Carême 2025
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Alors que l’examen des deux propositions de loi sur la fin de vie est prévu pour mi-mai, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a lancé ce 18 mars la première étape de la stratégie décennale de développement des soins palliatifs lors d’un comité réunissant notamment le ministre délégué à la Santé, Yannick Neuder, les administrations concernées, les agences régionales de santé, des représentants de patients, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), et des fédérations hospitalières. L’ensemble des personnes présentes doivent ainsi discuter de l’enveloppe de 100 millions d'euros supplémentaires alloués cette année, première tranche d'un plan d'un milliard d'euros sur dix ans. Cette initiative, présentée en avril 2024, avait été interrompue par la dissolution du gouvernement en juin.
L'objectif est de garantir un accès équitable aux soins palliatifs pour tous les patients, quel que soit leur lieu de résidence. L'accent sera mis sur le renforcement des soins à domicile, avec une augmentation significative des moyens pour l'hospitalisation à domicile, révèle le quotidien La Croix qui a pu consulter le document en question. En 2024, 65.000 patients en ont bénéficié, et cette dynamique sera maintenue en 2025 pour combler les inégalités départementales.
Des équipes d'intervention rapide
Le plan prévoit la création d'équipes d'intervention rapide en soins palliatifs, capables d'intervenir en quelques heures. Quinze équipes sont actuellement en déploiement, et ce nombre doit être doublé en 2025, prioritairement en Normandie et en Corse. Par ailleurs, treize unités spécialisées doivent être créées d'ici 2026 pour combler les lacunes en matière d'unités de soins palliatifs (USP).
Le comité prévoit également d’aborder la création de maisons d'accompagnement pour les malades ne pouvant rester à domicile mais n'ayant pas besoin d'hospitalisation. Leur création, prévue dans le projet de loi initial, sera validée par le vote de la proposition de loi en cours. Le ministère espère voir dix maisons opérationnelles d'ici la fin de l'année. L’ouverture de deux unités de soins palliatifs pédiatriques (USPP) est également prévue en Auvergne-Rhône-Alpes et en Guyane, avec l'objectif d'avoir une USPP par région d'ici 2034 si les retours sont positifs. Une partie des crédits doit enfin être allouée à la formation du personnel soignant, avec la création de près de trente postes universitaires dès septembre 2025. La formation initiale de tous les métiers du soin sera renforcée, et 10 millions d'euros seront consacrés à la recherche. Pour mémoire, actuellement, près de la moitié des patients éligibles aux soins palliatifs n'y ont pas accès.