Excitation pour les uns, appréhension pour les autres, la rentrée des classes laisse rarement les élèves indifférents. D’autant plus que cette nouvelle année scolaire est marquée par plusieurs changements.
La réforme du baccalauréat se met en place
Si le nouveau baccalauréat ne verra le jour qu’en juin 2021, il se prépare dès cette année. Ainsi, les élèves qui rentrent aujourd’hui en Première seront les premiers à passer la nouvelle formule de l’examen. Terminées donc pour eux les anciennes filières générales (L, ES, S), ils ont à choisir trois matières principales, dites « spécialités », parmi douze propositions. Ils en choisiront ensuite deux en Terminale, à la rentrée 2020. À noter que les établissements doivent en proposer au moins sept.
Détaillée dans le plan pauvreté, une mesure destinée aux élèves "décrocheurs", dont le nombre est évalué à 20.000 en France, prévoit de proposer à chaque jeune âgé de 16 à 18 ans qui souhaite quitter l’école une formation en apprentissage.
Des effectifs limités à 24
L’annonce avait été faite par Emmanuel Macron en avril 2019. Dès septembre, les effectifs seront limités à 24 élèves maximum par classe pour tous les CP et CE1, hors réseau prioritaire.
L'école obligatoire dès l'âge de 3 ans
L’âge de l’instruction obligatoire passe de 6 à 3 ans pour tous les enfants. Pour mémoire, la durée de scolarité n’avait été changée jusqu’à présent qu’à deux reprises depuis la loi Ferry du 28 mars 1882 : en 1936 par Jean Zay qui l’a fait évoluer de l’âge de 13 à 14 ans, et en 1959 par le général de Gaulle qui l’a rendu obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. Dans les faits, la plupart des enfants entrant déjà à l’école dès 3 ans, cette mesure devrait donc concerner environ 25.000 enfants.
Globalement, comme pour le primaire, les effectifs seront également limités à 24 élèves maximum par classe pour toutes les grandes sections de maternelle. Les classes de grande section seront aussi dédoublées dans les écoles du Réseau d’éducation prioritaire (REP) et celles du Réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP +). Les effectifs baisseront donc d’une vingtaine à une douzaine d’élèves. Cette mesure doit bénéficier à environ 150.000 élèves de quartiers défavorisés.
Un drapeau français dans chaque classe
Que ce soit dans les classes de maternelle, de primaire, de collège ou de lycée, la loi impose désormais l’affichage, « dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés », des drapeaux français et européen, de la devise ‘Liberté, Égalité, Fraternité’ et des paroles de La Marseillaise. Côté administratif, en plus des mentions ‘père’ et ‘mère’, les formulaires administratifs destinés aux parents d'élèves proposeront également la mention "autre représentant légal".
Accueil des élèves en situation de handicap
Depuis la loi handicap du 11 février 2005, près de 340.000 enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire. Afin de mieux les accompagner, un Service départemental de l’école inclusive (SDEI) a été créé dans chaque département. Ce service a pour mission « l’organisation, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la politique de scolarisation des élèves handicapés ». En parallèle, la rentrée 2019 va également voir le déploiement progressif d’ici 2022 des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) dans 300 écoles, 2.000 collèges et 250 lycées professionnels avec ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire). Ces pôles sont chargés, au sein de chaque école, de gérer l’affectation des personnels dédiés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap (AESH).