Où vénérer les reliques de sainte Thérèse de Lisieux ?

Il y a 27 ans, le 19 octobre 1997, le pape Jean Paul II proclamait Thérèse de Lisieux Docteur de l’Église, devenant ainsi la plus jeune de tous les Docteurs et la troisième femme, après Thérèse d’Avila et Catherine de Sienne. "Thérèse jouit d'une universalité exceptionnelle. Sa personne, son message évangélique de la "petite voie" de la confiance et de l'enfance spirituelle ont reçu et continuent de recevoir un accueil surprenant, qui a franchi toutes les frontières", reconnaît le pape polonais dans sa lettre apostolique dédiée au doctorat de Thérèse. "Beaucoup de fidèles ont pu éprouver la puissance de son intercession", souligne-t-il. Supports de la foi des croyants, les reliques peuvent aider à se tourner vers un saint pour lui demander d’intercéder auprès du Père. Mais où se trouvent les reliques de sainte Thérèse ?

Si depuis 1994, les reliques de sainte Thérèse voyagent régulièrement dans le monde entier à l’intérieur de deux reliquaires - l’un appelé "gothique" en raison de sa forme et l’autre "centenaire" ayant commencé à voyager l’année du Centenaire de la mort de Thérèse en 1997 -, rares sont les endroits où elles sont exposées de manière permanente. C’est d’abord à Lisieux, ville où a grandi Thérèse à partir de la mort de sa mère et où elle est entrée au Carmel, qu’est conservée la majeure partie des reliques. En 1923, lors de leur transfert au Carmel à l’occasion de la Béatification, les reliques ont été placées dans la chapelle de la châsse, sous le gisant. Quelques ossements ont été prélevés et placés dans des reliquaires, dont l’un est visible dans la Basilique. Aujourd’hui, les reliquaires de sainte Thérèse sont donc visibles à deux endroits à Lisieux : à la Basilique et dans la chapelle du Carmel.

En outre, grâce au bienheureux père Daniel Brottier, les Parisiens peuvent également se recueillir devant les reliques de sainte Thérèse, au sanctuaire Sainte-Thérèse situé 40 rue Jean de La Fontaine dans le 16e arrondissement de la capitale. Lorsque le père Brottier prend la direction des Orphelins Apprentis d’Auteuil en 1923, l’une de ses premières décisions est de lancer une souscription pour construire une chapelle dédiée à la bienheureuse Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle sera canonisée deux ans après, en 1925. Le père Brottier voue déjà une grande dévotion envers Thérèse, qui l’a miraculeusement protégé pendant la guerre 1914-1918, et désire mettre "ses" orphelins sous sa protection. "La chapelle que nous avons est insuffisante, laide… Je voudrais en construire une ayant accès sur la rue, spacieuse, belle, servant aux orphelins et aussi à notre quartier et la dédier à la bienheureuse, ce serait son premier sanctuaire à Paris même…" Après une levée de fond miraculeuse, la construction démarre. La première messe est célébrée le 25 décembre 1925.

Aujourd’hui encore, le sanctuaire parisien est le lieu de l’action apostolique d’Apprentis d’Auteuil. Ouvert toute l’année au public, le sanctuaire Sainte-Thérèse abrite en permanence des reliques de sainte Thérèse, offertes par le Carmel de Lisieux en 1923, ainsi que le tombeau du bienheureux Daniel Brottier. La chapelle attire de nombreux fidèles, touchés par la vie de la "Petite Thérèse" et impatients de recueillir les grâces qu’elle a promis de faire pleuvoir après sa mort.