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Saint-Colomban, cet ambitieux projet d’Église qui sort de terre à Val d’Europe

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Vue aérienne de la nouvelle ville de Val d'Europe à Marne La Vallée, dans la banlieue est de Paris.

Agnès Pinard Legry - publié le 16/09/24
Lancé en 2007 par le diocèse de Meaux (Seine-et-Marne), le projet Saint-Colomban se concrétise chaque année un peu plus. Situé à Val d’Europe, aux portes de Marne la Vallée et Disneyland, il prévoit un établissement scolaire de la maternelle à la terminale, une église et un centre culturel.

Serris, jeune commune de Seine-et-Marne située au cœur du Val d’Europe, pourrait bien devenir dans les prochaines années un modèle pour l’Église de demain. Située à deux pas de Marne la Vallée et du parc Disneyland, elle a été choisie par le diocèse de Meaux pour accueillir le projet Saint-Colomban. Lancé en 2007, il prévoit la création d’un complexe composé d’une église capable d’accueillir jusqu’à 900 fidèles, d’un établissement scolaire privé sous contrat qui accueillera à terme plus de 1.500 élèves de la maternelle à la terminale, ainsi que d’un centre culturel. Et les premiers fruits sont d’ores et déjà visibles ! Pour la rentrée scolaire 2024, l’institution Saint-Colomban accueille désormais 240 élèves : deux classes de 6e, deux classes de 5e, une de seconde et une première.

L’école double d’effectif par rapport à la première rentrée de l’année dernière, avec une montée pédagogique d’année en année. L’année prochaine, il y aura également une terminale. Les inscriptions n’ont pas manqué à affluer et l’établissement affiche complet avec, déjà, des listes d’attente. Pour le moment, les élèves sont accueillis dans des bâtiments temporaires mais plus pour longtemps : ce vendredi 13 septembre, le diocèse de Meaux célèbre avec l'entreprise Eiffage en charge de la construction le drapeau de fin de gros œuvre de la première tranche de construction au sein de l'établissement Saint-Colomban. Les travaux, qui ont démarré en octobre 2023 doivent s'achever en septembre 2025.

Un vieux projet

Comment expliquer un tel succès ? "Ce projet est le résultat d’une longue gestation qui a durée plusieurs dizaines d’années", se souvient Bernard Morel, paroissien et premier coordinateur mandaté par l’ancien évêque qui a lancé le projet en 2007. "Le premier à nous avoir titillé sur ce sujet est l’ancien évêque de Meaux, Mgr Cornet qui a quitté le diocèse en 1999. Il savait que le parc d’attractions Disneyland allait se construire. Il a donc pris contact avec le curé du secteur et lui a suggérer de rassembler une équipe de chrétiens afin de voir ce qu’il était possible et pertinent de proposer pour accompagner ce développement." À ce moment-là, il n’y avait rien, simplement de petits villages avec de petites églises, se remémore avec émotion Bernard Morel. Avec l’ouverture du parc, toute la zone s’est transformée. Une transformation qui devait être accompagnée spirituellement.

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Maquette du projet Saint-Colomban.

Depuis 1990, la population de Seine-et-Marne a augmenté de 50%, entrainant avec elle un afflux de fidèles dans ces territoires. "Or le diocèse de Seine-et-Marne fait aujourd’hui face à un paradoxe : les églises sont soit trop petites pour accueillir la communauté, soit situées dans des zones trop faiblement peuplées", confie volontiers à Aleteia Mgr Nahmias, évêque du diocèse de Meaux. Les prévisions annoncent un quasi doublement de la population totale en 2050 ! "La population en âge d’aller à l’école va donc croitre et la nécessité de construire des établissements scolaires pour les accueillir se fait pressante." Et l’évêque de reprendre : "Ces indices sont factuels et bien réels, on ne peut pas ne pas les voir !".

Une église bientôt en chantier

Conscient de cette réalité, son prédécesseur a donc décidé dès 2007 de lancer cet ambitieux projet en trois parties. "Ce qui est intéressant avec le projet saint Colomban c’est qu’il est transverse : église, centre paroissial, ensemble scolaire…", explique Mgr Nahmias. "Il m’a semblé important que l’établissement scolaire soit à côté de l’église et du centre paroissial : cela permet que les familles pratiquantes qui viennent à la messe le dimanche soient aussi un soutien pour les familles plus lointaines, qui n’ont pas forcément la foi. C’est un témoignage de vitalité !" Au Val d’Europe, 70% de la population à moins de 40 ans dont 40% à moins de 20 ans. "Ces jeunes générations qui frappent à la porte de notre ville… Il faut qu’elles puissent prendre contact avec l’Église par des biais différents, par l’enseignement, le culturel ou le cultuel", détaille l’évêque. "Dans beaucoup de villes, de quartiers, nous avons des pratiquants qui ne sont pas baptisés, c’est une réalité très forte !" Les travaux de l'église et du centre culturel Saint-Colomban devrait démarrer d'ici la fin de l'année.

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Chantier institution Saint-Colomban avril 2024.

Lorsque Mgr Nahmias est arrivé dans le diocèse, Bernard Morel s’en souvient très bien. "Le projet Saint-Colomban était déjà dans les tuyaux mais il n’y avait pas encore la partie établissement scolaire et nous devions lui présenter", détaille-t-il. "L’Église de demain, c’est l’Église qui sera faite pour la jeunesse", nous a-t-il lancé. "À côté de l’église je veux une institution d’enseignement catholique sous contrat avec un primaire, un collège et un lycée. Nous allons la construire votre église, mais nous allons la construire pour les générations futures." Et Mgr Nahmias de conclure : "La question qui se pose aujourd’hui à l’Église est : Comment occuper une place dans les villes nouvelles ? Le projet Saint-Colomban en est une belle réponse."

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