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Comment prier chaque jour ?

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Laurent Landete - publié le 06/08/20 - mis à jour le 06/10/21

Prier chaque jour, c’est faire silence, écouter, adorer, s’ouvrir au monde. La prière constante suppose toujours une méthode et c’est toujours un combat. Mais elle n’est pas facultative et elle est pour tous. Laurent Landete présente sa méthode à lui, ancrée dans la tradition de l’Église : elle peut changer le cours de votre vie.

La prière est pour tous les baptisés, car ils sont tous appelés à une rencontre personnelle avec Jésus. Notre relation au Christ est essentielle pour animer notre vie, pour conduire notre vie. On a peut-être eu tendance dans le passé à croire que cette rencontre par la prière n’était que pour les religieux et les prêtres, mais le concile Vatican II a rappelé l’importance de l’appel à la sainteté pour tous, et donc pour les laïcs aussi.

Mon livre Comment prier chaque jour (Ed. de l’Emmanuel) s’adresse ainsi d’abord à ceux qui sont dans le monde, qui travaillent, sont étudiants, sont peut-être au chômage, à des pères ou mères au foyer… qui ont compris l’importance de la prière et de la relation personnelle au Christ. Saint Jean fait dire à Jésus au chapitre 15 de son Évangile : “Sans moi vous ne pouvez rien faire.” Saint Paul aussi ne cesse de le rappeler : “Priez sans cesse. Confiez-vous au Christ, sans vous lasser.”

Le défi est de durer

Beaucoup de chrétiens ces dernières années ont fait la découverte de la prière lors de retraites ou de pèlerinages. Ils ont découvert cette belle relation que l’on peut avoir avec le Christ qui conduit notre vie, nous donne la paix, nous apprend à avoir une relation juste avec les autres, avec nous-mêmes, avec l’argent, avec le pouvoir, etc. Cette rencontre est réelle et concrète. Nombreux sont ceux qui font l’expérience de la prière, mais aussitôt se pose la question de durer. Comment faire pour continuer ? Souvent, après la chaleur d’un pèlerinage ou d’une session d’été, la prière ne résiste pas aux frimas de l’hiver de notre inconstance. Prenant vraiment conscience de la nécessité de cette relation avec le Christ, la question arrive : comment se donner les moyens concrets pour que la prière dure tous les jours ?

La prière s’apprend, comme toute relation

Saint Jean Paul II dans la lettre apostolique Novo Millennio ineunte (“Au début du nouveau millénaire”) rappelle combien il est important que nos communautés deviennent des écoles de prière. Comme toute relation conjugale, de travail, amicale, etc., la prière nécessite un apprentissage. On peut être pris par un premier élan, on peut être touché, séduit par quelqu’un mais ensuite, il faut apprendre à durer. On dit cela pour les couples : il y a un premier élan qui repose sur des émotions, des sensations, mais après, la question c’est de durer au quotidien.

Comment communiquer ? Comment apprendre à se parler ? Comment apprendre à écouter l’autre ? Comment apprendre à vivre cette différence ? Comment apprendre à entrer profondément en relation ? Je pense que la relation à Dieu doit aussi s’apprendre et reposer sur des choses très concrètes, très précises. Même si on doit finalement laisser toute la place à l’Esprit Saint, qui fait toute chose nouvelle, qui nous surprend, il est important de se donner un cadre pour la prière.




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Ces dernières années j’ai eu l’occasion de rencontrer et d’accompagner beaucoup de personnes, notamment des hommes, qui me disaient : “Moi quand je suis devant le Saint-Sacrement, quand j’essaie de prendre un temps de prière, cela va un jour, deux jours, mais après je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi dire, je suis un peu perdu.” Il y a quelques années, un ami prêtre m’avait dit de manière un peu provocatrice : “Qu’est-ce que font tous ces gens devant le Saint-Sacrement ? Ils restent une heure comme ça parce qu’on les invite à prier pour la paroisse, mais que font-ils ?”

En écoutant toutes ces personnes, j’ai compris que le problème était la construction concrète, pratique de leur temps de prière. En relisant Novo Millenio ineunte, je me suis rendu compte que le pape Jean Paul II nous donnait des éléments très clairs, des moyens très concrets, pour entrer dans une vie de prière fidèle et constante. Faisant écho à Christifideles Laici (“Les fidèles laïcs”), il enseignait que, pour découvrir la volonté de Dieu sur nous, les conditions sont la prière fidèle et constante et l’écoute de la Parole de Dieu.

Les quatre piliers de la prière

Le premier pilier est le silence, le deuxième l’écoute, le troisième l’adoration et le quatrième l’intercession, la demande d’aide. Partant de cela, je me suis dit que pour aider les personnes à construire leur temps de prière autour de ces quatre piliers, nous pourrions prendre quatre temps, quatre temps égaux.

Cette méthode repose sur une autre question concrète : combien de temps pouvez-vous donner à Dieu chaque jour ? Avec une question annexe : savez-vous combien il y a de quarts d’heure dans une journée ? La réponse est 96. Est-ce que vous ne voulez pas en donner à Dieu ne serait-ce qu’1/96e, à peine plus d’1% de votre temps ? N’êtes-vous pas prêts à donner 1 % de votre temps à Dieu qui, lui, veut tout vous donner ?

On peut commencer ainsi et diviser ce quart d’heure en quatre. Un premier temps de quatre minutes pour faire silence, un deuxième temps de quatre minutes pour se mettre à l’écoute, un troisième pour l’adoration, et un dernier pour l’intercession. Quand on découpe en quatre cet espace de temps, on s’aperçoit que cette division dessine une croix au milieu. Notre temps de prière passe par la Croix : c’est vraiment un combat. C’est le combat du Christ lui-même qui vient prier en nous. La véritable prière, c’est Jésus qui s’offre au Père dans ce moment éminent de son sacrifice sur la Croix.

1er tempsLe silence

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On va donc commencer par un premier temps : quatre minutes de silence. C’est déjà bien long quand on commence. Comment le construire ? L’important, c’est de couper avec tous les bruits. Benoît XVI nous dit que le silence est la première étape de la communication. Cela signifie que pour pouvoir communiquer, il faut d’abord pouvoir écouter. Et pour pouvoir écouter, il faut que j’apprenne à me taire. Que j’apprenne à faire taire tous les courts-circuits, tous les parasites qui sont autour de moi, qui m’empêchent d’écouter, qui me distraient sans cesse, me déconcentrent, me désorientent, me font penser à ma vie quotidienne, etc. Il faut couper avec les parasites : mon portable, mes distractions, mes attaches, etc.

Pour m’isoler vraiment des bruits extérieurs, il me faut choisir un lieu, c’est capital. Un lieu où je pourrai avoir la garantie de ce silence. On pense spontanément à une église, mais ce ne sera pas forcément une église. Bien sûr, si on vit ou travaille à côté d’une église et que l’on peut y aller de manière très simple, c’est très bien. Mais si ce n’est pas possible parce que beaucoup d’églises sont fermées ou parce que le trajet est long, je vais plutôt choisir un lieu où ce silence est garanti. Ce peut être mon bureau, si je peux m’y isoler ; ma voiture, si je suis un arrêté sur un parking ! Ce peut être un banc public, une plage, etc. Il me faut un lieu où je vais trouver le silence.

Choisir une position pour accueillir le silence

Il me faut ensuite adopter une position dans laquelle ce silence sera possible. Je vais me mettre dans une attitude de corps et de cœur, dans un chemin où je vais recevoir, accueillir. Il ne s’agit pas bien sûr de tomber dans une technique. On ne se met pas en position du lotus ou je ne sais quoi. Certains préfèreront être à genoux, d’autres assis, d’autres dans les positions qu’ils jugeront bonnes. L’important c’est de ne pas être debout (parce que c’est fatiguant), ni couché (pour ne pas s’endormir).

Quand j’ai trouvé le bon lieu et créé les conditions du silence, je peux faire le signe de croix qui ouvre ma prière. Je donne au Seigneur la clé de ma maison en lui permettant d’entrer. J’invoque l’Esprit Saint, l’Esprit de vie, l’Esprit de sainteté, celui qui vient me fortifier, me vivifier, qui vient faire toute chose nouvelle. Je me mets en présence de Dieu et j’accepte sa présence. J’accepte de me rendre présent à lui et qu’il se rende présent à moi. Ce premier temps est très important car j’ouvre le temps de la prière avec ma liberté.

2e tempsL’écoute

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Ensuite un deuxième temps, de quatre minutes aussi. Un temps où je me mets à l’écoute. Il y a plusieurs manières d’écouter la Parole de Dieu : avec ma Bible et en méditant les textes de la messe du jour ou une parole qui m’aurait interpellé, avec une homélie ou un enseignement. Ce qui est important c’est de découvrir comment Dieu nous parle à travers sa Parole. Je prends simplement un verset, une phrase qui me touche. J’accueille cette parole. Je la répète une fois, deux fois, trois fois, comme j’accueillerais les mots d’un ami, d’une personne qui m’est chère et qui veut me parler, me dire quelque chose aujourd’hui.

L’important, c’est aussi c’est que cette parole ne s’envole pas. Donc je note cette parole. Un élément important aussi de cette petite méthode, c’est d’avoir un carnet que je vais tâcher de ne pas perdre et sur lequel je vais noter cette parole de jour en jour pour la garder. Je vais la lire et la recevoir de manière plus concrète en la transcrivant. Les jours suivants, je pourrai aussi faire le point sur la manière dont je l’ai mise en pratique, car il faudra reprendre tout cela.

3e tempsLa louange et l’adoration

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Une icône, un brin de lumière et une foi grosse comme une graine de moutarde, cela suffit pour louer depuis chez soi.

Ensuite, m’étant mis en disposition de cœur pour écouter Dieu et Dieu m’ayant parlé, je vais m’adresser à lui. Je vais lui dire les mots qui viennent du cœur, partant de cette Parole. Par exemple si j’ai écouté : “Je ne vous appelle plus serviteur mais je vous appelle mes amis”, je vais m’adresser à Jésus en disant : “Jésus, mon Dieu, je t’adore ? Je vois que tu es le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, et tu veux être mon ami ! Et je veux être ton ami !”

Il faut entrer dans une dynamique de “je” et de “tu”, comme on parle à un ami. Cette relation repose sur un échange, sur un dialogue, sur un colloque. Il s’agit de dialoguer, de ne pas avoir peur de parler. C’est ce qu’on appelle l’oraison. Parler à Dieu, s’adresser à lui l’interpeller, se laisser conduire par lui. Il s’agit d’adorer Dieu, de se tourner vers lui, de le reconnaître comme le Seigneur de ma vie et de mon existence.

4e tempsL'intercession

Et ensuite, j’arrive symboliquement au pied de la croix. Et là se trouve Marie. Toujours. Et donc je prends Marie avec moi, pour porter le monde, pour ouvrir ma prière aux intentions du monde. La vie de prière, ce n’est pas “mon petit Jésus et moi” dans mon petit bocal, dans mon aquarium, où on se centre chacun sur soi. Non. Il s’agit d’ouvrir son cœur à la réalité du monde, de mes voisins. Cela peut être lié aux informations, aux difficultés dans le monde, à mes amis, mes proches, mon enfant, mon épouse. J’ouvre ma prière aux dimensions de la prière du monde. Et partant de la croix, avec Marie qui enfante et qui prie, je rentre dans ce temps d’intercession.

Ce qui est important aussi, c’est de mesurer les fruits de ma prière même s’ils m’échappent. Il faut accueillir ces fruits dans la foi et se dire que notre prière porte un fruit qui demeure, dans le cœur de Dieu, et qu’aucune prière n’est perdue. Ensuite, on termine ce temps de prière par un « Notre-Père » en se confiant au Père. Avec le silence, l’écoute, l’adoration et l’intercession, ce temps de prière est structuré.

L’enrichissement progressif de la prière

Ensuite, je vais me dire : “Est-ce que je ne peux pas donner un petit peu plus ?” La deuxième semaine, j’essaie de rajouter une minute dans chacun des cadrans. On passe à vingt minutes : vingt minutes de prière par jour, c’est déjà énorme. Et du coup, j’entre dans cette dynamique, cette attitude de croissance où je me laisse toujours guider, interpeler. Progressivement, toutes les semaines je vais augmenter mon temps de prière, pour passer ensuite à quatre fois six minutes, puis quatre fois sept, puis quatre fois huit, la cinquième semaine. Et je vais finir par donner près d’une demi-heure par jour au Seigneur. C’est ainsi que je me laisse guider, construire, transformer, et que je vais pouvoir à chaque fois approfondir chaque temps.

On peut donner quelques clés pour que chaque temps puisse être habité de manière plus intense. Chaque semaine prendra une orientation particulière. La première m’encouragera à dire des mots de louanges, la deuxième à faire l’expérience du sacrement de réconciliation (il est bon de découvrir que la prière se nourrit aussi des sacrements : le pardon va me rétablir, me reconstruire), la troisième à participer à l’eucharistie… Chaque semaine des décisions sont prises, et chaque jour de la semaine nous allons approfondir un des temps de prière.

Lire un évangile de bout en bout

Je conseille d’apprendre à lire la Parole de Dieu d’un bout à l’autre. Commencez par l’Évangile de Marc, qui est le plus court ! Chaque jour, je prends un chapitre et je note ce qui m’a touché dans ce chapitre. Cela permet d’entrer dans une nouvelle dimension. C’est autre chose que de choisir la Parole ou de prendre une parole par-ci par-là. Cela fait découvrir aussi que l’Évangile et les Écritures forment un tout, que l’Histoire sainte est une histoire cohérente et que l’Évangile de Marc comme les autres Évangiles forme un corps, un corps qui se tient. Et cela montre aussi comment Dieu s’y prend avec nous, avec les disciples, avec les apôtres, comment il les interpelle, comment il les conduit, comment il est pasteur avec eux.

Comprendre l’Incarnation de Dieu

En même temps, on peut faire l’expérience de la lectio divina : j’écoute la Parole ; j’essaie d’imaginer le cadre dans lequel elle est prononcée ; j’imagine le lac de Tibériade, le bateau de Pierre, sa belle-mère malade ; j’essaie d’entrer dans le cadre de cette Parole qui s’est incarnée dans un temps. De la même manière qu’elle s’est incarnée dans un temps, elle s’incarne aujourd’hui, dans le temps dans lequel je vis. Et le fait de découvrir que Dieu a pris chair dans notre chair, qu’il s’est incarné dans le temps, me fait comprendre aussi qu’il peut s’incarner et qu’il va s’incarner dans mon histoire.


Bible candle light

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L’écoute de la Parole, la méditation de la Parole me font entrer dans une dimension nouvelle. Je peux m’émerveiller devant l’action de Dieu grâce à sa Parole et cela me permet d’entrer dans cette nouvelle dimension qu’est celle du témoignage. Je peux faire l’expérience de partager les fruits de cette Parole avec quelqu’un de mon entourage. J’ai découvert que Dieu m’avait conduit dans tel ou tel chemin ; avec humilité et simplicité, je vais le partager à quelqu’un que j’aime.

Il est plus facile pour commencer de le dire à un conjoint ou à un enfant : quelqu’un qui va aussi s’émerveiller avec moi et qui va voir aussi les fruits de la Parole dans ma vie. “C’est vrai que tu as changé. Tu as décidé de ne plus critiquer parce que tu as lu telle ou telle parole dans la Bible par laquelle le Seigneur nous invite à garder notre langue et bien je vois que tu ne critiques plus ; je vois que tu ne dis plus de mal ou moins de mal.” C’est donc un très beau chemin qui peut aussi permettre à nos frères dans le Seigneur de s’émerveiller et désirer eux aussi de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu et à sa mise en pratique.

Apprendre de la Tradition de l’Église pour rejoindre le Christ

Petit à petit, on va approfondir ce temps d’adoration à la lumière aussi des Pères de l’église ou des maîtres de l’oraison. Je cite beaucoup le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus et sainte Thérèse d’Avila, qui nous apprennent à entrer dans cette relation personnelle avec le Christ. Je cite aussi le père Caffarel, qui nous apprend à dire “je” et “tu”, et c’est très important car la prière, c’est une personne qui s’adresse à une personne, c’est parler à quelqu’un de vivant. La prière n’est pas la méditation d’un texte ancien sur lequel on pourrait réfléchir comme sur un texte philosophique ; c’est entrer dans une relation avec une Parole qui s’est incarnée en la personne du Christ.

Nous avons besoin de constance pour faire cette découverte de la prière. C’est la constance qui produit l’espérance. Et quand nous sommes constants, nous découvrons que notre vie change, et qu’elle peut encore changer. Cette expérience donne la joie. Mais cela ne peut se découvrir que si je prie tous les jours. Que si je suis en relation avec Lui tous les jours. Et quand on dit tous les jours, c’est tous les jours. Car Dieu sanctifie le temps, il sanctifie la journée.

Ce n’est pas pour rien que, dans le récit de la Création, Dieu parle de journée : “Il y eut un soir, il y eut un matin…” C’est le rythme de la vie, de la création dont nous faisons partie. C’est important de s’émerveiller devant cette création. S’émerveiller devant la création nous permet de nous émerveiller devant la Rédemption. C’est une joie profonde que nous avons besoin de découvrir et que nous ne pouvons découvrir que si nous sommes dans ce rythme quotidien.

Un parcours de neuf mois

Beaucoup de personnes m’ont donné leur témoignage : cette méthode des quatre temps les aide dans leur vie de prière mais cette vie de prière a besoin de grandir. Prier une demi-heure par jour, c’est déjà beaucoup et vous allez voir que cela change le cours de votre existence. Cela, je le promets, change tout. Si vous voulez plus ou si vous découvrez que Dieu veut plus, je propose un parcours de neuf mois, de naissance, de gestation, qui va permettre d’aller jusqu’à une heure de prière par jour. Ce n’est pas forcément pour tout le monde, mais on peut suivre ces neuf mois même si on n’augmente pas le temps des rendez-vous de prière proposés.

Des propositions rythment ces neuf mois. Par exemple, un pèlerinage sur le lieu de notre baptême : savons-nous à quel endroit nous avons été baptisés ? Nous fêtons souvent notre anniversaire de notre naissance avec nos amis, nos parents. Mais est-ce que nous fêtons l’anniversaire de notre baptême ? J’invite chacun à faire un pèlerinage sur le lieu même du début de son histoire sainte. J’encourage aussi à participer à l’eucharistie en semaine. On peut découvrir que la messe n’est pas que le dimanche, que la Parole de Dieu se célèbre aussi pendant la semaine et que l’on peut aussi communier, ou s’associer à la communion.

“Qui que vous soyez, quelle que soit votre histoire, la vie de prière est possible ; il y a des moyens à prendre et cela va changer le cours de votre histoire.”

Je propose aussi d’aller sur la tombe d’un saint du diocèse où l’on habite et de découvrir sa vie de sainteté. Tous nos diocèses en sont comblés. Nous plonger dans l’histoire de ce saint va nous faire découvrir que, malgré ses limites et ses pauvretés, comme les nôtres, il a choisi Dieu. Cela va nous plonger dans cette dynamique de l’appel universel à la sainteté.

Il s’agit de proposer la prière à tous. Qui que vous soyez, quelle que soit votre histoire, la vie de prière est possible ; il y a des moyens à prendre et cela va changer le cours de votre histoire. Cela va tout changer : votre manière de parler aux gens, votre manière de les aimer, votre manière de travailler, votre manière d’éduquer vos enfants, votre manière d’acheter, etc. On peut être confiant dans cette dynamique-là parce qu’elle est simple, accessible et s’adresse spécialement à des laïcs.

La spiritualité du laïc

La spiritualité d’un religieux est celle d’un monastère avec une règle, des offices, etc. Les laïcs ne peuvent pas faire cela. Alors, notre cloche, c’est quoi ? C’est notre agenda, avec notre montre. Sur l’agenda, je vais noter mon temps de prière, l’heure à laquelle je vais le prendre. C’est important de le noter, car je vais rencontrer quelqu’un. Donc je prends un rendez-vous. Ce sont des choses toutes simples qui nous permettent de rentrer humblement dans cette dynamique de la prière. Il y a une parole très forte de Benoît XVI qui nous dit : “La prière, c’est une question de vie ou de mort.” La question qui vient après, c’est : “Est-ce que nous voulons vivre ?” Où est-ce que nous voulons rester sur nos chemins de mort (bien sûr plus ou moins clairement tracés) ?


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Cette petite méthode de prière n’est pas révolutionnaire. Elle est un moyen très simple, fondé sur la pratique et l’expérience de l’Église, depuis des siècles. C’est une petite synthèse de ce que l’Église propose, particulièrement à la lumière de ce que dit le pape et de ce qu’il propose aux laïcs. Ce ne sont pas des saints de seconde zone, ce sont des saints à part entière qui sont appelés à cette relation intime avec Jésus.

La spiritualité du laïc est une spiritualité propre : elle consiste à travailler à la sanctification du monde, à s’offrir pour le monde, dans le monde, au cœur du monde et des relations avec les gens. La spiritualité du laïc chrétien, c’est d’être au milieu de ses frères humains pour les rencontrer, les aimer, leur montrer que l’amour est possible. Leur montrer aussi qu’ils sont des personnes que Dieu aime, que chacun est une personne que Dieu aime et que s’il n’y avait qu’eux sur terre, le Seigneur aurait donné leur vie pour eux. La spiritualité du laïc, c’est de montrer tout cela dans le milieu du travail, dans le milieu associatif, dans les relations diverses que l’on peut avoir. C’est d’être aux avant-postes de la relation avec les gens.

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Éditions Emmanuel

Comment prier chaque jour ? Petite méthode pratique, Laurent Landete, Éditions de l’Emmanuel, rééd. 2017, 10 euros.

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