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Lettre à… un ami qui vient de trouver son premier emploi (3/5)

Happy, Woman, Work
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Anna Ashkova - publié le 23/08/20
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Pendant cette période estivale, Aleteia vous propose de découvrir cinq lettres qui vous feront voyager à travers les différents âges de la vie. Aujourd’hui, plongez-vous dans le troisième courrier de cette série, destiné à un jeune qui vient de décrocher son premier emploi. Cher ami,

Après toutes ces années d’études et de dévouement, tu viens de trouver l’emploi de tes rêves. Félicitations ! C’est le début de nombreuses découvertes professionnelles. Une véritable aventure de vie commence pour toi ! N’oublie pas d’inviter le Seigneur à prendre part à toutes tes activités, car c’est en vain que tu te décarcasseras dans ton travail, si Dieu ne sera pas à tes côtés pour construire avec toi. Pour ce début de carrière, je voudrais donc te faire découvrir la belle prière du père Luc de Bellescize à la sainte Trinité pour que tu puisses demander la grâce de l’amour du travail bien fait, qui transforme la Création en respectant son ordre propre :

Je Te loue, ô Père, Créateur du Ciel et de la Terre, d’avoir confié la Création au travail de mes mains. Je Te bénis de participer ainsi à la mission royale de gouverner le monde, Toi qui es le seul Roi, le Maître et le Seigneur. Tu m’as placé dans un jardin pour que j’y élève la ville sainte, Jérusalem, la vision de paix. Non pas Babylone la grande, qui disperse et divise, mais la ville où « tout ensemble ne fait qu’un ». Je veux transformer le monde selon sa vocation propre, qui est celle de chanter la gloire de ton Nom.

En transformant le monde, je veux me transformer moi-même, et me présenter à Toi en offrande agréable, en T’offrant l’ouvrage de mes mains. Accorde-moi la grâce de ne pas être « affairé sans rien faire », et garde-moi d’idolâtrer mon œuvre propre. Que je ne tombe pas dans l’idolâtrie du veau d’or, créé par l’industrie de l’homme, mais que, par mon labeur, la Création transformée Te chante un hymne de gloire, car elle attend mon travail de fils de Dieu et gémit dans les douleurs de l’enfantement, dans l’espérance du Royaume qui vient.

Je Te loue, ô Verbe incarné, Jésus, Toi le fils de la Vierge et du charpentier de Nazareth, parce que Tu as sanctifié mon travail par le travail de tes mains, dans le silence de ton enfance, des années de ta jeunesse, en attendant le jour de ta manifestation à Israël. Repousse loin de moi l’esprit de paresse, apprends-moi à être généreux, à travailler avec courage, à me dépenser sans attendre d’autre récompense que de savoir que je fais ta sainte volonté.


Businessman regardant par la fenêtre
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Obtiens-moi de construire dès ici-bas la cité de Dieu, et accueille-moi à la fin de mes jours dans la Jérusalem céleste, où Tu sécheras toute larme de mes yeux. Toi par qui tout a été fait, Toi qui Te reposas le septième jour dans le silence de la Création achevée, dans la paix du sépulcre où reposa ton corps, apprends-moi aussi à observer le jour de ta résurrection, prélude de l’éternel repos qui donne sens à mon travail quotidien, sans rien faire d’autre que de me tenir en ta Présence et de recevoir ton Corps très saint.

Je Te loue, ô Paraclet, Saint-Esprit de Dieu, Toi qui dès l’origine planais sur les eaux. Esprit créateur et ordonnateur du monde, apprends-moi l’amour du travail bien fait, qui transforme la Création en respectant son ordre propre. Toi l’Onction de douceur et de force, Toi qui peux emporter les cèdres du Liban et qui murmures comme un souffle, accorde-moi l’autorité véritable, qui ne blesse que pour apaiser, qui ne brise que pour réparer. Donne-moi de l’exercer avec la sagesse de Salomon et non dans la violence de Saül.

Garde-moi de mépriser un seul de ces petits que Tu pourrais me confier, et accorde-moi, en cultivant la terre, de ne jamais piétiner la dignité de l’homme et son ouverture intime à l’adoration du Très-Haut, de qui vient toute paternité véritable et devant qui je devrai rendre compte, comme un bon intendant des dons de Dieu.

Amen


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