Arrivé en milieu d’après-midi à Larnaca, le pape François s’est immédiatement porté à la rencontre de la minorité catholique de Chypre dans la cathédrale maronite Notre-Dame des Grâces, à Nicosie. Là, il a loué la "richesse" de la diversité existant au sein de l’Église locale, reflet d’une "mosaïque de rencontres" constituée au cours des siècles. Il a enjoint à cultiver cette diversité : "Il ne doit pas y avoir de murs dans l'Église catholique", a-t-il assuré. Devant le cardinal Boutros Raï, patriarche maronite d'Antioche, le pontife a aussi eu une pensée pour le Liban, disant "ressentir la douleur" de son "peuple fatigué et éprouvé par la violence".
La Méditerranée, "un chantier ouvert pour la paix"
Le pape François a ensuite été reçu par les autorités au Palais présidentiel de Nicosie pour une réception officielle pendant laquelle le président Níkos Anastasiádis l’a remercié pour avoir permis l’envoi en Italie de 50 réfugiés hébergés par Chypre. Et lui a demandé son soutien pour trouver une "solution juste" à l’occupation du nord de l’île par les forces turques. Le pontife est allé dans son sens, appelant à la restitution des biens et lieux religieux chers à la population chypriote. Priant pour la paix de l’île "de toutes [ses] forces", il s’est désolé de la "terrible lacération" que Chypre a subie ces dernières années. Érigeant l'île de saint Barnabé en merveilleuse "perle" de la Méditerranée, à la fois "porte orientale de l’Europe et porte occidentale du Moyen-Orient", le pape François a souhaité qu’elle soit "un chantier ouvert pour la paix" dans la région.
Ce vendredi 3 décembre e pontife doit rencontrer l’archevêque orthodoxe de Chypre Chrysostome II et le Saint-Synode orthodoxe. Il doit aussi célébrer une messe avec la petite communauté catholique de l’île et participer à une prière œcuménique avec des migrants.