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Cadrer l’usage des écrans avec la règle des 3-6-9-12

TELEVISION
Mathilde de Robien - publié le 07/02/19 - mis à jour le 25/10/21
Utiliser une règle nette et précise encouragée par les spécialistes peut se révéler un bon moyen pour encadrer plus fermement l’usage des écrans à la maison. Elaborée par Serge Tisseron, psychiatre s’intéressant de près à l’impact des outils numériques sur le développement de l’enfant, la règle des 3-6-9-12 est pleine de bon sens et fournit des repères clairs et utiles à rappeler.

Utiliser une règle nette et précise encouragée par les spécialistes peut se révéler un bon moyen pour encadrer plus fermement l’usage des écrans à la maison. Elaborée par Serge Tisseron, psychiatre s’intéressant de près à l’impact des outils numériques sur le développement de l’enfant, la règle des 3-6-9-12 est pleine de bon sens et fournit des repères clairs et utiles à rappeler.

Les médecins sont unanimes : l’exposition précoce aux écrans génère de nombreux troubles chez l’enfant. Tandis que l’Observatoire de la vue a publié en décembre 2018 une étude soulignant qu’un enfant sur trois a des problèmes de vue, à cause notamment de l’utilisation croissante des écrans, d’autres rapports dénoncent des troubles du sommeil, de la concentration, du comportement, du langage… Bref, la liste ne cesse de s’allonger. Afin d’aider les parents à poser un cadre à leur enfant pour un bon usage des écrans, le psychiatre Serge Tisseron a imaginé en 2008 la règle des 3-6-9-12, articulée autour des quatre étapes essentielles de la vie d’un enfant : l’admission en maternelle, l’entrée au CP, la maîtrise de la lecture et de l’écriture, et le passage au collège.

Pas d’écran avant 3 ans

Lorsque l’on sait que plus de deux tiers des enfants de moins de 2 ans regardent la télévision tous les jours, il n’est pas inutile de rappeler cette règle de base, largement relayée par les pédiatres. Serge Tisseron rappelle que jouer avec son enfant est la meilleure façon de favoriser son développement. Au contraire, la télévision allumée nuit aux apprentissages de son enfant, même s’il ne la regarde pas.

Pas de console de jeu avant 6 ans

“Aussitôt que les jeux numériques sont introduits dans la vie de l’enfant, ils accaparent toute son attention, et cela se fait évidemment aux dépens de ses autres activités”, souligne le psychiatre. En moyenne, un enfant passe 30 minutes par jour devant sa console de jeu. Or le jeune enfant a besoin de découvrir ses dons sensoriels et manuels.



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Ensuite, pour éviter que son enfant se sente “propriétaire” d’une console ou d’une tablette dont il serait très difficile de contrôler les usages, Serge Tisseron invite les parents à décréter que tous les outils numériques sont familiaux. S’il y a des frères et sœurs, réalisez un planning des utilisations.

Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège

Selon Serge Tisseron, l’accompagnement des parents sur Internet n’est pas seulement destiné à éviter que l’enfant y soit confronté à des images violentes ou pornographiques. Il doit également inculquer trois règles essentielles : tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce que l’on y met y restera éternellement, et tout ce que l’on y trouve est sujet à caution parce qu’il est impossible de savoir si c’est vrai ou si c’est faux. Pour cela, le parent doit être présent : il décide avec l’enfant du temps qu’il consacre aux écrans et parle avec lui de ce qu’il y voit et fait.



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Internet seul à partir de 12 ans, mais avec prudence

À cet âge encore, un accompagnement des parents est nécessaire. Il faut définir avec l’enfant des règles d’usage, convenir d’horaires prédéfinis de navigation, mettre en place un contrôle parental… C’est le moment de parler ensemble du téléchargement, des plagiats, de la pornographie et du harcèlement, et de couper, la nuit, WIFI et téléphones mobiles.

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