CONCLAVE - MORT DU PAPE FRANÇOIS
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Ils étaient 7.000 en 2024, ils pourraient être plus de 10.000 cette année. Des centaines de catéchumènes s’apprêtent à recevoir le baptême dans la nuit de Pâques. Des nouveaux visages qu’Aleteia vous fait découvrir depuis le début du Carême à travers des portraits qui témoignent de leur soif de Dieu et de leur enthousiasme à rejoindre la grande communauté des chrétiens. Un signe d’espérance pour l’Église de demain mais aussi un phénomène nouveau qui exige de mettre en œuvre de nouvelles manières d’accueillir et d’accompagner ces nouveaux, et bien souvent jeunes, baptisés. Un soin particulier qui fera l’objet d’un des nombreux chantiers du futur président de la Conférence des évêques de France, le cardinal Jean-Marc Aveline, élu le 2 avril à Lourdes lors de l’Assemblée plénière. Au lendemain de son élection, l’archevêque de Marseille a évoqué quelques-unes de ses priorités pour l’Église de France, soulignant notamment les enjeux liés à la hausse du nombre de catéchumènes observée depuis quelques années.
Une nouvelle responsabilité pour l’Église de France
"Dans notre pastorale, on a balisé des chemins, on a créé des parcours comme Alpha, on a fait je ne sais combien de trucs… et on s’aperçoit qu’ils sont arrivés par d’autres chemins que ceux nous avions balisés !", a fait remarquer le cardinal. "L’enjeu est (…) de coopérer avec l’Esprit Saint, et ne pas crier cocorico trop vite", a-t-il dit, avant de préciser : "Si c’est par l’Esprit qu’ils arrivent, il faut avoir l’humilité (pour comprendre) ce que l’Esprit veut nous dire à travers eux." "C’est une responsabilité, et pas une autosatisfaction de notre travail", a poursuivi Mgr Jean-Marc Aveline, avant de souligner "le retard pris dans la formation des accompagnateurs". "Il faut rattraper ce retard, on va le faire", a-t-il assuré.
La question du devenir des néophytes est récurrente et représente un véritable défi. Une étude menée par un étudiant en sciences sociales, Matthéo Gervois, en stage au diocèse de Paris en 2023, s’appuyant notamment sur le suivi, sur un an, de dix nouveaux baptisés, a montré que lorsqu’ils ne bénéficient plus d’accompagnement spécifique, leur engagement dans la vie ecclésiale n’est plus si plus évident. "S’ils sont tous prêts à aider, beaucoup attendent d’être sollicités", assure Matthéo Gervois. Même si cela n’est pas quantifié, l’expérience montre en effet que dans la plupart des paroisses, beaucoup "décrochent" assez rapidement après avoir reçu le baptême.
Fort de ce constat, le Service national de la catéchèse et du catéchuménat (SNCC) a publié en mars 2024, après un an de travaux, un document intitulé Accompagner les néophytes qui fournit des pistes pour progresser dans la manière de cheminer avec des néophytes dans les mois suivant leur baptême. "Le terme "néophyte", c’est-à-dire "nouvelle pousse" évoque la fragilité de la foi, comme la fragilité d’une jeune plante qui a besoin de terreau et de nourriture pour sa croissance et de tuteur pour guider son évolution", souligne le SNCC en introduction. À chacun de se saisir de ces multiples idées pour mieux accueillir et prendre soin des nouvelles pousses de l’Église de France.
