separateurCreated with Sketch.

La cohérence est la clef d’une vie missionnaire, rappelle le Pape

POPE-FRANCIS-AUDIENCE-MAY-31-2023
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
I.Media - publié le 31/05/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
"L’esprit et la méthode missionnaires du vénérable Matteo Ricci constituent un modèle vivant et pertinent", a déclaré le pape François lors de l’audience générale du 31 mai 2023.

Après saint François-Xavier ou saint Paul, le pape François a continué son cycle d’enseignement sur le "zèle missionnaire" en présentant le témoignage du jésuite italien Matteo Ricci (1552-1610), premier missionnaire catholique à être autorisé à vivre dans la Chine impériale. Il a vanté le "témoignage de cohérence" du jésuite italien, "source d’inspiration durable non seulement pour toute relation entre l’Église catholique et la Chine, mais aussi entre la culture occidentale et la culture chinoise". Le 17 décembre dernier, le pontife avait accepté la publication d’un décret du dicastère pour les Causes des saints qui lui accordait le statut de vénérable, première étape pour être reconnu saint par l’Église.

L’évêque de Rome a rappelé l’enthousiasme avec lequel Matteo Ricci, jeune prêtre de la Compagnie de Jésus originaire de Macerata en Italie, avait demandé à être envoyé en Chine malgré l’échec de saint François-Xavier et de vingt-cinq autres jésuites. Pour réussir, Ricci s’est armé de "persévérance et de patience, animé d’une foi inébranlable", apprenant la langue, étudiant les coutumes et attendant dix-huit ans avant de rejoindre Pékin.

Matteo Ricci est grand avant tout parce qu’il a été cohérent avec sa vocation, cohérent avec sa volonté de suivre Jésus Christ.

En prenant les habits des intellectuels chinois et en gagnant le respect des locaux par ses grandes connaissances scientifiques, Matteo Ricci a su "inculturer" la foi catholique "de manière similaire" à celle des Pères de l’Église des premiers siècles, a souligné le pape François. "Il a toujours suivi la voie du dialogue et de l’amitié", a-t-il déclaré, et contribué ainsi à "une rencontre fructueuse entre la culture et la science de l’Occident et de l’Orient".

Mais, souligne François, le prestige que Matteo Ricci a gagné en Chine "ne doit pas occulter la motivation la plus profonde de tous ses efforts : l’annonce de l’Évangile". Il a expliqué que c’est "son désintérêt total pour les honneurs et les richesses" et son style de vie humble et charitable qui a poussé nombre de Chinois à se convertir à sa suite.

Matteo Ricci "est grand avant tout parce qu’il a été cohérent avec sa vocation, cohérent avec sa volonté de suivre Jésus Christ", a insisté François, affirmant que la cohérence était le trait commun de tous les grands évangélisateurs, par exemple saint Paul. "Tu peux réciter toutes les choses dans lesquelles nous croyons, si ta vie n’est pas cohérente, cela ne sert à rien", a-t-il martelé. Apôtre de l’inculturation et la cohérence, Matteo Ricci est, selon le pontife, un précurseur de la vision missionnaire portée par le Concile Vatican II.

Revivez en images l'audience générale de ce mercredi 31 mai :

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)