francophones et anglophones, il a été reporté à l’automne prochain. En attendant, les scouts ont pour projet d’adresser des lettres aux patients des hôpitaux de Singapour. « On s’ajuste, on s’adapte, et les projets continuent. Nous sommes en train de préparer le pèlerinage des pères de famille qui aura lieu en octobre. Cela peut être pour nous une chance énorme de nous dire : à travers ce manque, je suis membre d’une communauté. En Asie, on voit beaucoup d’endroits où il n’y a pas de prêtres et où les familles se réunissent pour prier. Cela nous apprend à acquérir de la souplesse ».




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Tags:
AsieCatholiquesCovidsingapour
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