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Dans une de ses lettres, sainte Catherine de Sienne écrit : "Oui, nous devons nous passionner pour la sainte Église, par amour de Jésus crucifié" (Lettre à la reine de Hongrie, 145). Voilà qui sonne aujourd’hui comme une provocation ! On veut bien à la rigueur aimer Jésus, d’ailleurs plutôt ressuscité que crucifié — ça fait moins peur —, mais de là à se passionner, à cause de Jésus, pour l’Église qualifiée de sainte, là on ne suit plus. Peut-on vraiment l’aimer cette Église dont la vie est rythmée par les scandales et les abus, dont la médiocrité des clercs est imitée souvent par celle des fidèles, et qui ne sait plus annoncer le Christ ressuscité à un monde qui la rejette violemment ou s’éloigne d’elle dans un silence indifférent ? Jésus, d’accord, l’Église, non ! Pourtant, Catherine l’a perçu plus que quiconque, l’amour de Jésus jusqu’à la Croix exige de se passionner pour l’Église. Car comme elle l’écrit dans une autre lettre : "L’Église, c’est la même chose que le Christ" (Lettre à Nicolas Soderini, 53). Parce que l’Église est à la fois corps mystique du Christ et épouse du Christ selon saint Paul, on ne saurait aimer ni servir le Christ sans aimer et servir l’Église. Pour comprendre cet amour inconditionnel de l’Église chez Catherine, il faut se pencher un peu sur son itinéraire.
Histoire d’une vocation pour l’Église des saints
Catherine, née en 1347 à Sienne, l’année de la Grande Peste qui emporta le tiers de la population européenne, a connu une époque terrible : outre les maladies, la famine, la désolation économique, il faut encore ajouter la guerre civile, et les divisions internes à l’Église qui aboutirent au Grand Schisme d’Occident en 1378, deux ans avant sa mort en 1380, que Catherine n’a pas pu éviter. Toute ressemblance avec notre époque serait évidemment fortuite… Dernière-née d’une famille de dix-sept enfants, Catherine comprend très tôt que le Christ veut la première place dans sa vie. À l’âge de 7 ans, le Christ lui apparaît dans l’église des dominicains de Sienne, portant la tiare et les ornements pontificaux, avec autour de lui les saints Pierre, Paul et Jean. Tout en souriant, le Christ la bénit, à la manière du pape. Cette vision, christique et ecclésiologique tout à la fois, marque si fort Catherine qu’elle fait aussitôt intérieurement le vœu de se consacrer entièrement au Christ dans la virginité, pour l’Église.
Malgré l’opposition de ses parents, Catherine obtient quelques années plus tard, à l’âge de 17 ans, d’entrer dans une communauté de Mantellate, des sœurs de la pénitence de saint Dominique, où des femmes qui vivent dans le monde se consacrent à Dieu sans pour autant entrer au monastère, demeurant dans leurs familles mais en lien avec le couvent des frères dominicains. Catherine adopte alors une vie retirée, à l’écart du reste de la famille, d’ailleurs souvent brimée pour la radicalité de sa vie de prière et surtout de ses austérités.
Par la grâce d’une femme
Mais après quatre années de vie recluse au domicile familial, entre prière et bonnes œuvres, un événement bouleverse Catherine. Le Christ l’unit à elle en des noces mystiques, échangeant son cœur avec le sien, lui laissant au doigt une alliance, et surtout exigeant d’elle qu’elle sorte et aille prêcher de par le monde pour la conversion des âmes, la réforme dans l’Église et son unité. Et pour cela, Catherine va devoir progressivement voyager, parfois loin de Sienne, pour exhorter les princes, les évêques, le Pape lui-même, mais aussi toute une flopée de personnes plus humbles attirées par sa personnalité de feu. Il vaut la peine de rapporter la réponse de Dieu à Catherine qui proteste qu’elle est indigne d’une telle mission et que sa condition de femme, laïque, illettrée, l’empêchera de la mener à bien :
Ne suis-je pas celui qui a créé le genre humain et formé l’un et l’autre sexe ? Est-ce que je ne répands pas où je veux la grâce de mon Esprit ? Pour moi, pas de distinction d’hommes ou de femmes, de plébéiens ou de nobles, toutes choses sont égales devant moi, car ma puissance les atteint également toutes. […] En ce temps-ci, il y a un tel débordement d’orgueil, surtout parmi ceux qui se croient lettrés et sages, que ma justice ne peut attendre plus longtemps pour les confondre par un juste jugement. […] Je vais donc, pour confondre leur témérité, leur susciter des femmes ignorantes et faibles par nature, mais que j’aurais dotées de la sagesse et de la puissance divines (Raymond de Capoue, Vie de Catherine de Sienne, II, 1).
Autrement dit, l’Église des saints telle que Dieu la veut doit advenir par la grâce d’une femme, laïque, illettrée, en conformité avec l’enseignement de saint Paul : "Ma puissance se déploie dans la faiblesse" (2 Co 12, 9). Il faut d’ailleurs observer avec l’historien André Vauchez que le destin de Catherine, exceptionnel par l’ampleur de son action et ses destinataires, ne la singularise pourtant pas tant que cela : au rebours du cliché d’une Église médiévale misogyne et cléricale, les trois derniers siècles du Moyen-Âge ont connu une forte concentration de sainteté féminine et souvent laïque.
Un modèle de sainteté dans le monde
L’entourage de Catherine dessine d’ailleurs une Église aux contours étonnants. Catherine voyage accompagnée de tout un aréopage de religieux de tous ordres, de laïcs hommes et femmes, en tout jusqu’à trente personnes qui constituent sa familia, sa bella brigata, pour qui elle se révèle la mamma, à la fois douce et ferme dans son propos de mener tout ce petit monde à la sainteté. Cette Église en miniature a les traits de l’Église universelle, qui n’est pas d’abord une société hiérarchique, mais une communion de personnes appelées à la sainteté chacun selon son état de vie, où la véritable hiérarchie, par-delà les ministères ordonnés qui sont nécessaires pour le service de la sainteté de tous, est celle de la charité. Catherine anticipe les mots de saint Jean Paul II : "Si l’Église est dirigée visiblement par la hiérarchie qui est confiée à des hommes, elle est dirigée invisiblement bien plus encore, de manière charismatique, par les femmes."
Catherine est aussi un modèle d’une sainteté dans le monde, à la fois profondément contemplative et active. Elle s’engage dans les affaires de la cité, en tâchant de faire la paix entre les cités italiennes en guerre. Elle s’engage dans les affaires de l’Église, en réussissant à persuader le pape de revenir d’Avignon où il s’était réfugié pour regagner Rome où il doit siéger. Elle prodigue ses conseils aux grands et aux petits, des rois et reines de la chrétienté ou des seigneurs de Florence et de Sienne jusqu’aux plus humbles artisans, en passant par une foule de religieux des deux sexes. Avec tous elle entretient une abondante correspondance, qu’elle dicte puisqu’elle ne sait pas écrire. Enfin, elle se dépense en œuvres de charité, surtout pendant la première partie de sa vie, où elle secourt les pauvres et les malades. Tout cela, sans compter les phénomènes mystiques extraordinaires, arrive à une très jeune fille italienne, sans prétention, qui n’a eu d’autre ambition que de se donner corps et âme au Christ en y jetant toutes ses forces. Son audace n’est que la tranquille assurance qu’elle fait ce que Jésus lui demande. Et pour ne pas dévier de sa route, elle fait confiance autant à ses inspirations divines qu’au jugement de l’Église.
Catherine et l’Église des clercs
En notre temps où les prêtres, les évêques et le pape souffrent d’une réputation terrible en raison des agissements d’une minorité de criminels, et où tout un courant critique voudrait minorer la place des ministres ordonnés dans l’Église, il est intéressant de voir quel rapport Catherine entretenait avec les clercs de son temps. On pourrait le synthétiser d’une formule : une folle liberté de ton sur fond d’infini respect. Dans son chef-d’œuvre, le Dialogue, qu’elle dicte en quatre jours dans un état d’extase, et qui relate ses conversations avec Dieu, le Père révèle à Catherine :
À mes ministres, pour votre salut, j’ai donné à administrer le soleil, leur donnant la lumière de la science, la chaleur de la divine charité, et la couleur unie à la chaleur et à la lumière, c’est-à-dire le sang et le corps de mon Fils. Ce corps est un soleil parce qu’il est une seule chose avec moi, le vrai Soleil (Dialogue, CX).
Pour Catherine, le prêtre est donc d’abord l’homme des sacrements, celui qui donne Dieu aux hommes, et les hommes à Dieu. Le prêtre est le dispensateur du sang du Christ, selon cette prédilection toute particulière que Catherine a pour le sang du Christ. Pour Catherine, le sang du Christ concentre en lui toute l’œuvre d’amour de Dieu envers les hommes, contient en lui toutes les grâces. Or le prêtre est ministre du sang du Christ, d’où son importance : "Du Christ de la terre vient tout l’ordre clérical et chacun est mis à son office pour distribuer ce sang glorieux" (Dialogue, CXV). Le "Christ de la terre", dans le vocabulaire de Catherine, c’est le Pape, qui représente ici-bas le "Christ du ciel". On hésiterait aujourd’hui à parler ainsi du pape comme du "Christ de la terre". Mais il faut se souvenir de la vision qu’avait eue Catherine enfant, lorsque le Christ lui était apparu revêtu de la tiare et des ornements pontificaux.
Une folle liberté de ton
Du reste, cette identification du pape au Christ n’empêche pas Catherine de s’adresser à lui avec un mélange étonnant de tendre familiarité, d’inflexible vigueur dans le propos, et de folle liberté de ton. Il faut citer ici des extraits de lettres qu’elle écrit au pape Grégoire XI et au pape Urbain VI :
Mon très doux Père, dolcissimo Babbo mio, […] si jusqu’à présent vous n’avez pas été bien ferme, je vous demande et je veux en vérité que désormais vous agissiez virilement et que vous suiviez en homme courageux le Christ dont vous êtes le Vicaire. Ne craignez rien, Père, des orages qui vous menacent (Lettre à Grégoire XI, 185).
Pardonnez-moi ce que je vous ai dit et ce que je vous dis : j’y suis contrainte par la douce Vérité suprême. […] Puisque l’autorité vous a été donnée et que vous l’avez acceptée, vous devez en user. Si vous n’osiez pas exercer votre puissance, il serait mieux d’y renoncer pour l’honneur de Dieu et le salut de votre âme (Lettre à Grégoire XI, 255).
Le Christ béni se plaint de ce que l’Église n’est pas purifiée de ses vices et de ce que Votre Sainteté n’y apporte pas tout le zèle possible. Vous ne pouvez pas du premier coup déraciner tous les désordres, mais vous chargerez votre conscience si vous ne faites tout ce que vous pouvez pour purifier le cœur de la sainte Église (Lettre à Urbain VI, 364).
Il y a chez Catherine une attitude parfaitement ajustée face aux autorités dans l’Église. Elle ose tout leur dire, les rappelle à leur devoir sans ménagement, mais toujours avec une immense charité et un infini respect. Et s’il lui arrive de réprimander le pape, tel évêque ou tel prêtre dans la correspondance qu’elle leur adresse, jamais elle ne se permet une critique publique, et le critère d’appréciation est toujours la foi de l’Église et non pas sa subjectivité personnelle. La relation de Catherine aux prêtres est fondée dans sa propre relation à Jésus, dont elle se sait l’épouse. C’est ainsi qu’elle s’adresse au franciscain Lazzarino de Pise par ces mots : "Très cher père et frère et fils dans le Christ Jésus" (Lettre, 225). Par rapport aux prêtres, Catherine est fille parce qu’elle reçoit d’eux la vie de la grâce dans les sacrements ; elle est sœur, parce qu’elle partage avec eux l’égale dignité d’enfants de Dieu par le baptême ; elle est mère, parce que son charisme d’accompagnement spirituel lui confère à leur égard une maternité qui lui donne de les éduquer doucement mais fermement à la sainteté.
On voit grâce à Catherine qu’au sein de l’Église, les relations entre clercs et laïcs empruntent des directions multiples et ne sont pas figées dans une configuration unique et descendante du prêtre au fidèle, contre tout paternalisme ou cléricalisme. C’est dans ce climat de franchise où chacun trouve sa place que peut se déployer une Église sainte parce qu’elle est une Église de saints.
Catherine de Sienne et la réforme dans l’Église
L’Église du XIVe siècle offre un spectacle désolant : la médiocrité d’une grande partie du clergé, entre moralité douteuse et âpreté au gain, la division des évêques entre eux, les princes qui se révoltent contre le pape, lequel s’est réfugié en Avignon… Rien ne va dans la sainte Église de Dieu ! Et Catherine déplore : "La douce épouse du Christ est lépreuse." Mais Catherine ne se satisfait pas d’une critique facile ou d’une lâche résignation. L’Église n’est pas une institution comme une autre, qu’on peut observer avec les lunettes du sociologue d’un regard distant et comme en surplomb ou de l’extérieur. L’Église est notre mère, à qui nous devons la vie de la grâce, et c’est de l’intérieur, en fils aimants et obéissants qu’il convient de travailler à la rendre plus conforme à la dignité qui lui vient du Christ son Époux. C’est ainsi qu’elle rappelle aux seigneurs de Florence en révolte contre le Pape : "Nous devons être soumis à la sainte Église et l’assister autant que nous le pouvons. Si nous sommes tenus de secourir notre frère dans ses besoins, à combien plus forte raison notre Mère, la Sainte Église, et notre père, le Christ de la terre ! C’est un devoir de gratitude pour les bienfaits reçus" (Lettre, 337). La lucidité sur les péchés du clergé et des fidèles n’entrave jamais, chez Catherine, le mouvement de la charité et l’attitude filiale à l’égard de l’Église et de ses ministres. Elle prône une obéissance absolue au pape, à une époque où cette attitude était moins répandue qu’aujourd’hui. Dans une autre lettre aux seigneurs de Florence, elle écrit :
Vous savez bien que le Christ nous a laissé son Vicaire pour le bien de nos âmes. Sans lui nous ne pouvons avoir la santé, laquelle est dans le corps mystique de la sainte Église dont le Christ est la tête et nous les membres. Celui qui désobéira au Christ de la terre, représentant le Christ du ciel, ne participera pas au sang du Fils de Dieu, car Dieu a voulu que nous recevions le sang du Christ par les mains de son Vicaire, ainsi que tous les sacrements qui nous donnent la vie par ce Sang. Impossible d’avancer par une autre voie ni d’entrer par une autre porte (Lettre, 207).
La fidélité au Pape ne se négocie pas
En notre époque où le pape François, par son style et par certaines de ses initiatives, déconcerte beaucoup de fidèles, notamment en France, il est bon de s’entendre rappeler par Catherine de Sienne, qui avait affaire à des papes pourtant très inférieurs à leur mission, que la fidélité au Pape ne se négocie pas. C’est nous qu’elle exhorte lorsqu’elle écrit :
[Ceux qui attaquent le pape ou les évêques] se défendent en disant : “Ces prélats sont coupables et font beaucoup de mal.” Et moi je vous dis l’expresse volonté de Dieu : lors même que les Pasteurs et le Christ de la terre seraient des démons incarnés, au lieu d’avoir la douceur et la bonté d’un père, il faudrait tout de même leur obéir, non pas pour eux, mais à cause de l’obéissance à Dieu, parce que le Pape est le Vicaire du Christ. Dieu le veut. Jamais un fils n’a raison de s’élever contre son père, celui-ci serait-il mauvais et injuste, car l’existence reçue de son père est un si grand bienfait que rien ne pourra l’acquitter envers lui. De même l’existence et la grâce que nous tirons du corps mystique de la sainte Église sont des bienfaits si grands qu’aucun hommage, aucun service ne pourront jamais acquitter notre dette (Lettre, 207).
Voilà qui est radical ! Cela n’empêche pas Catherine de réprimander vertement le pape et les évêques dans sa correspondance, en les invitant à être toujours plus à la hauteur de la mission que Dieu leur a confiés. Mais l’attitude catholique à l’égard des successeurs des Apôtres unis au siège de Pierre se résout toujours, ultimement, dans l’obéissance filiale. Et dans la prière, car Catherine sait qu’elle est membre du corps mystique du Christ qu’est l’Église, et à ce titre responsable pour sa part de ce qui lui arrive. Elle n’hésite pas à écrire : « J’ai désobéi à mon Créateur qui m’invitait à crier vers lui par mes désirs et mes prières. […] On peut attribuer à mes iniquités les maux de la sainte Église » (Lettre, 137). « Je crois que c’est l’infection de mes péchés qui a causé beaucoup de ces malheurs et de ces discordes » (Lettre, 4).
Une réforme avant tout intérieure
Dès lors, Catherine redouble de ferveur dans la prière et d’effort dans l’action, afin que la réforme dans l’Église puisse advenir. C’est que Dieu lui avait révélé combien la vie chrétienne suppose de vivre pour et dans l’Église :
Tu ne peux rien désirer pour le salut des âmes que tu ne le désires pour l’Église : elle est le corps universel de ceux qui participent à la lumière de la sainte foi. Nul ne peut avoir la vie sinon dans l’obéissance à mon Épouse. Tu dois désirer voir le prochain, chrétiens et infidèles, et toute créature raisonnable, se nourrir dans ce jardin, sous le joug de la sainte obéissance […]. Mais en ce moment, je te le dis, il faut ressentir un désir et une faim particulière. Je te veux prête à mourir, s’il le faut, pour l’Église (Lettre, 282).
Voilà comment Catherine aime l’Église, lucidement, passionnément, en actes et en vérité. Elle est une vraie fille de saint Dominique, qui voulait que ses frères demeurent toujours in medio Ecclesiae. C’est là que la source de la grâce jaillit avec sa plus forte intensité, c’est là qu’il faut se tenir, même lorsque la barque de l’Église semble tanguer au point de chavirer. La réforme dans l’Église, expression qu’il faut privilégier à la réforme de l’Église — même si Catherine utilise plutôt la seconde — est à ce prix. Le saint pape Paul VI écrivait à cet égard :
Qu’est-ce qu’elle [Catherine] entendait par le renouvellement et la réforme de l’Église ? Certainement pas le renversement de ses structures essentielles, ni la rébellion contre les Pasteurs, ni la voie libre aux charismes personnels, ni les innovations arbitraires dans le culte et dans la discipline, comme certains le voudraient de nos jours. Au contraire, elle affirme maintes fois que la beauté sera rendue à l’Épouse du Christ et qu’on devra faire la réforme “non par la guerre, mais dans la paix et le calme, par des prières humbles et continuelles, dans les sueurs et les larmes des serviteurs de Dieu”. Il s’agit donc pour la sainte d’une réforme avant tout intérieure puis extérieure, mais toujours dans la communion et l’obéissance filiale envers les représentants légitimes du Christ (Homélie du 3 octobre 1970, DC 1573, 1970).