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Akash Bashir va-t-il devenir le premier saint du Pakistan ?

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Une photo du jeune Akash Bashir, mort à 20 ans en empêchant un attentat terroriste.

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Anne-Laure Colin - publié le 22/03/24
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Une messe d'action de grâce a été célébrée le 15 mars 2024 dans la cathédrale de Lahore (Pakistan) pour clôturer la phase diocésaine de la cause de béatification du jeune pakistanais Akash Bashir ouverte en 2022. Le dossier est désormais entre les mains du Vatican.

"Je vais mourir, mais tu ne passeras pas", ont été les derniers morts d’Akash Bashir en offrant sa vie en sacrifice, empêchant un attentat terroriste le 15 mars 2015 dans l’église Saint-Jean de Lahore, au Pakistan. Par le don de sa vie, il a sauvé des centaines de personnes. La phase diocésaine de la cause de béatification commencée en janvier 2022, s’est achevée par une messe solennelle présidée par l'archevêque de Lahore, Mgr Sebastian Shaw le 15 mars 2024 dans la cathédrale de Lahore.

Une ouverture de procès rapide

Selon les règles établies par l’Église, il faut attendre au moins cinq ans après la mort de la personne avant d’ouvrir un procès. Il a seulement fallu sept ans pour qu’en janvier 2022, Mgr Sebastian Shaw annonce après l’accord du Vatican que le jeune pakisatanais de 20 ans était déclaré "serviteur de Dieu", lançant le début de l’enquête diocésaine. Une ouverture rapide si l’on compare avec l’assassinat du père américain Stanley Rother en 1981 au Guatemala, dont le procès commença près de 26 ans après sa mort, en 2007.

Cette règle des "cinq ans" est obligatoire, sauf s’il y a une dispense spéciale de l’autorité papale, comme le cas du père Jacques Hammel où il n’a fallut que quelques mois après son assassinat pour ouvrir son procès de béatification. 

L'Église du Pakistan espère qu’il soit proclamé martyr en 2024

Lors de cette messe d’action de grâce, Mgr Shaw, a rappelé le courage inspirant d’Akash Bashir. Il a ensuite remis aux mains du Nonce apostolique pakistanais, Mgr Germano Penemote, le dossier de l’enquête diocésaine pour la reconnaissance du martyre d’Akash Bashir. Désormais, les documents sont confiés au Vatican, à la Congrégation pour la cause des Saints, qui, à son tour, l'étudie avec des théologiens et des historiens.

Akash Bashir, est le premier de l’histoire pakistanaise à marcher vers le chemin de sainteté, une nouvelle réjouissante dans un pays où les fidèles sont persécutés au nom de leur foi. 

Lors de cette touchante cérémonie, le père Noble Lal, un prêtre, présent à cette messe a confié à l’agence Fides : " L'histoire et le choix de la foi d'Akash sont très importants pour notre Église. Akash est une puissante source d'inspiration pour nos jeunes !". Il a insisté sur l’immense joie du peuple chrétien pakistanais et espère que le jeune homme "pourra être proclamé martyr d'ici 2024 ou pour l'année jubilaire de 2025." Akash Bashir, est le premier de l’histoire pakistanaise à marcher vers le chemin de sainteté, une nouvelle réjouissante dans un pays où les fidèles sont persécutés au nom de leur foi. 

Un pays où croire en Jésus est synonyme de persécution

Vivre au Pakistan pour les fidèles, c'est choisir de dire oui à être réprimé en son Nom. Dans la triste Index Mondiale de persécution des Chrétiens de 2024, l’ONG protestante “Portes Ouvertes” classe le Pakistan à la septième place. Dans ce pays de 241 millions d’habitants, seulement 2% sont chrétiens et font face aux lois dites anti- blasphème, qui ne cessent d’allonger la liste des condamnations à mort et des peines de prison arbitraires.

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