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Consistoire : l’Église doit emprunter un chemin de conversion, déclare le Pape

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I.Media - publié le 29/11/20
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À l’occasion de la création de 13 nouveaux cardinaux, le pape François a présidé le septième consistoire de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre de Rome le 28 novembre 2020. “Le rouge pourpre de l’habit cardinalice, qui est la couleur du sang, peut devenir, pour l’esprit mondain, celle d’une distinction éminente”, a déclaré le pape François aux cardinaux rassemblés en consistoire dans la basilique Saint-Pierre le 28 novembre 2020. À cette occasion, le pontife a créé 13 nouveaux cardinaux. Il les a exhorté à la vigilance “pour rester sur [la] route” empruntée par le Christ.

Le pape François a présidé le septième consistoire de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre à Rome, à l’occasion de la création de 13 nouveaux cardinaux, dont 9 électeurs. Deux nouveaux cardinaux asiatiques n’ont pu être présents, en raison de la pandémie. Pour la même, raison, seule une cinquantaine de cardinaux ont assisté à la célébration rituelle, les autres la suivant par le biais d’une plateforme en ligne mise en place pour l’occasion. “La route est le cadre […] où se déroule toujours la marche de l’Église”, car “Jésus s’identifie avec cette route”, a rappelé le chef de l’Église catholique à tous les cardinaux dans son homélie.



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“Nous aimons Jésus, tous nous voulons le suivre, mais nous devons être toujours vigilants pour rester sur sa route. Parce qu’avec les pieds, avec le corps nous pouvons être avec lui, mais notre cœur peut être loin et nous amener hors de la route”, a affirmé le chef de l’Église. “Ainsi, par exemple, le rouge pourpre de l’habit cardinalice, qui est la couleur du sang, peut devenir, pour l’esprit mondain, celle d’une distinction éminente. Vous ne serez alors plus le pasteur proche des gens dont vous ne vous sentez que l’“éminence”. Quand vous entendrez cela, vous serez hors du chemin”, a-t-il mis en garde, sortant de son texte.

Jésus est “une Parole qui sauve”, a insisté l’évêque de Rome : “Nous aussi, pape et cardinaux, nous devons toujours nous regarder dans cette Parole de vérité”. Il a comparé cette dernière à “une épée affilée”, qui “coupe” mais en même temps “guérit” et “convertit”. Il a donc appelé les cardinaux à la conversion, c’est-à-dire, depuis “la fausse route, [à] aller sur la route de Dieu”.

Vers une Église au “style synodal”

Comme le veut la tradition, le cardinal Mario Grech, qui avait été  le premier nommé lors de l’annonce du consistoire le 25 octobre dernier, a prononcé un discours d’hommage et de remerciements à destination du souverain pontife. Dans son adresse, il a invité les autres cardinaux “à ouvrir des voies”, dans l’esprit de Vatican II. “L’Esprit semble nous dire que nous devons redevenir “ceux du chemin””, a-t-il insisté, ce qui demande une “maturation d’un style synodal dans l’Église”. En tant que secrétaire général du synode des évêques, il a aussi profité de l’adresse pour proposer son assistance et son « écoute » à ses confrères dans cette évolution.

L’évêque émérite de Gozo (Malte) était présent comme six autres nouveaux cardinaux-électeurs, qui se sont vus remettre la barrette cardinalice, l’anneau cardinalice et leur assignation (à lire à la fin de l’article) : Mgr Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, Mgr Antoine Kambanda, archevêque de Kigali au Rwanda, Mgr Wilton Gregory, archevêque de Washington aux Etats-Unis, Mgr Celestino Aos Braco, archevêque de Santiago du Chili, Mgr Augusto Paolo Lojudice, archevêque de Sienne en Italie, Mgr Mauro Gambetti, custode du Sacré Couvent d’Assise.


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Quatre cardinaux non-électeurs ont aussi été créés : Mgr Felipe Arizmendi Esquivel, archevêque de émérite de San Cristóbal de las Casas au Mexique, Mgr Silvano Tomasi, ancien observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, le Père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale – à noter ce dernier n’avait pas endossé l’habit rouge des cardinaux, mais avait gardé sa robe de bure franciscaine brune – Mgr Enrico Feroci, recteur du Sanctuaire du Divin Amour, ancien directeur de la Caritas de Rome. Les deux nouveaux cardinaux asiatiques, Mgr Jose Fuerte Advincula, archevêque de Capiz aux Philippines et Mgr Cornelius Sim, vicaire apostolique de Brunei, n’ont pas pu se joindre à la célébration.

À noter que les nouveaux cardinaux présents n’ont pas échangé l’accolade fraternelle traditionnelle. De plus, le primat d’Italie, s’en tenant aux formules usuelles, a eu un petit mot pour le dernier nouveau cardinal à se présenter devant lui, Mgr Enrico Feroci, lui remettant la titulature de sa propre paroisse en déclarant : “le Pape fait d’un curé un cardinal de sa propre paroisse !”.

Le collège des cardinaux aujourd’hui

À l’issue de ce septième consistoire convoqué par le pape François, le Sacré Collège est désormais composé de 229 cardinaux, dont 128 sont électeurs (56%) et 101 non-électeurs (44%), c’est-à-dire ayant dépassé leur 80e anniversaire. Parmi ces derniers, le Saint-Siège souligne que “le cardinal Angelo Becciu fait parti des non-électeurs (même s’il n’aura 80 ans que le 2 juin 2018)”. On compte 65 cardinaux créés par Jean Paul II (dont 16 électeurs, soit 13% des cardinaux électeurs), 69 créés par Benoît XVI (dont 39 électeurs, soit 30% des électeurs) et enfin 95 créés par le pape François (dont 73 appelés à participer à un potentiel conclave, soit 57% des électeurs).

Le Collège cardinalice est désormais composé de représentants de 90 pays, dont 70 ont un cardinal électeur. 106 cardinaux, soit 46% du Sacré Collège est européen (mais seulement 53, soit 41%, sont des cardinaux électeurs). Vient ensuite l’Afrique, avec 30 cardinaux (13%) et 18 électeurs (14%), l’Asie avec 27 cardinaux (12%) dont 16 électeurs (13%), l’Amérique du Nord avec 26 cardinaux (11%) dont 16 électeurs (13%), l’Amérique du Sud avec 25 cardinaux (11%), dont 14 électeurs (11%), et enfin l’Amérique centrale, 9 cardinaux dont 7 électeurs (5%), et l’Océanie, 6 cardinaux dont 4 électeurs (3%).


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Les nations les plus représentées en nombre de cardinaux sont l’Italie (47 cardinaux (20%), dont 22 électeurs (17%)), les États-Unis (15 cardinaux (7%), dont 9 électeurs (7%)), l’Espagne (14 cardinaux (6%), dont 6 électeurs (3%)) et l’Allemagne (8 cardinaux (3%), dont 3 électeurs (2%)). La France est la quatrième nation européenne (6 cardinaux (3%), dont 4 électeurs (3%). La Suisse a deux cardinaux, dont 1 cardinal-électeur. Deux pays ont pour la première fois de leur histoire un cardinal : le Brunei Darussalam et le Rwanda.

Les paroisses romaines des nouveaux cardinaux :

  • Cardinal Mario Grech : diaconie de la paroisse Saints Côme et Damien
  • Cardinal Marcello Semeraro : diaconie de la paroisse Santa Maria in Domnica
  • Cardinal Antoine Kambanda : titulaire de la paroisse San Sisto
  • Card. Wilton Daniel Gregory titulaire de la paroisse de l’Immaculée Conception Concezione de Marie à Grottarossa
  • Cardinal Jose F. Advincula : titulaire de la paroisse San Vigilio
  • Cardinal Celestino Aós Braco : titulaire de la paroisse Santi Nereo ed Achilleo
  • Cardinal Cornelius Sim : titulaire de la paroisse San Giuda Taddeo Apostolo
  • Cardinal Augusto Paolo Lojudice : titulaire de la paroisse Santa Maria del Buon Consiglio
  • Cardinal Mauro Gambetti : titulaire de la diaconie de la paroisse Santissimo Nome di Maria al Foro Traiano
  • Cardinal Felipe Arizmendi Ezquivel, titulaire de la paroisse San Luigi Maria Grignion de Montfort
  • Cardinal Silvano Maria Tomasi, diaconie de la paroisse San Nicola in Carcere
  • Cardinal Raniero Cantalamessa, diaconie de la paroisse Sant’Apollinare alle Terme Neroniane-Alessandrine
  • Cardinal Enrico Feroci, diaconie de Santa Maria del Divino Amore a Castel di Leva
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