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Le Carême, une excellente pédagogie de la répétition ?

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Valdemar de Vaux - publié le 21/02/23
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Avouons que le retour du Carême n’est pas toujours pour nous réjouir. Chaque année, il faut recommencer à jeûner, prier et partager pour se préparer à Pâques. Il faut dire que la conversion, comme tout chemin de liberté, est sans cesse à recommencer.

"La répétition est le fondement de toute pédagogie", aiment à dire les professeurs, radoteurs par fonction. Si l’Église est notre mère – elle en a même les défauts – il faut bien que son éducation passe par la répétition aussi. Dieu lui-même n’agit-il pas ainsi ? Toute l’histoire sainte consiste en une succession d’alliances du Créateur avec son peuple, lequel ne cesse pas de trahir son protecteur puis de le supplier de lui rester favorable.

La nouvelle alliance, scellée sur la croix par le sang de Jésus et rendue éternelle par la résurrection du Fils, change radicalement la donne, mais pas la nature humaine. Certes, nous sommes par notre baptême déjà ressuscités et donc participants de la vie divine. Certes l’alliance est désormais définitive comme le rappelle le Christ lors de la Cène. Pourtant, nous demeurons soumis à la concupiscence, fruit de notre liberté d’enfant de Dieu.

Un temps pour former notre liberté

Cette liberté qui fonde notre dignité et nous donne la joie de choisir la vie que Dieu nous donne. Cette liberté, aussi, qui nous engage souvent sur des voies qui ne sont pas celles de Dieu. Le Carême qui vient, et revient chaque année, est dès lors à comprendre comme un outil pédagogique que nous procure l’Église. Par le moyen de la prière, du jeûne et du partage, par la progression liturgique de ces jours qui nous conduisent à Pâques, nous cherchons à former notre liberté.

Encore un Carême ? Certes oui, pour essayer, une fois de plus, de veiller pour ne pas entrer en tentation comme Jésus le conseilla à ses apôtres à Gethsémani. Veiller, car nous ne savons ni le jour ni l’heure à laquelle le Christ nous appellera auprès de lui, ou bien reviendra dans la gloire pour juger toute chose. 

Se convertir un peu plus

Ces quarante jours qui se présentent, cette année encore, à nous est donc une chance à saisir pour nous convertir un peu plus, alors que le temps qui passe nous fait souvent nous écarter peu à peu, presque imperceptiblement, du chemin qui nous conduit à Dieu. Comme dans un chenal : si le port est le ciel, nous avons une fâcheuse tendance à dévier à bâbord ou à tribord, risquant les écueils. La pénitence, le jeûne et le partage sont comme des bouées sur notre route pour nous assurer que nous allons dans la bonne direction : la sainteté

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