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Soulagement et consolation pour la communauté chrétienne du Sri Lanka. Le nouveau gouvernement du pays a annoncé mardi 8 octobre une nouvelle enquête sur les massacres de Pâques 2019, une série d’attaques terroristes qui avait frappé simultanément trois églises et trois hôtels, causant la mort de 279 personnes et 45 ressortissants étrangers. Ces attentats avaient été attribués à un groupe revendiquant son affiliation à l’État islamique. Selon le ministre des Affaires étrangères Vijitha Herath, un vice-inspecteur général de la police a été nommé pour diriger de nouvelles investigations sur les circonstances de la plus meurtrière attaque ayant visé des civils dans l'histoire du pays.
"Il y a eu plusieurs commissions d'enquête mais des preuves ont disparu", a-t-il commenté devant la presse à l'issue d'une réunion du gouvernement. "Nous voulons découvrir pourquoi il y a eu des irrégularités dans les enquêtes précédentes, voir ces attentats sous un nouvel œil, identifier les coupables et les traduire en justice." Cette annonce intervient quelques jours après la décision du nouveau président de gauche du pays, Anura Kumara Dissanayake, de mettre fin aux fonctions du chef des services de renseignement Suresh Sallay, accusé de complicité dans l'attaque.
Négligences de l’ancien chef de l’État
L’Église au Sri Lanka, notamment Mgr Malcolm Ranjith, l’archevêque de Colombo, était montée plusieurs fois au créneau afin de réclamer justice auprès du gouvernement. Elle pointait notamment du doigt la négligence du gouvernement et soupçonnait certains officiers du renseignement militaire d’être en relation avec les auteurs de l'attentat. Pour mémoire, dans un arrêt historique rendu le 13 janvier 2023, la Cour suprême sri lankaise avait reconnu les négligences de l’ancien chef de l’État, Maithripala Sirisena, avant les terribles attentats du dimanche de Pâques.
Loin d’être anecdotique, cette attaque a bouleversé la communauté catholique du Sri Lanka et ce matin de Pâques 2019 restera à jamais dans la mémoire du peuple sri lankais. Les chrétiens, réunis à l’église pour fêter la résurrection du Christ, ont fait face ce jour-là à un déchaînement de violence. Jour de joie pour les fidèles, Pâques devient brusquement un jour de désolation où des corps déchiquetés se devinent sous les gravats des édifices. L’île d’Asie du Sud n’avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la fin de la guerre civile dix ans auparavant. Rapidement le monde découvre les premières images et le Saint-Père, dans sa bénédiction Urbi et Orbi, exprime sa douleur en apprenant ces "graves attentats". Depuis, Mgr Ranjith a annoncé le 17 avril avoir entamé le recueil de signatures pour demander le lancement d'une enquête diocésaine, première étape du processus de canonisation, des fidèles tués alors qu'ils assistaient à la messe de la Résurrection.