Carême 2025
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Après une soirée animée par des chants de louange et des témoignages, dont celui de Benjamin Ferré, le skipper arrivé 16e du Vendée Globe 2025, ou encore celui d’Alexandra, ayant reçu le sacrement des malades au Frat en 2016, près d’un millier de jeunes ont été oints d'huile bénite sur le front et les mains lors d’une veillée à la basilique Saint Pie-X à Lourdes, ce lundi 14 avril. "Pour que tu soulages la douleur de nos amis ici présents et les délivres de tout mal", a prié Mgr Guillaume de Lisle avant de déposer l’huile sur le front et les mains de deux jeunes filles, Valentine et Ketia, venues témoigner sur scène de leur maladie.
Dans un silence presque irréel, des centaines de prêtres rassemblés dans la basilique ont imité l'évêque en bénissant les jeunes de leur groupe ayant demandé à recevoir le sacrement des malades. Certains adolescents pleurent, d’autres se recueillent dans une prière intérieure. Dans la foule, 17 jeunes filles coiffées de casques roses ferment les yeux. Chacune pose la main sur l’épaule de sa voisine, chacune prie pour celle qui est à ses côtés. C’est le groupe de jeunes de Maisons-Alfort, accompagné du père Ezéchiel, doyen de Maisons-Alfort/Alfortville. Dans un silence sacré, il impose le Saint-Chrême sur leurs mains et leurs fronts. Pour ces adolescentes, ce moment n’est pas seulement un geste symbolique, mais un acte de foi profondément personnel, vécu ensemble.

"Pour moi, ce sacrement est lié à une douleur intérieure et à une maladie vécue en octobre. Il fait aussi écho aux séquelles de ma vie sentimentale et amicale", confie Ana à Aleteia, certaine que "l’amour de Dieu est la plus belle des sensations". "C’est un renouveau ! ajoute sa voisine. Une manière de faire la paix avec des souffrances passées qui restent en moi." Pour Ivanne, "recevoir le sacrement des malades, c’est vivre quelque chose de libérateur, une forme de renouveau face à ces souffrances. Certaines vivent avec une maladie physique toujours présente. D’autres ont connu des blessures invisibles. Toutes sont venues chercher le réconfort et un chemin de guérison intérieure, mais sont néanmoins convaincues que le Seigneur ne met pas d’épreuves sur leur chemin qu’elles ne pourraient pas supporter. "Quand une épreuve m’arrive — maladie, deuil — je ressens que le Seigneur m’a choisie pour la vivre. C’est comme s’Il me disait : "Tu es capable de la supporter"", explique Ana. Si elle est contente d’avoir reçu le sacrement au milieu des "frateux", elle affirme que pour elle, "qu’il y ait 13. 500 personnes autour ou que je sois seule, je vis ce sacrement comme quelque chose d’intime".

Ce soir-là, dans la lumière tamisée de la basilique, à travers Ana, Ivanne, Gaëtane, Mélisa, André, Maéva, Jésica, Camélia, Odrey, Aude et des centaines d’autres jeunes "frateux", l’Église a pris le visage des jeunes : vulnérables mais infiniment vivants, convaincus que Jésus est leur force. Dans le silence, les larmes et les gestes pleins de douceur, s’est élevée une même espérance — celle d’un amour qui relève et qui ne lâche jamais.
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