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Son incendie, en avril 2019, a bouleversé le monde. Sa réouverture, en décembre 2024, donnera lieu à des réjouissances à la hauteur du drame vécu. Une nouvelle fois, la cathédrale Notre-Dame de Paris va être au centre de l’attention, va écrire une nouvelle page de l’histoire de France. Cette attention médiatique démontre que Notre-Dame est bien plus que la cathédrale de Paris et que son symbole porte bien au-delà des rives de la Seine. Preuve en est, un sondage récent explique que plus de la moitié des Français envisage de visiter la cathédrale fraîchement restaurée. Quant aux Américains, le montant de leurs dons à la reconstruction s’élève à 62 millions d’euros. Les médias nationaux et internationaux préparent des émissions spéciales pour suivre et retransmettre la cérémonie, témoignant d’un attrait renouvelé et continu pour ce monument et ce qu’il représente.
Un événement mondial
La cérémonie de réouverture a prévu l’invitation de nombreux chefs d’État : les présidents américains Joe Biden et Donald Trump, les rois d’Espagne, du Maroc et d’Angleterre, des chefs d’État européens. Les dernières fois qu’autant de têtes couronnées et de dirigeants étaient présents à Notre-Dame, c’était pour les "hommages solennels" rendus à des présidents français après leur mort : le général de Gaulle (1970), Georges Pompidou (1974) et François Mitterrand (1996). Pour Jacques Chirac (septembre 2019), la cérémonie s’était tenue à l’église Saint-Sulpice. La cérémonie du 7 décembre tranchera avec ces précédentes cérémonies en célébrant un événement joyeux. Ce faisant, elle se place davantage dans la lignée des mariages royaux et impériaux, qui étaient autant d’occasions de festivités que de démonstrations politiques.
C’est bien l’optique voulue par Emmanuel Macron, qui veut poursuivre le mouvement initié avec la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale (2018) et de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) : placer la France au cœur de la diplomatie mondiale en démontrant la capacité du pays à être un lieu de rassemblement et de réunion des grands de ce monde. Ou comment, également, transformer un drame (l’incendie d’avril 2019) en événement positif.
La vitrine de l’excellence française
Outre la réunion des chefs d’État, cette cérémonie sera aussi l’occasion de montrer à la face du monde l’excellence française dans l’artisanat et les arts architecturaux. Force est de reconnaître que la promesse présidentielle annoncée après l’incendie : "reconstruire Notre-Dame plus belle qu’avant", est tenue. Les délais ont été respectés, dans un temps court et très contraint, ce qui compte-tenu de la complexité du chantier est tout à fait remarquable. Les corps de métier se sont succédés pour déposer l’échafaudage fondu, reconstruire la charpente et la toiture, nettoyer l’intérieur, remonter vitraux, tableaux, orgues. Le tout en à peine cinq années et alors que le confinement du Covid a ralenti les travaux de longs mois durant.
Notre-Dame seraplus neuve et restaurée qu’elle ne l’a jamais été, fierté d’un pays qui a mobilisé des artisans et des corps de métier dans tout le pays.
Notre-Dame sera en effet plus neuve et restaurée qu’elle ne l’a jamais été, fierté d’un pays qui a mobilisé des artisans et des corps de métier dans tout le pays. C’est aussi cela que cette cérémonie va mettre en avant. Que cela se fasse autour de Notre-Dame, un bâtiment qui plonge ses origines aux débuts du Moyen Âge et qui est un livre ouvert sur l’histoire du christianisme et de l’histoire de France témoigne de la continuité de l’histoire à travers les siècles.
La venue du Pape, mais ailleurs
L’absence du Pape à cette cérémonie, alors qu’il se rend en Corse une semaine plus tard, a suscité incompréhension et parfois frictions. Non qu’il s’agisse de sa part d’un dédain à l’égard de Paris, mais celui-ci a toujours dit qu’il ne viendrait pas à cette cérémonie d’ouverture, notamment parce qu’il ne souhaite pas être instrumentalisé par une autorité politique. Le Pape ne voyage que pour des événements spirituels, ce que ne sera pas cette cérémonie. Il peut envoyer un représentant, un légat, comme lors des couronnements et des intronisations de président, mais il ne vient pas en personne. Sa présence en Corse tient d’un autre registre : il vient pour un colloque sur la piété populaire, un sujet qui lui tient à cœur. Un art populaire qui est un instrument d’évangélisation, tout comme l’est Notre-Dame de Paris restaurée et la redécouverte du patrimoine religieux pour beaucoup de Français éloignés de la foi.