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L'ombre de la menace terroriste plane à nouveau sur la fête lumineuse de Pâques. Dans la foulée de l'attaque terroriste revendiquée par l'État islamique à Moscou, responsable de la mort d'une quarantaine de personnes le 22 mars, Gabriel Attal a annoncé "rehausser" le plan Vigipirate en France au niveau 3, le plus élevé : "urgence attentat". Celui-ci est mis en place "à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action" et induit donc un degré de vigilance particulièrement fort sur l'ensemble du territoire national.
Dès le début de la Semaine sainte, rythmée par de nombreux offices, plusieurs préfets ont pris la décision de sécuriser les lieux de culte catholiques, en lien avec les diocèses qui communiquent lieux et horaires des principaux rassemblements à la police ou à la gendarmerie. Ce dispositif est le même à chaque grande fête, précise à Aleteia le ministère de l'Intérieur. Devant la cathédrale du Havre ou celle de Nanterre par exemple, les fidèles ont déjà pu constater une surveillance dès la messe chrismale mardi 26 mars. "Nous avons spécifié toutes les dates importantes, des Rameaux jusqu'à Pâques. Nous aurons très certainement une garde à l'extérieur des églises ou des rondes. De manière générale, tout est fait pour que la sécurité soit donnée à nos églises en ces temps de fête", relève le diocèse du Havre.
Renforcement de la vigilance en temps de fête
Face au risque élevé d'attentats, certaines paroisses veulent rester confiantes. "Cela ne nous empêchera pas de célébrer Pâques comme il se doit", affirme Mgr Bruno Lefèvre-Pontalis, curé de la paroisse Saint-François-Xavier, à Paris. "Pas question d'avoir peur. La vigilance est de mise, comme à chaque grande fête, mais l'annonce du Premier ministre ne nous a pas refroidis", assure encore le prêtre, qui souligne malgré tout une présence "rassurante" des gens en armes aux abords des églises. "Rien de nouveau sous le soleil", souligne quant à lui le père Emmanuel Schwab, recteur du sanctuaire de Lisieux depuis avril 2023. "Nous avons été contactés par la police comme chaque année pour les grandes fêtes, à qui nous transmettons nos horaires de messes. C'est le scénario classique", poursuit-il un brin désabusé, "nous ne sommes pas plus angoissés que ça, le fait d'être en alerte est devenu naturel, en quelque sorte". Dans certaines paroisses, un renforcement de la sécurité est de mise à l'initiative des paroissiens eux-mêmes, comme à la paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc de Versailles, où certains fidèles se mobilisent pour veiller à la sécurité à l'entrée des édifices.