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“Heureux ceux qui se détournent du péché”

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 08/04/25
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Les Écritures renferment bien plus que les huit béatitudes du sermon sur la montagne. La Bible est parsemée de paroles commençant par "heureux celui qui…" Aleteia vous propose de découvrir, chaque jour du carême, une béatitude qui conduit sur le chemin du ciel.

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Le tout début du psautier détaille ce détournement du péché : "Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants, ni ne suit le chemin des pécheurs, ni ne siège avec ceux qui ricanent" (Ps 1, 1). Le bonheur selon le monde consiste au contraire à s’adonner à des méchancetés, à poursuivre des camaraderies malsaines, à se livrer à des plaisanteries qui se gaussent des autres. "Siéger au conseil des méchants", c’est prendre des décisions selon des voies mauvaises. Les "ricaneurs" dans la Bible sont les gens pas sérieux qui se moquent de tout. Une voie toute de sagesse est de se préserver de relations trop mondaines et de se tenir dans une certaine distance des mœurs du monde. On a déjà largement compris qu’il faut vivre avec le cœur ailleurs, non calé sur le monde, mais dans la foi en Dieu. Mais alors la fréquentation des méchants est-elle quand même possible, ne serait-ce qu’au regard de l’amour des ennemis ? 

Cette consigne de s’éloigner des mœurs de ce monde demande de vérifier la compatibilité de notre fréquentation avec ses conséquences, quand nous sommes entraînés malgré nous sur le chemin des pécheurs. La miséricorde demande de s'asseoir à la table des pécheurs, comme le voulait tant le petite Thérèse, mais sans connivence avec le péché. Tout l’enjeu de notre présence au monde est de se garder du péché tout en accueillant le pécheur. Ce qui n’est pas donné à tout le monde, surtout pas à ceux dont la faiblesse les entraînerait là où ils ne veulent pas aller. Quant aux "ricaneurs", sachons mettre une différence entre eux et l’objet de leur ironie. L’ironie est toujours contraire à la charité. La christianophobie se nourrit de ces "ricanements" auxquels il ne faut apporter aucune compromission. Pour faire comprendre ce qu’est un monde de péché, saint Jean Paul II a développé le concept de "structures de péché" qui recoupe ce que nous devons bien discerner pour ne pas y participer. Et Benoît XVI parlait de position non négociable sur ces structures de péché, telles que l’avortement, la contraception, l’euthanasie. Les chrétiens ne sont contre personne mais ils n’entrent pas au conseil des méchants et ne siègent pas avec les ricaneurs !

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