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Au bilan des JO de Paris, de la fraternité avant toute chose

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Les athlètes entrant dans le stade de France pour la cérémonie de clôture des JO de Paris, 11 août 2024.

François Morinière - publié le 19/08/24
Contre toute attente, les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 se sont déroulés sans fausse note. Membre fondateur du programme Holy Games, François Morinière tire un premier bilan de la 33e Olympiade : une grande réussite sportive et populaire, où de nombreux athlètes ont témoigné de leur foi.

Le troisième mot de la devise nationale française, nettement médaille de bronze depuis un certain temps, à la limite sortie du podium, a repris la marche la plus haute depuis le 27 juillet, et la fraternité s’est parée d’or en France et singulièrement à Paris. Le sport partagé en a été le vecteur puissant, comme un cyclone joyeux qui entraîne tout sur son passage, et qui laisse les grincheux plus boudeurs et silencieux.

Aucune fausse note

Ces quinze jours sans quasiment aucune fausse note ont nécessité une prodigieuse machine de préparation depuis des années, un temps ébranlé par le Covid et toutes les interrogations qui s’en suivirent. Le Japon a malheureusement dû "faire avec", mais la France avait la bonne étoile au-dessus d’elle et le calendrier à son avantage avec le centenaire des Jeux de 1924. Dans un monde de tensions extrêmes où des saboteurs écologistes professionnels sont capables de faire sauter le système de contrôle des TGV le jour même de l’ouverture des JO, tout s’est finalement passé comme prévu, avec une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre qui ont réussi à sécuriser une multitude de sites extrêmement complexes, d’ordinaires dévolus à une utilisation totalement différente. 

Comme l’a dit avec intelligence Thierry Henry : "Quand les Français sont ensemble, ils sont inarrêtables."

Il est clair aussi que le public venu massivement — près de 10 millions de billets vendus ce qui est un record absolu — était totalement bon enfant, sans aucune velléité de chahut ou d’agitation, en vacances et donc patient… Que dire également de la qualité des transports en commun parfaitement huilés et d’une propreté remarquable, avec un personnel aux petits soins pour vous guider ? Tout simplement parfait ! Comme l’a dit avec intelligence Thierry Henry : "Quand les Français sont ensemble, ils sont inarrêtables." Les polémiques sportives ont été également très limitées avec peu de cas d’arbitrages litigieux et un seul cas probable de dopage à ce stade, même s’il faut généralement attendre un peu pour avoir certains résultats d’analyse.

Record de médailles

Il faut vraiment souligner l’exceptionnel esthétisme des images de ces champions au milieu des monuments de Paris, ces cavaliers dans les allées de Versailles, et même ces surfeurs volants sur les vagues tahitiennes. Mention spéciale à l’arrivée de certaines courses à pied sur le pont Alexandre III avec le dôme des Invalides brillant de son or ensoleillé en arrière-plan, comme un salut aux exploits contemporains de ces femmes et ces hommes qui ont tout donné pour espérer le même métal autour de leur cou.

Il y aura des livres et des livres au sujet de ces JO, qui conteront les exploits sportifs et les aventures humaines, avec leur désarroi et leur rédemption. On parlera des records battus et surtout des exploits tricolores avec les 64 médailles récoltées, ce qui constitue un record absolu avec 16 médailles d’or, plaçant la France en 5e position, meilleur résultat après les JO de Londres — mais à une époque totalement différente. Le sport aime les classements, même s’il s’en est fait voler la signification par les hommes politiques et singulièrement le président français qui en a fait un marqueur de son propre succès… On comparera ce résultat à celui d’Atlanta en 1996 (15 médailles d’or) en oubliant que 58 médailles supplémentaires ont été créées entre-temps et qu’à l’époque la Russie en avait obtenu 20 alors qu’elle a été privée des JO de Paris… Il faut donc apprendre à relativiser et garder le triomphe modeste. Finalement, c’est sûrement ce chiffre de 64 qui est un exploit que nous ne reverrons sans doute pas de sitôt avec une grande diversité de sports couronnés.

Des témoignages de foi lumineux

Resteront des visages souriants, des foules chantantes, des champions comblés aux larmes de joie mais aussi défaits avec des sanglots de détresse, des drapeaux multicolores, des hymnes émouvants ou pompeux, des records magiques comme celui du saut à la perche ou du 100 mètres nage libre masculin, des gymnastes enfantines et des vieux lions quadragénaires, de vrais amateurs et de très grands professionnels unis dans la même sincère communion. Espérons surtout que ces JO donneront à des millions d’enfants l’envie de pratiquer du sport, de progresser, de ne pas tricher, de combattre à la loyale, et surtout de s’amuser en pratiquant le tennis de table, le judo ou le basket.

Pour conclure, nous retiendrons surtout des témoignages de foi lumineux, de la part d’athlètes décomplexés et naturels quand ils parlent de Jésus dans leur vie, comme l’Éthiopienne Tsige Duguma (argent, 800 m), le serbe Novak Djokovic (or, tennis) ou les Françaises Alexia Chery (argent, basket) et Cyréna Samba-Mayela (argent, 100m haies), au grand dam de certains médias tout de suite gênés par ce soi-disant prosélytisme qui serait incompatible avec notre laïcité si étriquée. Ils nous auront profondément inspirés dans la façon de remettre les choses à leur juste place en affirmant à leur manière : Deo gratias ! Rendons grâce donc pour tant de bonheur collectif partagé en attendant les Jeux paralympiques qui nous promettent également des sommets d’émotion.

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