Afin de concilier sacrement de réconciliation et recommandations sanitaires, l’entreprise Moulage Plastique Français, à Lille, a mis au point un élégant confessionnal… en plexiglas. Facile à installer et à nettoyer, il limite le risque de propagation du Covid-19.
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Qui dit déconfinement dit désormais respect des règles sanitaires. Port du masque, lavage régulier des mains… et distance de sécurité d’un mètre minimum entre les personnes. Si cet espace est nécessaire pour limiter la propagation du Covid-19, il n’est pas toujours évident à respecter. Pas facile de demander – et recevoir – par exemple le sacrement de réconciliation si l’on doit laisser au minimum un mètre d’écart avec le prêtre ! Face à cette nouvelle configuration, l’entreprise Moulage Plastique Français, à Lille, qui fabrique notamment des présentoirs vitrés pour le commerce et des visières en plastique, a développé un confessionnal… en plastique.
“L’idée m’est venue mi-mars alors que j’étais au téléphone avec une amie”, explique à Aleteia Anne Desoutter, à l’origine du produit. “Elle avait l’habitude de se confesser mais, souffrant d’une fragilité pulmonaire, elle craignait pour sa santé”. Le mari d’Anne étant artiste – il a notamment déjà réalisé un ostensoir en plexi démontable régulièrement utilisé pour un pèlerinage des pères de familles – ils réfléchissent ensemble à un confessionnal permettant de protéger les fidèles et le prêtre. “Nous l’avons terminé le 28 avril !”, se réjouit-elle.
Fabriqué très exactement en cristal acrylique de faible épaisseur – plus communément appelé plexiglas –, ce confessionnal mesure 1,5 mètre de haut et quelque 73,5 cm de large. Pesant 6,5 kilos, il est facilement montable et lavable. Sa fantaisie ? Des petites croix dessinées au niveau du visage. “Une idée de notre fille aînée Anne-Sophie”, indique encore Anne Desoutter. Le produit est officiellement lancé mi-mai. “Le 16 mai on fêtait le centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, le 18 mai le centenaire de la naissance de Jean Paul II et la semaine d’avant Birthe Lejeune rejoignait au ciel son mari, le professeur Lejeune. Ce sont trois figures que j’admire tout particulièrement et le fait de lancer ce confessionnal autour de ces trois dates était un signe fort pour moi”, reprend Anne Desoutter.
150 euros
C’est à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), dans la paroisse de l’abbé Grosjean, qu’ils ont installé le premier prototype. “Pour le moment nous avons une dizaine d’intentions de commande”, explique Isabelle Desoutter, la belle-sœur d’Anne. “Nous avons décidé de démarrer la production dès la 100e commande”. Son prix ? 150 euros. “C’est le prix de revient”, tiennent à préciser Anne et Isabelle Desoutter. “Nos produits s’adressent d’habitude aux entreprises ou aux industries. Mais la pandémie de Covid-19 nous a poussé à nous intéresser aux particuliers et aux petites entreprises. Nous savons bien que ce confessionnal est un produit qui s’adresse à un marché de niche. L’idée n’est pas de tirer les prix vers le haut mais de répondre humainement à un besoin”.
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