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Sri Lanka : une décision historique après les sanglants attentats de Pâques

SRI LANKA
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Cécile Séveirac - publié le 19/01/23
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Dans un arrêt historique rendu le 13 janvier, la Cour suprême sri lankaise a reconnu les négligences de l’ancien chef de l’État avant les terribles attentats du dimanche de Pâques qui avaient fait 279 morts en 2019.

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C’est une décision historique pour les chrétiens, et une première dans l’histoire du Sri Lanka : le 13 janvier, la Cour Suprême sri lankaise a reconnu l’ancien président Maithripala Sirisena ainsi que quatre autres responsables politiques coupables de négligence dans la terrible attaque terroriste qui avait frappé simultanément plusieurs églises le jour de Pâques, en 2019. Trois églises et des hôtels de luxe avaient été ciblés par une série d'attentats revendiqués par l’État islamique. 279 morts et plus de 500 blessés avaient été déplorés. Depuis, les fidèles n'ont eu de cesse de réclamer justice. Jusqu’ici en vain, puisque les demandes des catholiques n’avaient trouvé aucune réponse du côté de la justice sri lankaise.

Dans son arrêt, la Cour relève que les différents responsables n'ont pas pris les mesures préventives nécessaires pour empêcher les attaques, malgré les avertissements des services de renseignement indiens en ce sens. Maithripala Sirisena, 71 ans, a donc été condamné à verser un dédommagement de 100 millions de roupies (250.000 euros), aux familles des victimes. Selon l’agence Fides, c’est la première fois qu'un chef d'État sri lankais est tenu pour responsable de n'avoir pas su empêcher une attaque terroriste.

Cette décision de justice a suscité un immense soulagement au sein de la population, particulièrement chez les fidèles catholiques qui se sentaient abandonnés et méprisés par le gouvernement pour son défaut d’enquête approfondie. Le bureau des Droits de l’Homme de l’ONU a salué la décision : "Si aucun montant d’indemnisation ne pourra jamais effacer la souffrance et la douleur des victimes et des familles, ce jugement marque une étape dans la lutte des victimes pour la reconnaissance du préjudice subi et de leurs droits à la vérité, à la justice et à la réparation", a déclaré le porte-parole du Haut Comité des Droits de l’Homme. Le Sri Lanka, où 70% de la population se réclame du bouddhisme, compte environ 1,2 million de chrétiens (7%) dont une majorité de catholiques.

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