separateurCreated with Sketch.

La méthode des 4 pas : des repères basiques pour gérer les temps d’écran

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Mathilde de Robien - publié le 17/06/19 - mis à jour le 09/03/23
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Quatre règles très simples pour limiter les temps d’écran à la maison, et favoriser ainsi le sommeil, la concentration, les conversations et la créativité.

3h11. C'est le temps moyen passé chaque jour par les enfants de moins de deux ans devant les écrans en 2022. Face à ce constat, la députée du Loiret Caroline Janvier (Renaissance) a déposé une proposition de loi visant à prévenir l'exposition excessive des jeunes enfants aux écrans. Le texte, centré sur les enfants de moins de six ans, a été adopté à l’unanimité à l’Assemblée en première lecture mardi 8 mars 2023. Il doit désormais être examiné au Sénat.

Si la plupart des parents sont conscients des dégâts causés par une exposition excessive aux écrans de téléphone, tablette, télévision et ordinateur, il n’en demeure pas moins difficile de réduire le temps passé devant. La méthode des 4 pas, élaborée par Sabine Duflo, psychologue clinicienne et thérapeute familiale, permet de fixer des règles claires et précises pour limiter les temps d’écrans, et d’en expliquer les excellentes raisons en cas de rébellion enfantine. Les règles sont simples et de bon sens :

1Pas d’écrans le matin

Nombreux sont les enfants qui regardent la télévision au réveil ou en prenant leur petit-déjeuner. Cependant, la psychologue alerte sur le fait que les écrans sont des capteurs d’attention, et que cette dernière s’épuise au bout de quinze minutes. Or l’attention est essentielle pour les apprentissages scolaires. L’enfant qui regarde un écran le matin fatigue son système attentionnel avant même d’arriver en classe. À l’école, il aura du mal à rester en place et à se concentrer, et ses résultats scolaires peuvent chuter.

2Pas d’écrans durant les repas

La télévision allumée durant les repas familiaux empêche l’enfant de parler à ses parents. Par conséquent, ses parents lui parlent moins et il acquiert un vocabulaire plus pauvre, un langage moins riche.

De plus, le contenu anxiogène de certains programmes, comme le journal télévisé par exemple, a des répercussions sur le comportement et la gestion des émotions de l’enfant. Même si ses parents prennent le temps de lui expliquer certaines images qui peuvent être choquantes, cela ne modifie pas ses émotions.

3Pas d’écrans avant de s’endormir

Les écrans, avec leurs images changeantes, sur-stimulent le cerveau. Ce n’est pas une activité calmante, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Par conséquent, le sommeil qui suit l’exposition aux écrans est de moins bonne qualité et l’enfant récupère moins bien. En outre, les écrans diffusent une lumière bleue (LED) qui inhibe la mélatonine, hormone régulatrice du sommeil, empêchant l’enfant de s’endormir naturellement.

4Pas d’écrans dans la chambre de l’enfant

La présence d’un écran dans la chambre de l’enfant diminue nécessairement son temps de sommeil. Et puis les parents n’ont pas la possibilité de contrôler ce que leur enfant regarde. Enfin, dans une chambre sans écrans, l’enfant apprend à développer des compétences essentielles : activités sensori-motrices, jeux de faire semblant, jeux symboliques, graphisme, nécessaires pour le développement de sa pensée, de son attention, de sa socialisation. Il apprend aussi à ne pas s’angoisser quand il est seul. Il peut alors imaginer, créer, inventer.

Concrètement, si vraiment vos enfants ne peuvent pas se passer d’écran, il leur reste une fenêtre de tir entre le goûter et le dîner, une fois les devoirs faits bien entendu !

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)