Blanches, épurées… Les crèches contemporaines font dans la sobriété

La scène de la Nativité continue d’inspirer de nombreux créateurs. Ces dernières années, les nouvelles crèches prennent des allures très modernes avec une certaine sobriété dans les couleurs et des lignes radicalement épurées.

Même la crèche n’échappe pas à la mode. Des « figurants » de saint François d’Assise aux figurines, des figurines aux santons de Provence, des santons de Provence aux statuettes épurées en bois ou en céramique… Les créateurs rivalisent d’inventivité de telle sorte que les crèches revêtent aujourd’hui des styles très différents, alliant respect de la tradition et recherche de modernité.

Selon la tradition, des statues de la Vierge Marie, de Joseph, de l’âne et du bœuf furent installées dès le VIe siècle dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, pour la première célébration de la nuit de Noël. En 1223, saint François d’Assise met sur pied la première crèche vivante avant de célébrer la messe de Noël. Les premières crèches composées de figurines remontent au XIIIe siècle mais demeurent cantonnées aux églises. La première crèche permanente, réalisée en pierre en 1288 à la suite de la commande du pape Nicolas IV, est conservée dans la basilique Sainte-Marie-Majeure. Les crèches miniatures remontent à la fin du XVIe siècle, diffusées notamment par les jésuites dans un but catéchétique pendant la Contre-Réforme. L’apparition des crèches domestiques se développe au XVIIe siècle sous la forme de petites boîtes vitrées appelées « grottes » ou « rocailles ». Ce n’est qu’au début du XIXe que naissent les santons en argile tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Que la crèche soit provençale ou ultra design, l’essentiel demeure l’émerveillement que la crèche suscite devant le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu.

Si les santons de Provence tiennent le haut du pavé, de nouvelles crèches leur font un peu de concurrence. Néanmoins, qu’elle soit provençale ou ultra design, l’essentiel demeure l’émerveillement que la crèche suscite devant le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu. Chaque crèche est en soi un « petit chef-d’œuvre de beauté » qui manifeste la tendresse de Dieu fait petit enfant, souligne le pape François dans sa lettre apostolique Admirabile signum (2019). Par l’émotion, elle permet de « toucher cet événement unique et extraordinaire qui a changé le cours de l’histoire ».

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