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Comment donner toute leur place aux nouveaux baptisés ?

Les catéchumènes du diocèse de Lyon le jour de l'appel décisif.

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Jean-Étienne Rime - publié le 15/04/25
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La joie pour l’Église d’accueillir à Pâques de nouveaux baptisés est aussi une responsabilité, estime Jean-Étienne Rime, coordinateur de la Fraternité missionnaire des cités. Catéchumènes pendant de longs mois, les nouveaux baptisés sont désormais des catholiques à part entière : comment leur donner toute leur place dans l’Église ?

Carême 2025

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Le peuple de Dieu est dans la joie : joie de Pâques et joie d’accueillir plus de 17.800 nouveaux baptisés cette année. "Les catéchumènes, chaque année plus nombreux, sont une belle surprise, un cadeau inattendu de Dieu pour notre Église et pour notre temps" se réjouit Mgr Étienne Guillet, évêque de Saint-Denis. Il faut absolument avoir dans l’esprit cette joie, sans la moindre réserve. Cette joie nous conduit, nous tous baptisés de plus ou moins longue date, à réfléchir, nous interroger sur ce que cela change pour nous. Il ne suffit pas de chanter Alléluia et rester comme avant, des spectateurs de notre Église ! Nous sommes responsables de ces nouveaux baptisés, nous sommes responsables de la vague de catéchumènes des années à venir. Prions, accueillons et annonçons la Parole.

Responsables des nouveaux baptisés

Comment sommes-nous responsables ? Tout d’abord par la prière et celle-ci peut prendre des formes diverses et complémentaires. Rendons grâce, Dieu nous a fait ce cadeau immense, celui de faire grandir notre communauté. Prions pour ces nouveaux baptisés, ils sont encore jeunes tel le rameau nouveau poussant au printemps. Ils doivent se conforter dans la foi, notre prière les soutiendra.

Nous sommes aussi responsables de leur accueil. Ils sont membres de l’Église et du corps mystique du Christ comme nous, ils sont nos frères nouveaux et soyons comme l’aîné qui reçoit avec bonheur un petit frère ou une petite sœur. Ouvrons les bras à ces baptisés de l’an 2025. Donnons-leur des responsabilités, à leur mesure, dans la paroisse, dans les mouvements, groupes de prière ou de solidarité, c’est la meilleure façon de les intégrer et oublions ce qu’ils étaient hier. Un converti depuis cinq ans disait : "J’en ai marre que l’on me considère comme toujours un musulman converti, est-ce que celui qui s’est remis d’un accident on l’appelle l’ancien accidenté ? Je suis catholique, comme vous." Ce n’est pas toujours facile d’ouvrir le cercle de famille tant des habitudes ont été prises. Les communautés nombreuses qui ont la chance de recevoir de nouveaux paroissiens se trouvent devant un devoir, une responsabilité majeure et engageante, celle d’ouvrir les bras, sans réserve. Il s’agit d’une remise en cause féconde, charitable, bousculant le confort d’une entité établie pour créer une dynamique nouvelle.

Tous en mission

Allons plus loin. Réjouissons-nous du baptême de plus de 10.000 adultes et plus de 7.400 adolescents âgés de 11 à 17 ans tout en se posant la question des années à venir : la joie d’aujourd’hui sera-t-elle celle des prochaines années ? Nous devons tous nous poser la question des catéchumènes de demain, tout simplement en devenant missionnaires. Saint-Paul, apôtre des nations, inspire-nous. Martin, Cyrille et Méthode, Patrick, François-Xavier, Louis Grignon de Montfort, Thérèse de l’Enfant Jésus et toute la cohorte de saints missionnaires, donnez-nous le souffle qui vous animait lorsque vous annonciez la parole dans des terres inconnues, au milieu de populations hostiles, vous qui étiez d’infatigables pécheurs d’âmes. 

Nous avons le même apostolat que ces saints missionnaires, celui d’annoncer le Christ à tous ceux qui ont soif de Dieu. Prenons l’exemple de ces paroissiens qui ont vécu le congrès Mission avec profondeur : voulant aller plus loin et assumer pleinement leur rôle missionnaire, ils ont proposé d’aller au-devant des habitants, présenter leur paroisse et laisser une trace de leur passage en donnant une image et une prière à Marie. Certains piliers de la paroisse ont récriminé : "Vous allez faire du prosélytisme, vous êtes comme les témoins de Jéhovah…" Qui a raison ? Nous le savons, la Parole de Dieu n’est pas faite que pour les initiés, pour rester enfermée dans l’église : à nous tous de clamer l’Évangile sur les places et les carrefours, chacun à sa façon, mais tous responsables du flux à venir de baptisés du XXIe siècle. Nous sommes des missionnaires, sortons, annonçons !

Le moment est favorable

Le moment est favorable et l’Esprit souffle. Notre monde ne peut se satisfaire des promesses de consommation d’objets et de vies. Les jeunes ont soif de Dieu. D’autres religions l’ont bien compris, qui ne se cachent pas dans des attitudes conquérantes. Nous ne sommes pas en concurrence parce que l’annonce du Christ-amour est vivante. Jésus touche au fond des cœurs, son humilité touche les humbles. Le "réservoir" de l’Église est immense, comme en Seine-Saint-Denis où les quartiers populaires voient un doublement du nombre de catéchumènes de 18 à 21 ans en un an. Ce réservoir est aussi important dans les villes que les campagnes. À chacun d’en prendre conscience, de prier, d’accueillir et de considérer que les missionnaires ne sont pas que les autres.

L’Église de France en mission, les catholiques de notre pays annonçant la Bonne Nouvelle : que de joies à venir et à partager !

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