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Le sacrement des malades peut-il se donner à des groupes et des personnes très jeunes ?

FRAT LOURDES

Dix-sept jeunes "frateux" du groupe de Maison-Alfort ont reçu le sacrement des malades lundi 14 avril.

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Philippe de Saint-Germain - publié le 16/04/25
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Pourquoi le sacrement des malades, autrefois appelé "extrême-onction" ou "dernier sacrement", n’est-il plus désormais réservé aux seuls mourants ? Les explications du père Aymar de Langautier, prêtre du diocèse de Toulouse, curé de paroisse et directeur de patronage.

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Au cours du rassemblement du Frat à Lourdes, lundi 14 avril, 900 jeunes ont reçu le sacrement des malades. Un chiffre qui a étonné de nombreux catholiques qui se sont demandé comment on pouvait administrer un sacrement de manière aussi massive. N’est-ce pas banaliser le don de la grâce de Dieu confiée à l’Église ? Pour le père Aymar de Langautier, l’onction des malades donne une grâce dans l’épreuve qui se reçoit dans l’Église tout entière.

Aleteia : Le sacrement des malades est-il un sacrement pour tous ?
Père Aymar de Langautier :
Je vois dans ce sacrement trois caractéristiques. C’est tout d’abord le signe de la tendresse de Dieu, qui se fait proche des plus faibles, dans la maladie ou la vieillesse. C’est ensuite une force spirituelle pour traverser l’épreuve, et enfin c’est une démarche d’Église qui unit le malade à la communauté. Il est vrai que ce sacrement est administré de façon plus large qu’autrefois. On peut dire qu’il a fait l’objet d’un vrai lifting de la part de l’Église, qui a voulu accorder la grâce de Dieu au-delà des seuls mourants. Autrefois, il était délivré à la toute dernière extrémité, et parfois même… trop tard ! L’Église a réévalué sa mission auprès des malades en considérant que toute demande d’une personne malade qui désire recevoir l’assistance de l’Esprit-Saint tout en étant reliée à la communauté de l’Église, devait être entendue, sans être abandonnée comme c’est souvent le cas quand on éprouve la maladie.

La demande de sacrement de la part d’une personne malade doit-elle faire l’objet d’un discernement ?
Oui, la personne doit être baptisée, avoir l’habitude de la prière, être en communion avec l’Église. S’agissant de sa maladie, il y a des affections qui parlent pour elles-mêmes, mais il y a aussi des maladies silencieuses qui affectent réellement la vie des personnes sans pour autant être visibles comme des formes de diabète ou d’endométriose, par exemple. Les maladies psychiques aussi sont prises en compte comme les différents troubles de la dépression.

S’agissant des plus jeunes mais aussi des moins jeunes, est-il envisageable de recourir au sacrement des malades en cas d’addiction ?
Il est difficile de répondre trop généralement, mais oui, bien sûr, une personne souffrant d’emprise, venant de quelque chose d’extérieur à sa vie et demandant une forme de délivrance, peut demander le recours à la grâce de Dieu.

Pourquoi le sacrement des malades se donne aujourd’hui volontiers de manière collective ?
C’est une dimension importante, parce qu’elle engage la prière de l’Église. Les jeunes du Frat, venus en pèlerinage, qui auront entouré leurs amis malades l’auront ainsi tous vécue et portée ensemble. Chaque année, nous le proposons ainsi dans notre paroisse. Le sacrement peut ainsi être préparé, mais aussi renouvelé, sans pour autant être dévalorisé. Dans notre société qui est marquée par de nouvelles formes de maux et d’affection, ce sacrement de guérison est un beau sacrement, qui permet à de nombreux malades d’être visités par la grâce de Dieu et d’être consolés.

Propos recueillis par Philippe de Saint-Germain

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