Tandis que la capitale se réveille douloureusement après le gigantesque incendie qui a ravagé la flèche et la charpente de Notre-Dame de Paris dans la soirée du 15 avril, l’heure est à l’état des lieux. Si les précieuses reliques ont pu être sauvées des flammes, l’inquiétude demeure quant au sort des œuvres d’art qu’abritait la cathédrale.
« Une scène de bombardements », décrivait Philippe Marsset, vicaire général de l’archidiocèse de Paris, un des premiers à être entrés dans la cathédrale après l’incendie. La totalité de la charpente en chêne, surnommée « la forêt » en raison du grand nombre de poutres qui la constituait, datant du XIXe siècle d’un côté et du XIIIe de l’autre, est partie en fumée en quelques heures. La voûte de l’édifice est percée à trois endroits par des trous béants, au-dessus du chœur et de la nef, laissant voir le ciel.

Cependant, parmi le chaos, la croix suspendue au-dessus de l’autel demeure intacte, « douloureuse et lumineuse à la fois », selon les mots de l’abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles.