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La mise en garde des prêtres exorcistes à l’approche d’Halloween

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Mathilde de Robien - publié le 21/10/24
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L’association internationale des prêtres exorcistes (AIE) a mis en garde début octobre contre les déviances observées autour d’Halloween : "Aujourd’hui, la fête d’Halloween semble étroitement liée à des réalités sombres et obscures telles que la sorcellerie et le satanisme", souligne le père Francesco Bamonte, un Italien, vice-président de l’association.

Anodine, la fête d’Halloween ? Pas tant que ça ! Elle interpelle en tout cas suffisamment pour que l’association internationale des exorcistes se penche sur la question, émette un avis assez tranché et publie un livre sur le sujet. Car même si bon nombre de nos contemporains ne voient pas le mal lié à cette fête qui se veut ludique et enfantine, fêter Halloween, selon les prêtres exorcistes, c’est entrer en communion avec un courant spirituel maléfique et devenir involontairement plus vulnérables aux actions du diable.

L'association internationale des exorcistes (AIE), basée à Rome, a été fondée en 1994 par les exorcistes Don Gabriele Amorth et le père René Chenesseau. Agréée par le Saint-Siège en 2014, elle rassemble aujourd’hui plus de 900 prêtres exorcistes ou exorcistes émérites du monde entier. Son vice-président, le père Francesco Bamonte, vient de publier un livre-entretien, disponible seulement en italien, et intitulé Il fascino oscuro di Halloween que l’on peut traduire par "L’obscure fascination d’Halloween", qui se veut être une aide pour les familles, les éducateurs et les prêtres.

Il revient sur les origines de la fête d’Halloween, une fête religieuse païenne - la fête de Samhain – aux origines du monde celtique, réinterprétée par la société américaine qui a fait d’Halloween une fête consumériste. "De cette manière, Halloween s'enracine dans la magie, l'horreur et la mort, contrairement au christianisme, qui plonge ses racines dans le Christ qui, malgré les épreuves de la vie, donne sérénité, espérance, paix et bonheur", relève le père Francesco Bamonte. "Aujourd’hui, la fête d’Halloween semble étroitement liée à des réalités sombres et obscures telles que la sorcellerie et le satanisme", alerte-t-il. Ainsi, pour les satanistes, Halloween marque le début de l’année satanique. "Le phénomène est donc très inquiétant et constitue un réel danger car, même si ceux qui le font n’ont pas l’intention de célébrer la sorcellerie et le diable, ils entrent en communion avec ce courant spirituel maléfique par lequel, sans s'en rendre compte, ils se voient enveloppés comme par un halo de ténèbres, devenant par conséquent plus vulnérables aux actions ordinaires et extraordinaires du diable, avec toutes les conséquences désastreuses que cela entraîne pour leur vie."

Mettre en valeur le vrai sens de la Toussaint

Pour "inverser ce triste phénomène", le prêtre invite les familles, les prêtres et les paroisses à mettre en valeur le vrai sens de la Toussaint. Confection, bénédiction et port de costumes de saints lors de la messe de la Toussaint, mises en scène de vies de saints, processions aux flambeaux dans les rues, prière pour la paix, veillée de prière devant le Saint-Sacrement… Le prêtre exorciste ne manque pas d’idées pour contrer Halloween et faire naître chez les chrétiens le feu missionnaire plutôt que le feu de l’enfer. Enfin, il exhorte les prêtres à revenir sur la communion qui unit les fidèles à tous les saints et à tous les défunts, à distinguer "ce qui est inoffensif de ce qui ne l'est pas", à célébrer "nos saints frères, dont l'intercession peut nous obtenir tant de grâces" et à "commémorer nos chers défunts, qui attendent nos prières et avec lesquels nous espérons être unis un jour par l'éternité".

Pour aller plus loin

Il fascino oscuro di Halloween, Domande e risposte, Francesco Bamonte, Paoline, 2024
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