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Les victimes des attentats de Pâques 2019 au Sri Lanka sur le chemin de sainteté ? C'est en tout cas le souhait de Mgr Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo, qui a annoncé le 17 avril avoir entamé le recueil de signatures pour demander le lancement d'une enquête diocésaine, première étape du processus de canonisation. Le 21 avril 2024 marquera en effet le cinquième anniversaire des sanglants attentats contre deux églises catholiques, une église évangélique et deux hôtels de luxe, qui ont tué au moins 279 personnes et blessé près de 500 autres.
L'archidiocèse a ainsi commencé à recueillir les signatures des catholiques de tout le pays pour que la demande soit présentée au pape François. "Nous avons perdu confiance dans notre système judiciaire, c'est pourquoi nous allons maintenant faire appel au Seigneur pour qu'il rende justice", a ainsi souligné le cardinal auprès d'UCA News. "Ceux qui sont morts dans les églises en avril 2019 ont sacrifié leur vie pour ce en quoi ils croyaient. Ils sont venus à l’église parce qu’ils croyaient au Christ", avait encore affirmé Mgr Ranjith en janvier 2024 auprès du média indien NDTV World News.
Une mémoire encore vive
Loin de s'amenuiser avec le temps, la mémoire de ces attaques reste encore particulièrement vive et douloureuse pour les catholiques du Sri Lanka, qui continuent de dénoncer la lenteur de leur Justice. En 2021, Mgr Ranjith avait appelé les fidèles à manifester afin de faire pression sur le gouvernement, accusé d'avoir fait preuve de négligence après avoir reçu des avertissements des services de renseignement indiens sur l'imminence d'une attaque terroriste. Le 13 janvier 2023, la Cour suprême sri-lankaise avait elle-même reconnu les négligences de l’ancien président Maithripala Sirisena ainsi que de quatre autres responsables politiques, une première dans ce pays.
Une fois la requête soumise par Mgr Ranjith au Dicastère pour la cause des saints, ce dernier pourra ou non décider d'initier la phase diocésaine du procès en béatification. La procédure peut toutefois être simplifiée lorsqu'il est établi que les personnes décédées sont mortes en martyres pour leur foi, à l'instar de la reconnaissance des 21 martyrs chrétiens de Libye décapités par Daech en 2015. Elles sont dans ce cas, de facto, reconnues saintes.