L’incendie qui a ébranlé ce samedi 18 juillet la cathédrale de Nantes rappelle cruellement celui de 1972, au cours duquel le toit avait été ravagé par les flammes. Avant cela, le sanctuaire avait enduré un pillage pendant la révolution et des bombardements au cours de la Seconde Guerre mondiale.
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Il était environ 7h45 du matin ce samedi, lorsque des passants ont alerté les secours. Des épaisses couches de fumée émanaient alors de l’intérieur de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. Alertés à temps, les pompiers sont parvenus à éteindre le feu aux environ de dix heures. S’ils ont sauvé l’édifice de dégâts encore plus considérables, ils n’ont pu éviter la destruction du grand orgue, d’un tableau du 19e siècle du peintre Hippolyte Flandrin, ou encore de vitraux qui dataient pour partie du 15e siècle.
En 1972, la charpente entièrement détruite
Ces dégâts, même s’ils sont considérables, ne sont pas comparables à ceux causés par l’incendie de 1972 dans le même édifice. A l’époque, des flammes d’une hauteur beaucoup plus impressionnante et qui rappellent aujourd’hui celles de Notre-Dame de Paris, avaient ravagé la charpente… Selon le rapport d’incendie, la catastrophe avait nécessité l’intervention de 71 professionnels et de 35 volontaires. Deux sapeurs-pompiers avaient d’ailleurs été légèrement blessés. Au bout de 13 ans de travaux, la cathédrale avait pu être rouverte au public, avec un toit reconstruit presque intégralement en béton.
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La cathédrale pas épargnée par les bombardements
Durement éprouvée par cet incendie, la cathédrale avait déjà nécessité d’importants travaux dès la fin de la Seconde Guerre mondiale… Elle avait en effet été fermée au public suite aux bombardements. « Le 15 juin 1944, plusieurs centaines de bombes s’écrasent sur Nantes. L’une d’entre elles s’abat sur la sacristie de la Cathédrale et endommage considérablement l’abside et trois chapelles », raconte le site Internet de l’édifice.
Autant d’évènements qui rappellent le destin mouvementé de la cathédrale, dont la construction, débutée au XVè siècle, avait été rapidement suspendue en 1532, lorsque le duché de Bretagne auquel Nantes faisait partie avait été rattaché au royaume de France. Au moment de la Révolution, l’édifice, à moitié terminé, avait alors été pillé et transformé en écuries.
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