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Qui est Claire Tabouret, l’artiste qui va réaliser les nouveaux vitraux de Notre-Dame ?

CLAIRE-TABOURET

Claire Tabouret.

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Agnès Pinard Legry - publié le 18/12/24
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Le groupement constitué par Claire Tabouret avec l’atelier Simon-Marq a été retenu pour la réalisation de nouveaux vitraux dans six chapelles du bas-côté sud de la nef, ont annoncé dans un communiqué conjoint la présidence de la République et le diocèse de Paris.

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C’est à Claire Tabouret et à l’atelier Simon-Marq que la réalisation des nouveaux vitraux dans six chapelles du bas-côté sud de la nef de Notre-Dame a été attribué, ont annoncé dans un communiqué conjoint la présidence de la République et le diocèse de Paris. « Le président de la République et l’archevêque de Paris, consultés, ont donné un avis favorable à ce choix », précise le communiqué. « Il leur a paru répondre pleinement à leur intention et se situer à la hauteur de ce que réclame la cathédrale, tant par la très grande qualité artistique de la proposition et son insertion architecturale – tout particulièrement son adéquation avec le vitrail représentant l’arbre de Jessé (1864), présent dans l’une des chapelles du même bas-côté de la nef, qui demeurera en place – que par le respect du programme figuratif choisi par le diocèse de Paris relatif à la Pentecôte. » Les maquette de l'artiste française de 43 ans sur le thème de la Pentecôte ont ainsi séduit de nombreuses personnalités de la commission chargée de la présélection des candidats. Cette création représente une surface de 121 m2 sur les 2.500 m2 de verrières du Moyen Âge au XXème siècle que compte la cathédrale, soit près de "5% de la surface totale" insiste le communiqué alors qu'une bruyante opposition s'est fait jour.

Figure montante de la peinture figurative française, Claire Tabouret, qui est originaire de Pertuis (Luberon) et a étudié à l'École des Beaux-Arts de Paris, a déjà été exposée au Yuz Museum (Shanghai), à la Villa Médicis (Rome), à la Friche Belle de Mai (Marseille), à la Night Gallery (Los Angeles), au Palazzo Fruscione (Salerne, Italie), au Drawing Center (New York) ainsi qu’au Palazzo Grassi (Venise). Propulsée par le milliardaire (et collectionneur) François Pinault, elle avait été invitée par le Vatican à la Biennale de Venise 2024. "Animée par une sensibilité au temps qui passe et à la vulnérabilité que suscitent les relations humaines, la pratique de la peinture de Claire Tabouret est rythmée entre des périodes d'urgence productive et de réflexion silencieuse, animée par des patines de couches, de tissus et de coups de pinceau amples », peut-on lire sur la galerie Perrotin qui la représente.

Un catéchisme de verre

Il s’agit vraisemblablement des premiers vitraux que l’artiste réalise. Elle sera accompagnée dans cette mission par l’Atelier Simon-Marq dont l’histoire commence en 1640 avec Pierre Simon premier d’une lignée familiale d’illustres maîtres-verriers. Cette longue tradition familiale a pu se poursuivre grâce aux travaux que nécessitait la cathédrale Notre-Dame de Reims, datant du XIIIe siècle. L’Atelier a restauré de grands ensembles de vitraux, notamment la Rose Nord de la cathédrale Notre Dame de Reims du XIIIe siècle, ceux de la Basilique Saint-Rémi de Reims du XIIe siècle ou ceux de Valentin Bousch, du XIVe siècle, à la Cathédrale de Metz.

Que le choix du groupement soit plébiscité ou critiqué, il ne doit pas faire oublier le lieu auquel ils sont destinés : Notre-Dame de Paris. La France, pays de cathédrales, possède la plus grande surface de vitraux au monde, quelque 90.000 m2, selon l’Institut national des Métiers d’Art. Véritable Bible de verre, les vitraux par les scènes représentées, les techniques utilisées ou encore les couleurs employées existent pour porter la prière des fidèles autant que pour rendre gloire à Dieu. Des critères qui devraient ne pas souffrir de polémiques et débat purement patrimoniaux.

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